Enquête

2 minutes de lecture

- Ce que vous êtes en train de me dire, c'est que vous n'êtes pas mort ?

Le professeur Lenoir acquiesça.

Rose et moi venions de découvrir le professeur dans le petit salon. Le bougre était en train de dévorer un pain aux raisins sur le canapé d'angle. Il avait l'air détendu. Tout le contraire du macchabé que je m'attendais à voir.

- Donc vous avez passé l'après-midi à vous remplir la panse pendant que Rose et moi cherchions à vous rendre justice ?

- Entre autres, dit-il après un léger rot. J'ai aussi fait du bilboquet.

Lenoir n'était pas mort, mais s'il continuait à faire l'andouille devant nous il allait bel et bien y avoir un meurtre.

- Trois heures que les invités du Manoir sont paniqués ! enrageai-je. La soirée cocktail s'est transformée en interrogatoire. A cause de vos bêtises, on est tous devenus paranos. J'ai même failli tirer une balle sur quelqu'un, ce soir !

Lenoir posa sont pain au raisin et s'essuya la bouche avec sa manche.

- Allons, allons. Il ne fallait pas se ronger les sangs pour de pareilles sottises. Je ne suis pas mort, vous le voyez bien !

- Mais les hurlements dans la bibliothèque ?

- Mon chat est terriblement bruyant.

- Et la pièce mise sans dessus-dessous, comme si on s'y était battu ?!

- Toujours mon chat.

- Vous n'allez tout de même pas me faire gober que les traces de sang dans le couloir, celles qui menaient à une porte dérobée, c'était encore UN COUP DE VOTRE CHAT !!??

Le professeur Lenoir, complètement indifférent à ma fureur, redressa un pan de sa robe de chambre et alla se faire bouillir un thé.

- Mon chat ? s'esclaffa-t-il. Quelle idée ridicule ! Non, bien sûr. Ce sont les restes de mes baked beans qui se sont renversés sur la moquette. Une moquette très chère, à ce propos. Quelle tragique histoire !

- Donc, grognais-je, vous être vivant.

- Souhaitiez-vous le contraire ?

- Oui ! Heu… Non ! Oh, il faudra que je pardonne le colonel de l'avoir suspecté ! Il avait l'air si…

- Suspect ?

- Vous m'ôtez les mots de la bouche.

Le professeur Lenoir avait beau m'agacer, j'étais rassuré de savoir qu'il n'était pas mort. Et dire que toute la maisonné s'était montée les uns contre les autres toute la soirée ! Heureusement que cette histoire de meurtre n'était qu'un bête malentendu ! Je redécouvrais alors toute l'affaire avec un nouvel oeil. La situation était plutôt cocasse !

Rose me coupa alors dans mes réfléxions.

- Mais alors… A qui appartient le cadavre dans le jardin ?

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire P'ti Nessie ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0