Vals-Les-Bains

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    L'auberge du pendu n'est pas l'endroit le plus accueillant de la citée, mais suffisamment discret pour que Salah et Jean-Patrick-René puissent y passer la nuit sans que personne ne vienne les déranger. Ils s'installent à une table proche de la cheminée et commande la spécialité du chef. alors qu'ils dînent, Jean-Patrick-René remarque qu'il y a un homme qui les observe. Il s'apprête à prévenir Salah, quand l'individu s'approche d'eux. Il les regarde avec insistance et leur donne un grand sourire édenté.

  • Com'ça vous v'nez de Fay-Le-Clos ?
  • Oui ?
  • M'frère y vit l'bas aussi. Vous l'connaissez ? Schramm qu'y s'pelle.
  • Bien sûr. Répond rapidement Jean-Patrick-René.
  • C'est l'maire d'la citée. j'suis fier d'lui.
  • Nous le sommes tous.
  • J'n'ai pas d'frère et vous n'êtes pas d'Fay-Le-Clos.

    L'homme sort un couteau de sa poche et se jette sur Jean-Patrick-René. Celui-ci s'écarte juste à temps et donne un coup de pied en plein dans l'estomac de son agresseur qui tombe sur la table voisine. Rapidement ça tourne à la bagarre générale. Profitant de la cohue, Salah attrape son compagnon et ensemble quittent la taverne. La nuit est déjà bien avancée, la jeune fille explique qu'ils ne pourront pas franchir les portes de la citée avant le lever du soleil. Ils se cachent dans une étable qui semble abandonnée. N'arrivant pas à dormir, ils se racontent leur histoire et sans s'en rendre compte, leur lèvre se rapproche lentement. Alors qu'elles sont sur le point de se toucher, la porte s'ouvre. Deux soldats armés d'arbalète laser entrent. Ils sont conduits au palais de justice.

    Le procès est rapide. Le juge ayant une dette envers le peuple de la mer, renvoie la jeune fille dans son monde. Jean-Patrick-René est condamné à mort. Il est jeté dans une cellule où le seul confort est un peu de paille sentant l'urine. On lui sert une cuillère de bouilli de blé par jour. Quand il demande s'il peut en avoir un peu plus, le gardien rigole et lui dit qu'on ne nourrit pas les condamnés à mort. Rapidement le prisonnier perd la notion du temps. Un matin, le juge vient lui rendre visite. Il lui propose la liberté s'il accepte d'être le champion pour les prochains jeux. Jean-Patrick-René accepte sans réfléchir. Il est lavé et nourrit, puis emmené chez Storder le maître entraîneur. Pendant qu'il apprend les règles du jeu, Jean-Patrick-René se rend compte qu'il est malgré tout condamné à mourir. Storder le rassure en lui expliquant que le vainqueur peut exiger tout ce qu'il désire. L'entraînement se fait de plus en plus intense, mais  Jean-Patrick-René se sent motivé, il veut revoir la jeune fille de l'océan.

    Le grand jour est arrivé, Jean-Patrick-René est enfermé dans un véhicule sans fenêtre. Le voyage dure deux longues heures. À peine sorti du véhicule, il est installé dans une cellule. Il observe autour de lui, il y a onze autres personnes. L'un d'eux, un géant de trois mètres, le regarde en souriant.

  • Premier jeu ?
  • Ça se voit tant que ça ?
  • J'ai l'habitude, c'est la cinquième fois que j'y participe.
  • Si je comprends bien, tu es le vainqueur depuis cinq ans ?
  • Quatre, cette année je n'ai pas encore gagné.
  • Il me semblait qu'on devait se plier à tes volontés, pourquoi ne demandes tu pas la liberté ?
  • J'aime bien trop les jeux. C'est très enrichissant. Dit le géant en éclatant de rire.

    Jean-Patrick-René apprend que chaque participant représente une ville différente. La plupart sont des gens cultivés, mais malheureusement, condamnés à mort. Un homme de taille plus fine que les autres, s'installe à côté de lui. Il se présente sous le nom de Lavis des Hautvents, il lui explique qu'il provient d'une cité dans les airs. Il s'est enfuit suite à l'assassinat de leur reine Athéna et que le nouveau monarque est un fou sanguinaire. Dès qu'il a atterri sur terre, les hommes l'ont fait prisonnier et envoyé au jeu. Il lui avoue qu'il ne sait absolument rien à propos de ces jeux. Il a seulement entendu dire que le vainqueur est le seul survivant. Jean-Patrick-René lui apprend le peu de choses qu'il connaît. Une dizaine de soldat entrent et ouvrent les cellules. L'un d'eux déclare que la foule est nerveuse et que les épreuves sont bien plus dangereuses que les années précédentes. Les participants sont conduit dans un vestiaire, chacun est préparé et habillé aux couleurs de la citée qu'il représente. Jean-Patrick-René est vêtu d'ocre et de beige, sur son torse est dessiné une barque en feu, blason de la citée de Vals-Les-Bains. Les préparatifs terminés, il se retrouve seul dans un sas, derrière la grande porte qui donne sur l'arène, il entend les cris de la foule, le stress et la peur montent en lui. La voix d'un homme résonne dans les haut-parleurs, du peu que Jean-Patrick-René entend, celui-ci présente les participants. La grande porte s'ouvre lentement, le soleil l'éblouie. Il s'avance vers l'arène et se place aux côtés de ses rivaux face à la tribune des rois.

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