Penser, sortir, s’étendre, s’envoler

Il m’arrive de voyager

De partir de ce monde pour un autre

Un de ceux à construire

L’un des enfants de mon imagination

Je joue alors à mes yeux l’hôte

Je visite et parvient à m’instruire

Et croire à cette élévation

Il m’arrive de vouloir rester

Y vivre, dormir, manger

Dans ce monde doux et généreux

Où rien ne se passe sans surprise

Où aucune parole ne se perd

Mais alors survient l’impérieux

L’obligation d’imaginer la mauvaise entreprise

Qu’une part du bien le mal récupère

Mon rêve se brise alors

S’éparpille, se dilate, disparait incolore

Car je ne peux rêver de l’infâme

Idôler l'odieux sens, la néfaste raison

Sans revenir sur Terre affame

Observer l’Homme et ses réalisations

Et pleurer mes rêves trop modestes.