Chapitre 12 : Danses et discussions : c'est la fête ou pas ?

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Si quelqu'un a quelque raison que ce soit de s'opposer à cette beuverie, qu'il parle maintenant, ou se taise à jamais. Quoi ? Comment ça, c'est une phrase d'objection de mariage ? Ça compte quand même puisqu'on célébrait les noces d'Aaron et de Félicie, certes avec beaucoup de retard. Puis, c'est la fête ou pas ? Il fallait bien décider de commencer les hostilités, puis la Mimi, c'est un peu comme ça qu'elle avait annoncé l'ouverture du bal, ce qui signifiait de la danse, sauf que là, ça dansait surtout avec la bière et l’hydromel.

L'intendante s'approcha de Félicie pour lui murmurer un conseil à l'oreille, sauf que cela ne servit à rien de le faire à voix basse. Elle aurait pu le gueuler dans toute la salle que le résultat aurait été le même. Tous attendaient une chose : que leurs hôtes dansent les premiers. Pas qu'ils étaient incapables de faire ça sans eux, mais parce que, et merde, après tout ce temps, il fallait encore Mimi pour le rappeler à Félicie et Aaron, le protocole ce n’est pas pour les marmottes albinos des collines de l'Ouest. Bon, quand faut y'aller, faut y'aller.

Félicie... Heu non... Incroyable, mais vrai, voilà que c'est Aaron qui empoigne fougueusement la fée, et la presse fermement contre lui. D'un claquement de doigts, il fit crépiter flammèches et étincelles à la manière d'un feu d'artifice, en direction des musiciens qui se mirent à jouer une petite balade pour ouvrir le bal. Aaron commença à guider sa compagne, celle-ci suivait machinalement et ne réagissait plus aux tentatives de son mari pour lui parler, ou même essayer d'avoir son attention. C'était comme si l'esprit de Félicie semblait ailleurs durant la danse, ou qu'il avait surchauffé. Et merde ! Problème technique la fée ne répond plus.

Excusez l'interruption de narration, je crois qu'il va falloir réparer Félicie. Alors, voyons voir ce qu'il se passe à l’intérieur :

Chargement.........................................................................................................

Félicie => Erreur 404.

Surchauffe des systèmes.

Déconnexion du réseau

Analyse des problèmes,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

Recherche de connexion,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

Réseau introuvable.

Voulez-vous réinitialiser la fée ?

Oui ? Non ?

Oui.

Attentions, vous risquez de perdre les derniers fichiers en mémoire non enregistrés. Voulez-vous quand même réinitialiser votre fée ?

Oui ? Non ?

Oui.

Redémarrage de Félicie.............................................................................................

Chargement des programmes......................................................................................

OK

Réinitialisation de la mémoire...........................................................................................

OK

Perte des 10 dernières minutes.

Réactivation des fonctions cognitives,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

OK

Réactivation des fonctions sensorielles,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

OK

Redémarrage terminé.

Félicie fut ramenée à la réalité par une discrète tape sur les fesses de la part d'Aaron. Pile à temps pour ne pas passer pour une idiote en se retrouvant la tête ailleurs devant tous ses invités. Surtout qu'ils étaient les seuls à danser pour l'instant, puisqu'ils ouvraient le bal, ça n’aidait vraiment pas à la discrétion côté bourde. Elle qui avait fait des pieds et des mains avec son conjoint pour que tout se déroule bien, bah là, elle passait pour une belle hypocrite. Pour sa défense, elle ne s'attendait pas à ce qu'il se montre aussi entreprenant, mais elle aurait dû. C'est vrai quoi, c'est elle qui le lui avait demandé, et en plus c'était juste de la danse : il ne lui fallait pas grand-chose pour être déboussolé.

Lors de la seconde mélodie, ils furent rejoints par leurs homologues dirigeants de citadelles. Ce fut assez bordélique, on ne va pas se mentir. Et que ça se bousculait, se frôlait, se marchait sur le pied du voisin. À croire que la maladresse de Félicie était contagieuse. Non parce que ouais elle n’était pas douée, mais c'était Aaron qui pilotait. C'était les autres qui faisaient n'importe quoi. Ou pas. Après une énième percussion, Félicie décocha un regard furieux à l'une des dames elfes noires. Celle-ci y répondit avec un sourire, puis un mouvement des yeux l'invitant à la suivre à l'écart. La fée déclina poliment d'un mouvement de tête, mais quelques secondes plus tard, ça tamponna à nouveau, un coup de popotin dans le...

