F comme Festin

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Les nuits se rallongent et les jours perdent de leur chaleur. Le grand froid arrive et va bientôt amener avec lui son manteau blanc et endormir les petits animaux. La nourriture va devenir rare et mon organisme me demande beaucoup d'énergie pour se constituer un poil épais et chaud pour le temps qui arrive. Je dois me nourrir en conséquence. 

C'est durant une chasse au lapin que je découvre la limite de ma forêt. Alors que je déguste ma proie, je sens de nouvelles odeurs me parvenir. Des odeurs et des sons que je n'avais jamais entendu jusqu'à maintenant. Je m'aventure hors de la protection des arbres et rampe, sur mes gardes, vers ces nouvelles sensations. 

En bas de la colline, j'aperçois un étrange arbre. Il ne s'élève pas vers le ciel et il semble respirer par la tête. Sa respiration exhale un souffle d'une odeur âcre avant de se disperser dans les nuages. Je fronce le museau et éternue, ce spécimen ne me plait guère. Soudain, la chose bouge et un animal plus petit en sort. Il marche sur ses pattes arrières et je comprends vite que je ne pourrais pas le manger. Sa taille d'ours et son air féroce m'en disuade rapidement. En revanche, je repère d'autres animaux, plus petits. Bien qu'ils marchent également sur leurs deux pattes, seuls qu'ils ont d'ailleurs, ils ont l'air beaucoup plus alléchant et facile à dévorer. Patient, j'observe mon futur repas. 

C'est à la nuit tombée, quand l'ours à deux pattes rentre dans son étrange terrier, que je m'approche sans bruit du nid de mes proies. Elle est faites dans une sorte de bois très dur que même mes crocs n'arrivent pas à entailler. Je ne relâche pas mes efforts, la faim me tenaille l'estomac et m'empêche de laisser tomber. Je creuse alors le sol et me glisse à l'intérieur du nid. Là il ne me reste plus qu'à détruire leur entrée.

Mes victimes commencent à s'inquiéter mais il est déjà trop tard pour elle. Alors qu'elles se dispersent dans leur nids, j'arrive à en bloquer une, que je dévore. C'est alors que l'ours sort de son terrier et accours. Je fuis devant l'ennemi sans oublier de prendre deux proies avec moi. Ma gourmandise à failli se retourner contre moi et de justesse, je disparais dans la forêt, le souffle court et la bave qui dégouline sur les deux corps qui pends à ma gueule. Ma charge est lourde mais elle promet un fabuleux festin. Je n'ai plus à m'inquiéter pour le froid qui arrive, du moins pendant quelques jours. 

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