Le magasin (grand-père)

2 minutes de lecture

Gustave.


J'emmène la petite au magasin de jouets. Elle est ravie. Moi pas.

Je sais qu'elle n'y est pour rien. Mais je n'y arrive pas. Pour moi Myra est comme une étrangère. Si elle ne ferait pas partie de ma famille je suis certain que je pourrais l'aimer. Mais elle est de ma famille. Et je ne l'accepte pas. Je suis de l'avis que David et Samia aurait dû interrompre la grossesse. Je ne leur ai pas caché d'ailleurs. Et ça m'a coûté de m'éloigner à jamais d'eux. Cette petite a réussi sans le vouloir à briser ma famille. C'est probablement ça le destin qui lui ait destiné : briser ma famille et venir me faire chier ensuite.

J'ai déjà mon problème dont je dois m'occuper alors n'allez pas m'ajouter un handicap sur le tas !

Mais bon, dans quelques temps elle aura une place dans un centre. Ça me fait vraiment mal au coeur mais c'est bien là que vont les gens comme elle.

En attendant j'essaye de faire des efforts. Pour qu'elle garde quand-même de bons souvenirs de celui qui ne sait pas l'aimer.


Nous entrons dans le magasin. Elle me demande son Ruben. Je lui donne et là des paires d'yeux curieux et des regards appuyés, à la limite du malsain se braque sur la petite et moi. Croyez pas hein, ce n'est pas parce qu'on est aveugle qu'on ne voit pas. Oui parce qu'on voit encore les cons. Eux ne disparaissent jamais... malheureusement. Sauf dans la tête retardée de Myra : elle ne les voit pas la scruter comme le nouvel E.T, trop occupée à regarder les jouets.

Et ça continue comme ça durant toutes les courses. Je ne m'attarde plus que sur ça. J'en suis presque à oublier la raison de ces regards irrespectueux : Myra.

Je leur lance des regards rageur. Certains baissent les yeux. D'autres non, je le vois. Quel culot !

Myra me sort de ma colère en me demandant de l'aider à choisir sa poupée. Ma pauvre si tu savais combien je m'en fou ! Regarde un peu autour de toi : tu ne vois pas tous ces gens ! Pourtant à défaut d'avoir un cerveau tu as des yeux toi ! Je lui répond :

- Ho tu sais Myra je suis bien trop vieux pour ça.

Elle a vu que j'étais énervé. Pardon Myra. Ce n'est pas ta faute. C'est celle de tes parents.

Ah David ! Ah Samia ! Vous avez fait là une belle connerie ! Ça aurait été mieux pour tous si elle était restée éternellement graine. Et pour elle aussi.

Ah Myra, si tu voyais tout ce qui se passe autour de toi, de nous ! Les gens sont cons petite, et encore plus que toi.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Quetzal Rim ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0