La dure réalité

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Elle regarde la pluie tomber. Cette pluie fluide et transparente. Transparente, un peu comme elle finalement. Oui, cette fille se pense comme tel. Une âme errante sur la terre. Cette terre qu’elle n’a pas choisie.

Née prématurée, elle a toujours été traitée différemment. Mauvaise irrigation d’un hémisphère du cerveau… Une jambe un peu plus longue que l’autre… Des yeux pleins de problèmes… Sa vie d’enfant n’a pas été facile. Toujours avec des allers-retours entre la maison et l’hôpital. Malgré ça, elle a réussi à se faire quelques amis.

Ahhh, comme la vie d’enfant est douce… Celle de l’adolescence et de l’adulte est moins plaisante si je puis dire.

Elle s’est aussi fait des amis. Des amis qu’elle pensait sincères. Qu’elle pensait capables de compassion et de soutien. Elle se trompait.

Certains de ses amis sont catégorisés comme « Étrange » ou « Bizarre ». C’est en tous les cas ce que la société a décrété. Parce qu'ils ne rentrent pas dans le moule alors ils sont étrangers à eux. Cette société se trompe car même si elle prône le libre arbitre, ce genre de personnes est éloigné stigmatisé, discriminé…

Elle l’a été aussi. D’une part à cause de ces voix dans sa tête… Ces voix qui la font tant souffrir. Cette fille essayait de se sentir mieux, en adoptant le look qu’elle désirait le plus au monde. Comme celui de ses amis. Cheveux violets, lunettes de type bibliothécaire, piercing au nez… Et tatouages…

Cette fille n’a jamais réellement été heureuse. Elle n’y arrive que pendant certains moments où elle se trouve en présence de certaines personnes. Elle n’arrive pas à profiter de ce sentiment de bien-être une fois que cela est terminé. Du coup, elle se met à prendre des photos, des souvenirs, pour ne pas oublier cette sensation. Mais ça ne marche pas vraiment…

Elle est du genre à déprimer pour n’importe quoi, n’importe quand. Après tout, elle n’est pas en « bonne santé ». Non, en dépression accompagnée d’un dédoublement de personnalité et d’hallucinations qui aident sa peur irrépressible à se développer. Elle n’a pas confiance en elle.

Autrefois, elle s’automutilait. Elle a encore envie de le faire par moments, mais elle a trouvé quelques échappatoires… Et surtout une raison de vivre, si l’on peut dire…

Cette raison, c’est sa famille de coeur. Ses deux sœurs et son frère… Les seules personnes à la comprendre pleinement, partageant sa douleur, sa maladie. La soutenant, et souvent les seuls à pouvoir calmer ses crises…

Ses échappatoires…

Le tatouage en fait grandement partie. C’est une douleur qui fait mal mais agréable en même temps. Agréablement addictive…

Il y a bien sur aussi l’écriture, la lecture et l’écoute de musique.

Étant assez nostalgique, elle ressent profondément la musique, qui l’aide à voguer vers un autre univers plus doux...

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