Chapitre 4

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Lise met du temps à lui répondre ce qui fait monter son stress, Émilie s’en veut d’avoir été si lente et c’est aussi une occasion pour elle de faire un peu plus connaissance avec elle.

Lise, quant à elle, est étonnée de sa proposition. Elle ne s’y attendait pas du tout. Elle pense ensuite à tout le travail qu’elle a pour le lendemain, soupire et accepte.

Sur le trajet du retour, Emilie est de très bonne humeur et ne peut se retenir de poser des tonnes de questions à Lise. Mais celle-ci n’y répond pas vraiment et se braque, ce qui déstabilise Emilie et la rendant également mal à l’aise. Elle est d’une nature curieuse et ne sait parfois pas retenir sa curiosité, surtout que Lise la fascine.

Malgré tout, plus elle en apprend sur Lise, plus elle a l’impression de ne rien savoir. Tout ce qu'Émilie sait avec certitude c'est qu'elles vivent non loin l'une de l'autre. Sans plus de précision.

Lise s’en veut d’être toujours sur la défensive, mais elle n’a pas l’habitude qu’on l’interroge. Le fait qu’Émilie ne connaisse pas sa nature de louve-garou l’angoisse un peu. Si l’existence des loups-garous est loin d’être un secret, tous les humains ne réagissent pas toujours bien lorsqu’ils découvrent la vraie nature des gens qu’ils côtoient. Poussant ainsi beaucoup de loups-garous à ne pas se révéler.

Elles arrivent enfin chez Émilie, et elle se détend légèrement, le silence de Lise commençant à être pesant pour elle. Émilie vit dans un appartement au rez-de-chaussée d’un petit immeuble d’habitations entouré d’un jardin mal entretenu, néanmoins, encore assez joli avec les quelques dernières fleurs d’été.

Émilie tente de déverrouiller sa porte pendant quelques secondes avant de remarquer qu’elle avait oublié de fermer à clé ce matin. Elle rougit instantanément et Lise retient un sourire.

Émilie habite dans un appartement de taille moyenne. Son entrée donne directement sur son grand salon, qu’elle a aménagé avec un grand canapé et un écran plat, l’autre moitié de la pièce est occupée par une table/bureau sur laquelle s’empilent ses cours. Deux grandes bibliothèques ornent tout un pan de mur. La première regorge de films, tandis que la seconde est remplie exclusivement de livres. Sa cuisine est dans un style ancien.

La raison pour laquelle Émilie a choisi cet appartement est la chambre. Presque aussi grande que le salon, on y trouve un grand lit double, un petit bureau avec son ordinateur et le dressing courant sur toute la longueur de la pièce. Et accolé à la chambre, la salle de bain, qui contient une douche à l’italienne recouverte d’un beau carrelage bleu et un lavabo de la même couleur.

Lise et Émilie s’installent à la table. Lise termine rapidement ses fiches et la clé demandée par le professeur. Elle est un peu froide avec Émilie, son interrogatoire lui a fortement déplu, elle n’aime pas parler d’elle, et répondre aux questions d’Émilie serait presque lui avouer sa vraie nature. Une fois tout ce travail achevé, elle ne s’attarde pas. Ayant encore presque tout son rapport de chimie à terminer, alors elle préfère ne pas traîner.

Émilie est un peu déçue que Lise parte aussi vite toutefois, elle essaie de ne pas le montrer, mais évidemment Lise le remarque.

Une fois Lise partie, Émilie commande une pizza et décide de regarder un film : Jurassic Park. Puis, une fois celui-ci terminé, décide d’enchaîner avec sa suite : Le Monde perdu. Lise hante son esprit depuis son départ précipité et les films ne parviennent pas à la lui faire penser à autre chose.

Elle finit par aller se coucher aux alentours de onze heures, elle éprouve, cette nuit encore des problèmes pour s’endormir. Après un long moment d’attente, le sommeil finit par l’emporter doucement sans qu’elle le remarque. Ses rêves l’emmènent dans une forêt : où l’on y voit le soleil filtrer entre les branches des chênes et d’autres arbres qu’elle ne reconnait pas. Elle observe les plantes, dont la plupart lui sont inconnues. Si seulement Lise était avec elle, elle pourrait lui dire le nom de toutes ces belles fleurs.

