La liberté

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 Ce que nous aimons tant, dans cette facette fracturée de la liberté, c’est l’absolu désir de l’obtenir. Car au fond, bien parce que nous sommes venus au monde, c’est improbable que nous la connaissions un jour. Mais grand bien nous en fasse ! La véritable liberté ne peut pas rendre heureux, car elle possède le vide infini et l’inbesoin de faire quelque chose ou être quelque chose, quelqu’un. Nous serions des êtres divins, sans chaînes à briser pour laisser notre monde s’effondrer avec nous, sans ressenti aucun, et c’est beau parce que notre essence humaine ne peut atteindre ce degré d’acceptation ou de pouvoir. Car oui, liberté entend pouvoir de choisir de ne pas choisir, d’être à travers l’inexistence pour devenir le tout qui sera en finalité le rien.

 Qu’est-ce qui a de l’importance quand nous possédons la liberté ? Rien, il n’y a plus rien à quoi se raccrocher, au risque de retomber dans la prison du désir. Alors non, ne soyons pas libres. Ce n’est pas joli, peu intéressant et dénué de nous-mêmes, ce qu’il y a tout au fond. Même la conscience expose une prison de l’esprit, plus nous nous noyons dans cette mare de pensées qui tournent en rond, persuadés de saisir la vérité, tandis que les pensées importantes restent tapies dans la vase visqueuse trop dégoûtante pour que nous allions l’agiter un peu, il ne faut pas salir l’eau de la mare, c’est bien trop fragile. Mais que faire, quand le poisson-chat tout noir vient remuer le fond de notre petite mare impropre ? Généralement, on en tombe amoureux, puis viendra la haine.

 Maintenant, il y a cet homme qui devait avoir un corps pour trouver son esprit, et une âme pour découvrir son corps. Ce qui demeure amusant à observer, c’est la sûreté dans laquelle il s’est enfermé pour devenir libre, attaché à beaucoup de choses qui oublient d’avancer un peu plus loin. Après, pour aller où ? Autant rester là, là où c’est bien confortable. Mais l’homme est tombé. Le choix était sien, dès le début il le voulait, alors que la liberté lui tendait les bras. Il s’attache à l’impression de pouvoir gérer sa vie si paisiblement, un peu de remue, discret et on reprend son siège pour penser.

 J’adore cet homme, il est exactement ce que je ne serai jamais, car je choisis de fuir la liberté. Pourquoi s’encombrer de quelque chose qui n’existe pas ? Pas la peine de se penser libre, il faut se penser humain pour accepter notre prison consciente, alors seulement, peut-être, la chute durera assez longtemps pour atteindre le savoir de la liberté, du vide, de la cessation d’humanité qui succombe à son inexistence. Devenons Dieu.

 Alors, pour cet homme, lui faudra-t-il trouver sa mort pour découvrir sa vie ?

 Non. Il va vivre encore, et trouvera sa mort un jour. Ce qui arrivera ? Je peux vous le dire, si vous voulez, mais vous demeurez libres de ne pas lire ça. L’êtes-vous alors ?

 L’êtes-vous ?

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