Heu... Comment dire les choses? Soit c'était une sacrée maladresse, soit c'était volontaire. Elle ne se ferait pas draguer la Félicie par hasard ? Pas que ça l'aurait dérangée si la situation était différente, mais là, elle avait déjà un mari et pouvait pas accepter, même si elle voulut. Anneaux magiques tout ça, bref tout le monde connaît l'histoire maintenant. Elle l'ignora cette fois, mais son homologue revint à la charge. Là, ça devenait lourd ! Elle prit les commandes et incita son partenaire à se déhancher plus loin. Et en plus, elle le fit sans faux pas, évitant de révéler ses intentions. Elle le devait de toute façon, ses fesses... Non, sa vertu était en jeu.

Objectif réussi, postérieur sécurisé, la danse reprit dans le calme, la grâce et la dignité. De la dignité ? Dignité mon cul, oui ! Et que ça recommençait avec une autre de ses homologues, puis encore un. Au bout d'un moment, Félicie changea son point de vue sur les motivations de ses paires : soit ils en avaient tous après son cul, soit il fut plus probable qu'ils tentent d'attirer son attention pour une tout autre raison. Ça, elle n'avait qu'un moyen de le découvrir. Elle fut de nouveau percuté par l'une des dames elfes noires, et cette fois-ci, elle exprima le fond de sa pensée :

  • Madame ! Je suis flatté, mais je ne peux accepter vos avances. Veuillez éviter de recommencer à l'avenir.

  • Vous vous méprenez. Même si vous êtes charmante, je n'avais pas ce genre d'intention envers vous, j'ai déjà une compagne. Je souhaitais Juste pouvoir m'entretenir avec vous sans avoir à la dire devant tous vos convives.

  • C'est raté à mon avis, vous n'êtes pas la première à agir ainsi ce soir.

  • Je le sais bien, mais je suis sûre d'être celle qui vous fera la meilleure des propositions pour cette citadelle.

Comment ça une offre pour la citadelle ? Ce n’est pas l'arnaque à laquelle s'attendaient Félicie et Aaron. C'est encore pire, on cherche à les mettre à la rue. Alors qu'ils étaient les proprios légitimes, ayant récupéré la boutique en toute honnêteté. En cassant la gueule de Leméchant, mais ça, c'est un point de détail de l'histoire. En tout cas, pas moyen qu'ils se laissent faire comme ça. Puis, les autres ne pouvaient pas demander autre chose ? Genre la petite sœur ? Félicie l'aurait sûrement refilé en gage de bonne relation diplomatique. C'est juste une hypothèse, mais ça aurait pu être possible vu les précédents de la fée.

La question pour eux, c'était comment faire pour leur faire comprendre, avec courtoisie, qu'ils refusaient toute négociation ayant pour but de les déloger de la citadelle. Et seule Félicie pouvait s'en occuper, sinon Aaron s'en chargerait à coup de boule de feu et elle n'en avait pas vraiment envie. Enfin, si... Mais elle préférait ne pas déclencher une guerre si elle pouvait l'éviter. Ce n’est pas qu'ils ne pouvaient pas gagner, mais juste qu'ils en ressortiraient seuls survivants. Plus de gardes complètement déjantés pour se mêler de leur vie conjugale, mais aussi pour animer les lieux.

Cela répondait à une ancienne question : les suivantes, ça compte comme des copines ? Théoriquement non, mais comme c'est Félicie, c'est devenu un grand « OUI ». C'est ainsi que notre brave fée se décida à marchander, mais pas à se laisser faire.

  • Madame, je veux bien discuter avec vous, mais pas dans ces conditions ! Cette citadelle ne sera pas négociable ! C'est chez moi ici !

La danse et la musique s'arrêtèrent instantanément. Félicie, en s'emportant, avait attiré toute l'attention. Bon, ça commençait mal la diplomatie pacifique. Maintenant, tous attendaient la réaction de son interlocutrice. Après tout, toutes avaient le même objectif qu'elle, et toutes voulaient savoir comment piéger... heu convaincre Félicie de céder cette citadelle. C'est avec le sourire que la Dame elfe noire engagea la négociation. Rien que là, ça sentait la tentative d'escroquerie.

  • Ma chère, ne le prenez pas comme une offense, mais comme un service que je vous rends.

  • Vous me prenez pour une idiote ? En quoi est-ce m'être profitable que de m'expulser de chez moi ?

  • Mais justement, vous n'êtes pas vraiment chez vous ici, et vous le savez bien. Une culture qui n'est pas la vôtre, des règles auxquelles vous n'arrivez pas à vous conformer.

