Désespoir
Parfois mon sexe est un désert qu’aucun chameau
Ne vient traverser, sans doute y fait-il trop chaud !
Ce n’est pourtant qu’un jardin propre et accueillant
Qui pour s’ouvrir, n’attend plus le prince charmant.
Le guerrier harassé y prendrait son repos.
Mais aucun voyageur ne murmure ces mots
Que je brûle d’entendre au réveil un matin
Alors qu’il se blottit dans le creux de mes reins
Et que de ses deux mains il va pétrir mes seins
M’embrasser dans le cou et me faire un câlin…
Mais je suis vieille et moche, ai-je avoué un jour
À celui qui voulut me faire un doigt de cour,
J’aimerais aujourd’hui, que ce doigt ait servi
À dérider enfin mon visage alangui,
Même jusqu’aux tréfonds, le parcourant gaiement
Faisant vibrer ainsi, de mon âme les sens
On dit parfois des mots... qui deviennent des maux !
De ces maux qu’on endure et, quand à court de mots,
Ne sachant plus quoi dire, on se tait, le silence
Survient amenant avec lui l’indifférence.
Peut-être qu’après tout, il m’aurait trouvée belle
Si dans son regard comme dans celui de celle
Qui signe LeaC, il avait vu mon âme...
Mais il est tard, je ne suis qu’une vieille dame…
JI 27/06/21
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