Pyramids Hands

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Il fait nuit. Mais pas une nuit oppressante. Une nuit sombre, calme, apaisante. Dehors, les lumières de la ville brillent. Je sens son toucher avant sa présence. C’est toujours comme ça avec lui. Comme s’il était capable d’effacer toutes sortes d’énergies que son corps émet. Mais c’est agréable, comme toujours. C’est revigorant et fort, comme la flamme qui brule dans nos yeux depuis la première fois que l’on s’est rencontré. Là, dans son appartement luxueux, ça sonne irréel et si doux.

Son parfum envahit la pièce. Il conquiert mes sens et je laisse mon dos se reposer contre son torse. Une autre soirée où l’on a rencontré ses collègues. Ils sont un peu spéciaux, mais gentils. Le parfum enivrant de l’argent les lie tous et, d’une certaine façon, je suis fière de faire partie de ce cercle. Je n’ai jamais réellement su ce qu’il fait exactement. Pas que j’en ai quelque chose à faire, au contraire, je vis selon une devise simple : pas mes affaires, pas mon problème.

J’aime juste leur compagnie, le sentiment nourrissant d’apparaître sienne. Je suis toujours enivrée par la fierté dans son regard lorsqu’il parle de mon travail. Quand il entoure ma taille de son bras protecteur, juste comme il fait là. Sa bouche survole doucement la ligne de ma mâchoire et je souris.

- Est-ce que tu as passé une bonne soirée ? il demande d’un ton doux.

Mon sourire s’agrandit. Il est toujours si soucieux de mon bien-être.

- Oui, et toi ?

- Toujours. Désolé pour les conversations ennuyantes à propos du travail.

- Ne le sois pas. Je trouve ça amusant.

Il glousse doucement et dépose un baiser sur ma joue droite. Ses longs cheveux teints en blanc viennent caresser ma peau délicatement.

- Depuis quand parler de compte est intéressant ?

- Depuis que tu en parles comme si c’était un jeu à gagner.

- Tout est un jeu qu’il faut gagner, il répond un peu provocateur.

Sa voix devient suave près de mon oreille. Je comprends immédiatement où tout cela nous mène et dépose mes mains au-dessus des siennes sur mon ventre.

- Tout ? je questionne, amusée.

- Tout.

- Donc, tu penses que tu m’as gagné ?

- Je ne sais pas. Qu’est-ce que tu en dis ?

- Je dis, continue de me parler de tes comptes toute la nuit et soit certain que tu m’as gagné.

Il rit et le serre un peu plus contre lui. Même si l’on peut tous les deux sentir le désir entre nous, on ne veut pas tout précipiter. Alors on reste là, à regarder la nuit sur la ville. Mais pas la nuit étouffante, terrifiante et oppressante. Celle douce et réconfortante. Celle où l’on trouve toujours le confort dans la présence l’un de l’autre.

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