Quelque fois je me sens Sisyphe

Je pousse ce rocher

Je le hisse au sommet

Mais mes mains glissent

La montagne à franchir

Elle est constituée de toutes la poésie

De mes aïeux, de mes pairs

Le rocher à pousser au sommet

Il est ma poésie

Je voudrais l’élever jusqu’au bout

Mais la montée est trop dure

La transpiration me prend

Et mes mains glissent

Ou alors Bernard de Chartes

Disant être un nain sur les épaules de géants

Escalader un géant lorsqu’on est nain

Je connais tâche plus facile

Le corps transpire sous l’effort

On se dérobe, on lâche prise

On s’écroule, on retombe en bas

Mais je ne vois qu’une issue, remonter.