Gerboise avec un petit h : reprise en main de la France et du projet M1

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Juillet 1958 : Il convoque ses deux « âmes damnées » à l’Elysée :

  • Messieurs, ça commence vraiment à être un merdier sans nom en Algérie. Il va falloir faire quelque chose
  • Vous pensez que c’est encore rattrapable, mon Général ?
  • Moi, je n’y crois plus vraiment, mon Général, avec le bordel que l’armée a mis là-bas
  • C’est vrai que Massu n’a pas fait dans la dentelle mais c’était la chienlit à Alger. Et puis son comité de salut public a quand même demandé mon retour au pouvoir.
  • Oui, mon Général, mais n’est-ce pas déjà trop tard ?
  • Sans doute, mon petit C…, Sans doute
  • D’ailleurs c’est ce que vous avez compris quand début juillet vous avez accordé le droit de vote aux femmes musulmanes, mon Général
  • Oui, mon petit D… mais est-ce que cela suffira ?
  • J’ai des doutes, mon Général. Les choses risquent de s’envenimer rapidement. Ce comité de salut public que vous avez refusé de rencontrer pourrait bien lancer un genre d’insurrection.
  • Vous croyez, C… ? Ce sont quasiment tous des généraux à la retraite ou presque
  • Mon Général, si je peux me permettre, ils ne sont guère plus âgés que vous
  • Pas faux, C… pas faux. Que faire ?
  • D…, une proposition pour le Général ?
  • Oui, voilà ce que je vous propose mon Général : Il faut reprendre les choses en main. Dans l’ordre, il faut créer un parti qui permette de rassembler les français, clairement orienté pour porter la constitution de la nouvelle république. On pourrait l’appeler TADG ?
  • TADG ?
  • Tous Avec De Gaulle ?
  • Allons D… Un peu de sérieux !
  • UNR, plutôt ? Union pour la Nouvelle République ?
  • Oui, C.. Très bonne idée (D... était vexé que son idée n’ait pas été retenue.. En même temps, la flatterie était un peu grosse… Mais ce qui le faisait le plus chier, c’est que C… ait eu LA bonne idée) Ensuite ?
  • Mettre en place un référendum pour faire adopter la nouvelle constitution.
  • Ça, on doit pouvoir le faire en fin d’été
  • On devrait caler ça au moment de la rentrée, tout début septembre
  • Bien, poursuivez, D…
  • Ensuite, élections législatives. Mais portés par le référendum, on ne devrait pas avoir de difficulté à ce que l’UNR remporte la majorité au Parlement
  • Les français en ont marre de cette quatrième république et du bordel en Algérie, ils veulent que tout ça soit repris en main et pour cela, il n’y a que vous, mon Général
  • Je sais, C… Je sais bien. Pourtant, je serai mieux à Colombey avec Yvonne, mais que voulez-vous, la France a besoin de moi, je dois répondre présent... Poursuivez, D…
  • Et finalement, l’élection présidentielle au suffrage universel avec scrutin majoritaire à deux tour. Une fois élu comme Président de la République, avec un parlement majoritairement TAGD euh non... UNR, vous aurez tous les atouts en main pour reprendre aussi l’Algérie en main.
  • Bon plan, D… Merci mon petit. Vous m’êtes vraiment précieux, vous savez ?

À ces mots, ne sentant plus de joie, D… ouvrit un large bec... Oups, je m’égare… il rosit de plaisir, faisant naître une certaine jalousie chez son collègue et néanmoins amis mais aussi concurrent dans le cœur du Général.

  • N’oublions pas vous deux, qu’il faut que ça se calme en Algérie.
  • C’est pas plus simple de les laisser se démerder tous seuls ?
  • Ben oui, je suis d’accord avec C…
  • Messieurs, vous avez juste oublié un point : et où est-ce qu’on va la faire péter notre bombe ? Sur la tour Eiffel ?
  • Et du coup, vous avez pensé… ?
  • Oui, C… à l’Algérie. Ils ont de grands déserts là-bas avec tout au plus quelques chameaux et fennecs. Ça ne devrait déranger personne…
  • Ah, je vois, effectivement mon Général, c’est l’endroit idéal
  • Merci C… (du coup lui aussi rosit de plaisir au grand damne de son collègue)
  • Donc, il faut reprendre en main l’Algérie, c’est simple, non ?
  • Oui mon Général (en cœur et quasiment au garde à vous).

Quelques semaines plus tard, à la radio, le général annonce :

  • Mes chers concitoyens, je vous confirme que l’année 1960 sera l’année du retour de la France que nous aimons, la France forte, la France puissante, la France respectée de tous, la France dotée de l’arme nucléaire. Je confirme la décision prise par mon prédécesseur, Félix Gaillard : nous ferons notre premier essai d’une bombe atomique durant l’année 1960.

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