Elle parlait de quoi, là ? Genre, comme ça, tout le monde est au courant pour l'absence d'histoire de cul dans son mariage. Mais ça n'allait pas se passer comme ça, sûrement pas ! S’il y avait une trahison, elle allait le faire regretter, si c'était dû à un espion, elle ordonnerait à Aaron de lui cramer la tronche ! Quoi la diplomatie ? Rien à péter de la diplomatie ! Il ne fallait pas l'emmerder la Félicie ! Mais bon, dans le doute...

  • C'est censé vouloir dire quoi, cette remarque ?

  • Que les fées et les elfes noirs ont des coutumes bien différentes. Malgré tous vos efforts, vous ne pourrez jamais gouverner ce domaine aussi bien qu'une des nôtres. Vous seriez bien mieux parmi votre peuple, avec une juste compensation pour ces terres. Comprenez que je me soucis avant tout des miens.

  • Ho vraiment ? C'est drôle d'entendre ça. Vous ne vous en souciez pas, il y'a encore plusieurs semaines. Quand c'était les démons au pouvoir ! Maintenant, qu'on a libéré le « peuple » comme vous dites, vous vous en préoccupez ? Laissez-moi rire !

Là, même si c'était vrai, ça faisait quand même super mal. Déjà que Félicie et Aaron suscitaient la défiance de leurs pairs, désormais c'était de l'hostilité ouverte. Ça gueulait, ça insultait, ça menaçait dans tous les sens. La garde Keeleran dû rejoindre ses maîtres en urgence. Bien que l'avantage diplomatique soit du côté des Dames et seigneurs elfes noirs, ça n'avait pas pété pour l'instant. Les forces militaires jouaient en faveur de Félicie et Aaron. Les nains étaient sur le pied de guerre, et même le papy avait sorti la boule de feu. Si certains se demandaient où Aaron avait appris à négocier, c'était plus la peine de chercher désormais.

Le problème ne se posait pas sur l'instant, mais sur l'après. Dès la fin des festivités, ça partirait en déclaration de guerre. Ha les salauds ! Y'a pas moyen de rassembler les armées elfes noirs pour reprendre la citadelle à Leméchant, par contre pour venir emmerder Félicie et Aaron, c'est carrément l'union de toutes les forces de l'univers pour leur tomber sur la gueule. Point positif, plus besoin de sauver les apparences. Les parents de Félicie tentèrent bien de calmer le jeu, mais bon c'est les fées. Ils furent aussi utiles qu'une bande de hippies défoncées dans un festival de reggae. Surtout que pépé couvrait leurs arguments pacifiques avec des histoires de fesses qui passaient pour du racisme pour les elfes noirs. Ça paraissait vraiment foutu cette histoire jusqu'à ce que les portes de la salle de bal s’ouvrent.

  • IL SUFFIT !

Une belle femme au teint mat et à l'apparence sulfureuse s'avançait tout en imposant le silence par sa seule présence. Une longue chevelure nacrée agrémentée d'une couronne de cristal, et une somptueuse robe se soie rouge sang, bref, il fallait vraiment être aveugle pour ne pas remarquer et comprendre que c'était elle la Reine. Sauf que... vu comment ça partait en cacahuète cette soirée, et qu'ils avaient tout une race ligué contre eux, pas sûr qu'elle vienne en amie pour leur sauver les miches la Reine.

Elle observa avec attention Félicie et Aaron. L'air sérieux, ses yeux s'attardèrent sur la fée qui la défiait du regard, bien que celle-ci soit bien moins rassurée qu'elle ne le montrait.

  • Vous avez du caractère, vous me rappelez votre mère.

Face entre elle et Canopia, les deux Reines échangèrent un sourire plutôt chaleureux. Pas besoin d'être un génie pour savoir qu'elles devaient se connaître plus que bien. Elle dévisagea aussi le vieux maître avec fureur, montrant qu'elle avait également un passif avec lui, et un très mauvais. Mais comme on parle du papy, est-ce vraiment surprenant ? Par contre, c'est bien beau les futilités, mais ça ne disait toujours pas si elle venait en amie ou en ennemie vis-à-vis des souverains de Keeleran. Pour y répondre, un geste envers Félicie fut suffisant à faire comprendre le futur que proposait la Reine. Celle-ci tendit sa main à Félicie, qui la baisa poliment. Elle sourit et se tourna vers l'assemblée des elfes noirs.

  • Comme l'a si bien dit cette jeune femme, aucun d'entre vous n'a essayé de reprendre cette citadelle. Seuls une fée et un mage élémentaire l'ont fait alors que le sort des elfes noirs ne relevait pas de leur responsabilité. Ils sont donc légitiment les maîtres des lieux, et membre de notre fédération. Je mettrais personnellement au ban la première ou le premier qui cherchera à leur voler Keeleran. Suis-je bien claire ?

