Highway to hell

5 minutes de lecture

Il fonce à plus de cent soixante kilomètre-heure, concentré sur la route, il ne remarque pas Sabrina, tournée vers lui, le bas de la robe bleu ciel remonter, en train de se masturber.

— Tu devrais te détendre mon amour.

Dit-elle. 

Il ne la sent pas lui prendre la main, la diriger vers son entre-jambe et enfonce trois doigts dans son vagin, par son string orange en dentelle, fendue. Un quatrième. Puis, entière.

— Oui, mets-la tout au fond. 

Thomas sort de sa transe, mais ne peut que la laisser faire, ses sens partagés avec la route et Sabrina. Avec un coup d’œil, il s’aperçoit que ses tétons déforment le tissu de sa robe, vu qu’elle ne porte pas de soutien-gorge et le fait d’avoir la main dans cet endroit.

— Oui, passe un doigt dans ma matrice et baise là.

Alors que son doigt fait ce qu’il doit faire, contre son gré, il dit.

— Mais qu’est-ce qui t'arrive Sabrina ?

— Désolé mon salop, mais cette pute n’est pas là. Mais elle prend un pied d’enfer.

— Merde, c’est quoi ce bordel. 

Il vient de voir les yeux de sa femme, d’une couleur noisette, tirant largement sur le noir et sa voie aussi avait changé. Soudain, un hurlement résonne dans l’habitacle de la voiture. Il éteint la radio qui diffuse la chanson "vas-y, Frankie". L’orgasme est d’une telle violence, qu’il libère Sabrina de l’emprise de… Thomas sort de l’autoroute. Réussissant, enfin, à enlever sa main de son cocon chaud et humide. Se gare sur l’air et regarde sa bien-aimée inconsciente dans le siège inondé de cyprine. Elle se réveille, une demi-heure plus tard, avec une forte odeur de hamburger et de frites.

— Hum, qu’est-ce qui s’est passé ?

— Sabrina ? Tu vas bien ? Tu ne te souviens de rien ?

— Houla, calme-toi. Une question à la fois. Oui. Quoi que j'aie un peu mal, là en bas. Je me rappelle que tu étais stressé sur la route et j’ai senti quelque chose entrer dans mon vagin, je me suis tournée vers toi pour voir ce que c’était, et là...

— Chute, c’est fini. Tiens, je t’ai pris ton menu habituel, plus un extra, une glace.

— Merci, mon amour, tu sais ce qui est le pire dans cette histoire ?

— Non, dis-moi.

— C’est que j’ai trouvé ça extraordinaire, une nouvelle sensation et un plaisir intense.

— Tu veux qu’on s’arrête pour localiser un gynéco en urgence ? J'ai envie de voir si je ne t’ai rien abîmé.

— Ça va aller, la douleur est supportable et je m’y habituerai.

— Tu comptes recommencer ?

— Oui, mais on le fera avec amour et tendresse.

Ils s’embrassent, puis mangent leurs repas. Ils firent une promenade avant de reprendre la route à douze heures vingt. Vers quinze heures, soit une heure avant l’arrivée à l’endroit désirée, le téléphone portable sonne et quand Tom décroche, les haut-parleurs de la voiture prennent le relais.

— Tom ?

— Coucou Stephen.

— Salut Sabrina.

— Quelles sont les nouvelles ?

— Toujours aussi direct. J’en ai une bonne et une très mauvaise.

— Commence par la meilleure. Ça me calmera un peu.

— Qu’est-ce qui s’est passé ?

— Quelque chose de bizarre, je n'ai pas envie d’en parler pour le moment.

— Niveau étrangeté, on a été servis nous aussi.

— Explique.

— Le sang est inconnu de nos services, mais ce que je peux te dire, c’est que ce sont deux sœurs.

— Des filles ?

— Comment le savez-vous ?

Demande Sabrina.

— Elles ont un ADN assez proche, on a trouvé des traces de cyprine et de sperme.

— Des viols simultanés ? Et à côté des parents ?

— Je ne peux rien te dire de plus.

— Et la mauvaise ?

— On n’a pas pu analyser le troisième sang.

— Tu rigoles ?

— Même pas. Et Audrey en a fait les frais.

— Tu veux dire qu’elle est...

Commença Sabrina.

— Morte, oui.

— Tu nous expliques.

Les nerfs se tendent.

— Vous n’allez pas me croire et pourtant j’ai assisté à toute la scène. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais dès qu’elle a mis la troisième lame dans le microscope et qu’elle a regardé l’engin, il s’est transformé en une petite torche de feu. Le temps que je prenne l’extincteur, c’est-à-dire dix secondes, c’était déjà fini. Il ne restait plus que son crâne attaché à un corps fumant.

— Putain, et dire qu’elle allait se marier.

— Et le pire fut durant l’autopsie.

— Vous l’avez fait ?

— Oui et on a eu une surprise de taille, quand il l’a ouverte, tous ses organes sont partis en fumée, il ne restait que les os, qui sont tombés en poussières en les touchant. C’est devenu une vraie crêpe humaine.

— Stephen, un peu de respect s’il te plaît.

— Pardon ! En tout cas, faites très attention. Je ne sais pas dans quelle merde on a mis les pieds, mais je n’ai pas envie de perdre un très bon élément.

— Promis, je ferai gaffe. À plus.

— A plus, vous deux.

Il raccroche.

— Putain. Mais, c’est quoi ce bordel ?

— Je ne te connaissais pas si grossière, ma chérie. Je ne sais pas, mais je n’aime pas du tout ça.

— Fais demi-tour.

— Mais je ne peux pas, on est sur l’autoroute.

— Alors, arrête-toi. Je ne veux plus que tu t’occupes de cette affaire.

— Désolé mon ange, c’est impossible. Je comprends ce que tu ressens et je te promets que je reviendrai.

— Et on fera l’amour avant de partir pour les vacances.

Sur ce programme, ils sortirent de la voie rapide, Tom déposa Sabrina à l’hôtel, qui prit la valise dans le coffre, puis elle revint à ses côtés.

— Tu feras bien…

— Attention. Oui mon ange. Attends-moi, je devrai rentrer avant la nuit.

— D’accord. Je patienterais.

— Complète la petite tenue que tu portes et tu passeras à la casserole.

— J’ai hâte que tu me rejoignes.

Dit Sabrina en baissant la bretelle droite de sa robe et lui dévoile son sein.

— Moi aussi. 

Il pose sa bouche sur le bout du sein, qui se met à pointer. Puis l’embrasse langoureusement et part. Il arriva dix minutes plus tard sur les lieux et

Personnes à côté de la voiture. Même celle de patrouille n’est plus là. Je descends du véhicule, m’approche de la portière droite. Et, j’aperçois les traces de sang. J’ouvre le coffre. Les trois valises sont en place et je vois le nom sur les étiquettes. Il en manque une. Aucun réseau sur mon portable. Ça, c’est un problème. Bon, je vais voir ce que je peux trouver du côté de l’aire.

Elle se situe cinq cents mètres plus loin, il se gare sur le parking.

— Qu’est-ce qui se passe ? Je me sens fatigué. Et pourquoi la nuit tombe-t-elle si brusquement ?

Annotations

Vous aimez lire Michel Dussart ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0