Émilie s’enfonce de plus en plus dans les bois avant d’arriver dans grande une clairière tapissée d’herbe. Elle trouve l’endroit très agréable et s’assoit sur cette étendue verte pour profiter de ce moment de calme. Elle ferme les yeux et se laisse emporter par les bruits et les senteurs, quand, tout à coup, les oiseaux poussent des cris d’alarme et s’envolent. Émilie rouvre les yeux et écoute la forêt devenir silencieuse, elle sent un regard dans son dos, elle tourne la tête et voit une paire d’yeux apparaitre depuis la profondeur des bois. Elle se réveille.

Elle a déjà oublié son rêve lorsqu’elle arrive en cours et remarque Lise installée à sa place habituelle, Émilie n’ose pas aller s’asseoir à côté d’elle. Elle est convaincue de l’avoir brusquée la veille, elle n’a pas envie de recommencer de si tôt.

Lise aperçoit également Émilie. Mais lorsque celle-ci contrairement à la veille ne s’assoit pas à ses côtés, Lise ne peut s’empêcher d’être déçue. Cependant, elle ne laisse rien paraître. Le cours commençant, ce n’est de toute façon pas le bon moment d’aller voir Émilie. Et ce, malgré les remords que Lise peut avoir vis-à-vis de son comportement de la veille.

Le cours semble interminable autant pour Lise que pour Émilie, qui sont chacune perdues dans leurs pensées. Lise se demande comment se faire pardonner et Émilie, quant à elle, appréhende le labo d’aujourd’hui : elle avait encore prévu de proposer à Lise de faire à nouveau équipe avec elle, mais à présent elle hésite.

En arrivant dans le labo, Émilie constate que Lise est déjà installée à sa place habituelle, seule. Émilie est obligée de passer derrière elle pour rejoindre sa place, tente de se faire discrète. Mais évidemment avec une louve-garou à l’ouïe surdéveloppée, c’est impossible. Lise l’entendant donc passer et la retient. Émilie sursaute lorsqu’elle sent qu’on lui attrape doucement la manche et son cœur manque un battement lorsqu’elle se tourne vers Lise qui lui demande :

 - Eh, où vas-tu ?

 - Me trouver un binôme...

Lise cache son sourire :

 - Tu en as déjà une non ?

 - Euh... oui, euh non ! Euh, comme tu veux...

Répond Émilie en rougissant instantanément

Émilie finit par s’installer à côté de Lise, un peu confuse par sa réaction, mais néanmoins contente. Elle a atteint son but, alors elle ne va pas se plaindre. Cependant, elle ne peut s'empêcher de se demande ce que le lendemain lui réserve.

Lise attire son attention en tentant de s'excuser :

 - Au fait, pour hier... Je suis désolée. Je n’ai pas l’habitude de parler de moi...

Lise est gênée par ses excuses maladroites, mais Émilie les accepte avec joie.

 - Ne t’inquiète pas, c’est oublié! Je suis désolée aussi, je suis parfois trop curieuse.

Aucune des deux ne peut se retenir son sourire, mais l’assistant annonce le début des travaux pratiques ce qui les oblige à arrête leur conversation pour se concentrer sur le labo. Qu’elles arrivent à terminer en avance cette fois-ci.

Elles sortent ensemble de la salle, deux connaissances d’Émilie sortent au même moment de la salle en face de la leur et en voyant Émilie viennent lui parler. Bien qu’en retrait, Lise écoute leur conversation portant sur la fête qu’organise l’université ce vendredi, afin de célébrer la rentrée .

Émilie hésite un peu, elle n’est pas très sorteuse, mais devant l’enthousiasme de ses amies finit par promettre d’y aller.

Croyant Lise partie, Émilie sursaute lorsqu’elle se retourne

 - Arrête de me faire peur je vais faire une attaque !

Lise ne cache pas son sourire.

 - Mais non !

Émilie sourit à son tour devant cette preuve que Lise possède bel et bien un sens de l’humour, puis lui demande si elle envisage elle aussi d’aller à la fête :

 - Dis, tu comptes aller à la fête?

 - Non, je ne suis pas très fête désolée.

Émilie est dépitée, mais ne connaissant pas la vraie nature de Lise, elle ne peut pas deviner à quel point la musique à haut volume peut être désagréable pour quelqu’un avec une ouïe aussi sensible qu’une louve.

Lise essaie de remonter un peu le moral d’Émilie en lui proposant de rentrer ensemble:

 - Aller ne fait pas la tête ! Tu prends le bus pour rentrer ?

 - Oui, on le prend ensemble ?

Pendant leur trajet commun, Lise se demande si elle devrait lui avouer qu’elle est une louve-garou, mais finalement ne le fait pas. Elle ne veut pas gâcher leur début d’amitié en lui révélant trop tôt ce qu’elle est et avant de savoir comment elle prendrait la nouvelle.

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