Ma Vie Rêvée de Vache !

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Dans le clair de lune, Noisette sommeillait dans sa litière paillée. Elle était fraîche, changée le matin même par les agriculteurs. L’odeur de nature et la sensation de propreté la satisfaisaient pleinement, alors qu’entourée de ces coéquipières, elle voyait au loin les lueurs de la maison éclairer les calmes environs.

Noisette était une Prim'Holstein, cette race blanche et noir qui envahissent les campagnes normandes. A l’exception que son pelage n’était pas noir, mais bien marron ou pie rouge pour être davantages précise. Une anomalie génétique très rare qui faisait d’elle la plus belle vache du troupeau. Enfin d’après ces exploitants, car pour les autres vaches, elle n’était qu’une Marguerite au milieu des Marguerites.

Noisette n’avait qu’une corne sur la tête. Une erreur du vacher qui avait mal écorné la bête au fer chaud. Malgré que cela aurait été un élément qui aurait pu faire d’elle la chef du cheptel, elle ne s’en été jamais usé même face aux hommes qui veillait sur le troupeau.

Il faut dire que Noisette était froussarde. Une nuit, alors que le temps se faisait doux, elle était sortie dans les près afin de brouter quelques touffes d’herbes. Accompagnés de quelques-unes de ses amies, elle s’était sentie en sécurité jusqu’a ce qu’un bruit secoua les buissons non loin. Aussitôt entendu, elles étaient vite rentrée a l’abri le temps que le danger s’écarte. Même avec une corne, elle ne pouvait affronter la menace qui rodait non loin, bien que ce ne fussent qu’un petit felin joueur. On lui avait raconté que des vaches sauvages vivaient dans des contrées dangereuses. Mais quel en était l’intérêt lorsqu'on pouvait rejoindre sa litière fraîche le soir venu ? C'est que la Noisette n'était pas bête.

D’ailleurs, Noisette tendait l’oreille. Les vaches meuglent et sont commères. Ainsi, elle avait entendu des rumeurs d’une vache inséminée partit dans les près plus loin, qui avait elle'même soutiré des information d'une voisine qui les aurait rapporté d’une doyenne de sa ferme portant le savoir de centaines d’autres bêtes. La sombre histoire racontait que d’autres de leurs congénères se trouvaient confinés dans de tout petits enclos, bourrés d’antibiotique ou d’autres choses qui serraient le cœur de Noisette. Elle n'avait donc pas de quoi se plaindre dans sa paille fraîche du matin.

La vache écoutait aussi amoureusement ses éleveurs. Eux pensait qu’elle ne comprenait que les mots « Allez, allez » pour les faire sortir de la salle de traite. Mais s’il elle était autant bourru, c’est parce qu’elle voulait en entendre plus de leurs histoires :

« Mme.Micheline est enceinte ! » ; « M.Gerard a oublié de payer les bouteilles de lait » « Oh, il le fera la prochaine fois. Il a perd sa tête, ce vieux grincheux ».

Ne disait-on pas : « Telle mère, telles filles » ?

La salle de traite vrombit doucement dans la nuit. 6 h s’indiquait sur la petite horloge. Une petite forme se détacha de l’obscurité... La petite stagiaire. En ce moment, Noisette sentait qu’elle n’était pas assez réveillée lorsqu’elle commençait son travail. Elle tacherait de lui jouer quelques tours pendant son tour de traite.

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