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Ils se ruèrent tous sur elle. La peur lui tirailla l’estomac et elle sut que c’était la fin. Elle lança la poêle dans le groupe. Un homme la prit sur le front, le coup le fit chanceler et il tomba sur les genoux. Elle recula encore un peu pour buter contre la cheminée. Le premier homme la prit par le cou alors que les autres avaient le sourire aux lèvres.

— Il ne va pas tarder à arriver, souffla l’un d’eux.

Erlyn commençait à haleter. Elle tenta de retirer la main de l’homme, mais il resserra sa prise. Elle toucha le mur à côté d’elle se brulant au feu de cheminée. Sa main retomba mollement sur le tisonnier. Elle le saisit sans réfléchir et frappa d’un coup sec. Surpris, le soldat la relâcha et recula d’un pas. Son regard mauvais lui souffla qu’il attaquerait plus fort alors qu’elle reprenait une longue inspiration. Le fer chaud sous sa paume lui donna assez de courage pour poignarder l’homme. Un unique hurlement sorti de la bouche. La surprise le força à retirer le tisonnier d’un coup. Le sang gicla sur le visage pâle d’Erlyn.

La rage qui se dégagea de lui le força à se jeter sur elle, mais la porte s’enfonça alors qu'elle tomba à genoux sous la force du vent glacial.

Naos arriva. La colère sur le visage le rendait plus mauvais que jamais. Les derniers soldats se jetèrent sur lui d’une même colère. Le roi se contenta de lever la main et la glace les emprisonna.

Le silence retomba alors qu’Erlyn se redressait. Ses mains étaient sales de sang ce qui la fit hoqueter et embuer ses yeux. Elle venait de tuer.

— C’était pour ta survie, Erlyn.

Elle leva les yeux en colère.

— Je ne suis pas comme toi, hurla-t-elle.

Elle trembla de froid ou de colère.

— Je ne voulais pas.

Il s’approcha doucement, repoussant du pied, le soldat se vidant de son sang.

— Je sais, répondit-il d’une voix plus douce.

Le roi s’agenouilla à sa hauteur, le sang ne sembla pas le gêner.

— Je n’aurais pas dû te laisser partir en sachant que ces hommes s’en prendraient à toi.

Elle se redressa sur ses deux jambes en sentant le sang du soldat s’éponger sur sa robe. Naos se redressa à son tour et se tourna vers le chef. Il le tira sur ses deux jambes et le frappa pour réveiller.

— Étonnant que tu sois encore en vie, maugréa-t-il

Le chef écarquilla les yeux.

— Je savais que tu viendrais.

Un sourire espiègle étira ses lèvres.

— Les plus faibles viennent toujours.

Naos le lâcha sans ménagement. Le bruit de la chute fit sursauter Erlyn.

  • Un piège.

— Quoi ? murmura Erlyn.

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