Apparemment, elle l'était, car suite à cette annonce, ça tirait la tronche du côté des elfes noirs. Mais aucun ne s'opposa à cette décision. Le souci, c'est qu'elle venait à peine d'arriver, alors qu'elle des infos générales ça se comprenait, mais comment elle avait fait pour être si précise dans sa réponse ?

À croire qu'elle avait des oreilles et des yeux partout, ce qui est quand même problématique pour une fédération qui prône l'autonomie de ses cités. Puis, ça signifiait aussi qu'elle savait tout les concernant ? Que si elle voulait elle pouvait remettre en cause la légitimité de leur union selon les lois elfes noirs, et donc, placé un des siens ici. Alors qu'elle intervienne en leur faveur, ça paraissait louche. Tellement, que Félicie et Aaron la suivirent quand elle les invitait à discuter en privé. Là, ils avaient une chance d'avoir le fin mot de l'histoire, et nous aussi par la même occasion.

Ils conduisirent la Reine sur un balcon bordé de banc et surplombé d'une tonnelle, à l'écart des autres invités et suivis par Mimi qui apparemment savait déjà que la souveraine réclamerait du vin. Félicie se demanda même si ce n'était pas elle la taupe sur place... Non, on parle de Mimi. Tout semble indiquer que sa vie entière tourne autour de la citadelle, surtout un bras manquant, sûrement sacrifié pour cette raison. Mais ce n’était pas la question...

  • Pourquoi nous avoir aidés ? Je veux dire, je vous remercie, mais j'ai du mal à comprendre.

  • Je vous apprécie tous les deux. Vous êtes très intéressant à observer. J'ai hâte de voir ce que vous ferez de cet endroit. Mais je suis déçu de devoir vous l'expliquer. Vous croyez que je l'ai fait par gentillesse ?

Félicie et Aaron restèrent sans voix devant la Reine. Ils ne comprenaient pas où elle voulait en venir. Non, mais vraiment, ils faisaient que merder et jouir d'une chance insolente. Que ce soit celle d'avoir la citadelle, d'avoir une telle puissance magique cumulée à eux deux, ou encore qu'un mariage forcé ne soit pas tant la catastrophe qu'ils s'imaginaient. Bref, ils avaient le cul bordé de nouilles, mais c'était leur unique talent. Devant leur absence de réponse, la Reine perdit patience.

  • Vous savez que cette citadelle à un prix, celui d'un conflit à venir avec les démons. Or, comme vous êtes les seuls à avoir réussi à vaincre celui qui gouvernait ici, vous êtes potentiellement les mieux placés pour empêcher les autres de nous attaquer.

  • En gros, on vous sert de bouclier, c'est pour ça que vous préférez qu'on garde les lieux ? résuma Aaron.

  • Plutôt comme de précieux alliés. Bien sûr, soutenir votre légitimité à la tête de cette citadelle n'est qu'une des contreparties que je vous offre.

  • Comme si on avait besoin de vous pour ça. Félicie et moi on est tout à fait capable d'avoir ce résultat sans vous.

  • Mais vous seriez seuls et isolés. Là, vous pourrez pleinement compter sur mon soutien. Et aussi, ne vous inquiétez pas pour nos lois, vous pouvez faire les choses votre rythme.

Alors, même si cela paraissait évident, Félicie n'était pas sure de comprendre ce que voulait dire la Reine. Puis, ça aurait été une bonne offre il y a encore quelques jours. Désormais, Félicie ne cherchait plus à faire dans la subtilité, mais bien à guérir Aaron de son traumatisme par tous les moyens radicaux possibles par la morale et le bon sens, ce qui impliquait que la proposition de la Reine en devenait contre productive. Cela confirmait au moins que celle-ci savait tout ce qui se passait dans la citadelle.

En dehors de cette dernière offre, Félicie y voyait tout à fait son intérêt. Pour l'instant c'était encore tenable comme situation, mais la reprise de la région avait fait revenir des exilés parmi les elfes noirs, et beaucoup d'autres allaient sûrement en faire de même. Gérer ça et la frontière signifiait un grand défi à relever pour une souveraine débutante. Puis, là ils se soumettaient quand même à la Reine, malgré qu'ils conservent leur autonomie. C'était une situation dont ils devaient discuter tous les deux, même s'ils avaient déjà accepté. Félicie se tourna vers Aaron pour quérir son avis du regard, ils furent interrompus par des cris venant de la salle de bal.

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