4. Toujours le poste d'aiguillage

Une minute de lecture

Il fait à peine jour. Je me redresse, nauséeuse, prise par un mal de ventre atroce. Je croise les jambes jusqu’aux WC de la salle d’eau. Avant même que mes fesses aient touché la faïence, mes boyaux liquéfiés se vident.

Un frisson glacé me remonte la nuque, indicateur de fièvre. Est-ce la faute à nourriture décongelée, au café, ou aux moustiques ?

Je reste une demi-heure sur le trône, glacée et pourtant transpirant comme une marathonienne. Tremblante, je me lève, et ouvre l’armoire qui me fait face pour prendre un sachet de paracétamol en poudre. Je le verse directement sur ma langue. Hors de question que je boive de l’eau, pas même pour faire tomber la fièvre. Je remonte ma culotte, et me traîne jusqu’à la cuisine, décapsuler une bière tiède pour m’enlever la pâte de médicament de la bouche.

Le lit me paraît loin. Dernière ligne droite vers le canapé.

Faites que ce soit une caméra cachée et qu’on vienne me sauver !

Etendue comme une larve, je fais défiler les photos de mes amis et de ma famille sur le téléphone. Il bipe. Plus de batterie ! Il s’éteint.

— Fuck !

Un train passe et fait vibrer les fenêtres.

J’ai le cerveau qui semble dégonfler et gonfler sans cesse à en faire pression sur les tempes, mais le ventre va mieux. Il faut absolument que je me refroidisse !

Je titube jusqu’à la douche, puis laisse couler les filets d’eau sur ma tête. Je changerai de culotte après.

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