Péroraison...

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Péroraison ou morale : le mot de l'auteur.

Nous voici venu à l'épilogue de cette spirale ô combien humaine à laquelle je met un terme, bien qu'elle n'en ait pas dans la réalité.

"Nous sommes toujours l'imbécile de quelqu'un."

C'est le postulat de départ. Loin d'être véritablement des imbéciles, nous sommes souvent considérés comme tels, jugés par nos pairs sur quelques courts éléments qui ne nous définissent pas en profondeur et offre une vision de nous erronée, car incomplète.

C'est à travers quelques brefs moments de vie de personnes ordinaires que nous pourrons en faire l'état. Ce ne sont ni des héros, ni des gens parfaits ; ils se contentent d’être comme tout le monde, avec leurs valeurs, leur passé et ils font de leur mieux avec les moyens qu’on leur donne et leurs propres limites.

Le but de ces fables modernes n'est pas de donner raison à l’un ou l’autre des personnages ; ni Jules de donner en vain de l’argent, ni Josiane de critiquer sans connaitre, ni Marcel d'avoir tout perdu par péché d'orgueil, ni Monsieur Laffont d'avoir voulu croire à l'amour, ni Charlotte d'avoir trouvé refuge de sa vie misérable dans la mort, ni Martin d'avoir choisi la mort à la rédition de son honneur... Chacun d’eux a des torts et des raisons.

Voilà l'authentique dimension humaine que je voulais défendre.

Finalement, je trouve stupéfiant de constater à quel point un imbécile peut avoir l’esprit critique sur autrui, sans être capable de déceler ses propres défauts. Ainsi, « je » ne me considérerai jamais comme imbécile, puisque l’imbécile, c’est l’autre. Cet autre qui agit différemment de moi, qui ne ressent pas comme moi, qui fait des choix que je ne peux pas comprendre. Comment « je » pourrais admettre qu’une décision que « je » ne valide pas puisse être raisonnée et respectable ? L’incompréhensible devient idiotie, et l’imbécile bien qu’il puisse être tout à la fois heureux, fier, amoureux, généreux, altruiste ou désespéré, restera toujours à mes yeux un imbécile, car il n’est pas moi.

L'imbécile ne peut réaliser qu'il est en besoin de progresser, car ce serait renoncer à ce qu’il est et admettre qu’il est dans l’erreur. Il demeure donc dans sa condition primitive et s'attaque à tout ce qui est évolution de la part des autres.

En définitive, l’imbécile est peut être seulement cet autre que « je » vois dans le miroir.

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