Au moment où j’écris ces lignes

La Fête des Pères est encore lointaine

De nombreux jours, de nombreuses nuits

Séparent l’encre posée sur le papier et ta lecture.

Tes yeux, ton regard, l’autorité

Sera-t-il un jour comme les autres

Ce jour de la Fête des Pères ?

Je l’espère, il sera ainsi bon signe.

Obéissant à la norme de mon époque

Et les règles élémentaires de la jeunesse

J’ai vécu et grandi en contradiction de Toi

En conflit, lorsque non extérieur, il était interne

L’idée fixée était ne pas te ressembler

Je me suis trouvé un paquet d’histoires

De fantasy, fantastique, fictives où j’étais

Alors ici enfant adopté et je retournais chez moi.

Puis un jour je t’ai vu pleurer

Le décès de ta maman, une faiblesse

Si toi, autorité qui redressait mes bêtises

Pouvait faillir, alors je le pouvais aussi ?

Cette question s’est transformée en idée

Puis l’idée en tracée de ma vie

L’irréprochable et la perfection n’étaient

Plus l’objectif ; ne pas être le meilleur.

Oui, ne pas être le meilleur m’était autorisé

Et mes faiblesses, au lieu de les corriger, de les

Sanctionner, je vais vivre avec et les assumer

J’ai appris cela et j’en fais ma vie grâce à Toi

Alors bonne fête des Pères, de Toi

Ton sang coule dans mes veines, ton sang, mon sang

Il est et restera avec moi encore longtemps

Et moi aussi je pleurerai au décès de ma maman.