Epilogue

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Quelque part, sur une plage, on peut entendre des gémissements, en regardant de plus près, on aperçoit Linda, Alexandra, Anne et Charles en pleins ébats sulfureux. Quelques heures plus tard, elle se retrouve seule, la mer est rouge sang, à sa surface flottent les cadavres de sa famille, ainsi que leurs membres découpés et Alex pleurent. Tous les jours à la même date, le lendemain du drame, elle se retrouve dans la voiture, en plein voyage, matant la culotte que Linda lui dévoile délibérément. Dès le soir venu, Thomas avait enterré les corps, en leur redonnant un aspect convenable, dans le cimetière, juste à côté de l’autel ou Linda s’était fait massacrer. Depuis que le portail s’est refermé, Alex s’est enfermé dans son rêve. Elle mange, boit, s’habille et se lave, comme d’habitude. Mais son regard est vide. Thomas et Sabrina ont recueilli la jeune fille, aucun membre de sa famille ne voulait la garder, car tous pensent que c’était elle qui les a massacrés. Pourtant l’affaire avait conclu que le père était fou, qu’il avait violé sa femme et l’une de ses filles, avant de les tuer, Alexandra, c’était échapper et son papa c’est suicidé. La seule personne à n’avoir pas gobé l’histoire est devenue, pendant les mois qui ont suivi, la nounou de la jeune fille. Vous l’avez deviné, c’est Mylène. Elle est venue, un soir, pour rendre visite à Alex, elle avait demandé à Thomas de lui raconter toute l’histoire et elle leur dévoila la sienne.

Depuis, tous les mois, le jour du drame, ils vont sur l’aire d’autoroute, passent la journée et attendent de voir un changement dans l’état d’Alex.

Nous sommes maintenant en hiver. Pour être plus précis, en décembre, Thomas, Sabrina, Mylène et Alexandra sont en train de boire un café dans le restaurant de l’aire d’autoroute, assis à une table et discutent. Les filles sont chaudement vêtues. Mylène porte une robe bleu marine à col haut et manches longues et met ses formes bien en valeur, ainsi que des collants. Sabrina est en pull, jean moulant et Alexandra un pull, col roulé, mauve, légèrement moulant, une jupe plissée bleue, accompagnée de bas noir en dentelles.

— Excusez-moi, je dois aller au petit coin. 

La phrase d’Alexandra surprend tout le monde. La laissant partir, sans que personne ne réponde.

— Thomas, tu ne m’as pas dit ce qu’est devenu le necromachinchose. 

Demande Mylène.

— Ce livre, je l’ai jeté dans la fosse commune, que mes hommes ont recouverte de terre, personne ne m’a vu faire, sauf Alex. Mais je ne pense pas qu’elle puisse le sortir. 

Pendant que nos amis discutent entre eux, une famille vient de pénétrer dans le restaurant, une petite de huit ans et ses parents.

— Maman, je peux aller aux toilettes ?

— Bien sûr mon amour. Je t’accompagne. 

Elle pousse la porte, rentre, fait quelque pas et regarde une jeune femme, sans se rendre compte que la porte vient de se fermer derrière elle. Alex remarque les filles qui la contemple. Son pull remonte sous la poitrine, dévoilant légèrement le bas de son soutien-gorge blanc à pois noirs. Elle admirait son ventre rond. Oui je vous confirme qu’Alexandra est enceinte, ses seins ont pris trois tailles, son abdomen est gros comme un ballon de baudruche. Mais ce qui fascine le plus la fillette et sa mère, c’est la lueur rosée qui émane de l’intérieur et surtout l’ombre du bébé. Tout se passe en quelques secondes, Alex n’a même pas le temps de hurler, il tourne la tête en direction de la petite fille, ouvre les yeux, d’où sort une lumière rose plus intense. Dès que son regard se pose sur elle, les vêtements de la demoiselle, un pantalon en jean, pull bien épais et tee-shirt, finissent en lambeau. Ne lui laissant que sa petite culotte blanche à cœurs roses. Cette dernière termine également en charpie. L’estomac de la fillette se met à gonfler. Suivi rapidement par le reste du corps et explose. Recouvrant le sol, les murs, le plafond, un côté de la maman et Alex, de sang, d’os et de boyaux. Elles n'ont pas le temps de comprendre ce qui se passe, que la femme se retrouve en sous-vêtements. Ses derniers se désintègrent aussitôt, des choses invisibles lui attrape les poignets, les chevilles et plusieurs d'entre elles forcent le passage de sa bouche et les deux orifices entre ses jambes. Alex s'approche d'elle, ses yeux bleus sont devenus rose, et dit d'une voix qui n'est pas la sienne.

— Après tout ce temps, je vais enfin pouvoir commencer à m'amuser.

Des cris de terreurs s’élevèrent dans l’aire de repos.

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