60 - Killian

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Dernier jour sur Terre, demain soir lorsqu'on rentrera à Albuquerque j'irai tirer ma révérence devant le gang. Au moins, je pourrai partir avec des étoiles plein les yeux. Il y a tout de même une ironie dans l'histoire, je ne me suis jamais senti aussi vivant depuis la mort de Tess. C'est sûrement lié à cette semaine de vacances que nous venons de passer dans une superbe villa à West Palm Beach. Logan a tenu à emmener sa fiancée au bord de l'océan pour son anniversaire. Je ne sais pas comment il s'est démerdé pour trouver l'oseille, mais il a bien réussi son coup. Ma sœur de cœur en a pleuré de joie. Surtout que toute la bande était réunie.

Assis au bord de la piscine avec les autres gars, je mate sans discrétion Debbie. Elle est en train de se déhancher au rythme d'une musique endiablée avec les filles. Je ne sais pas si mes potes sont du même avis que moi, mais je trouve que la chaleur est montée d'un cran… Rectification, de plusieurs. J'ai tellement chaud que je suis obligé de tirer sur le col de mon t-shirt.

— T'attends quoi pour te la taper, me lance Eduardo, le mec de Kim, en laissant ses yeux naviguer entre elle et moi.

— Woh, doucement, tu parles de ma frangine, là ! grogne Logan.

Reed et Eduardo éclatent de rire tandis que mon pote et moi les fusillons du regard

— Ta p'tite sœur n'est pas un ange. Tu crois qu'elle ne l'a jamais fait ? lui demande Reed en retrouvant son sérieux.

Je dois être le seul à savoir qu'elle est encore vierge, mais je me tais. Je n'ai pas envie de rentrer dans leur jeu de gamin.

— Ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ? me questionne Eduardo.

— Qu'est-ce que ça peut te foutre ? lancé-je, mordant.

Même si son frangin ne peut plus ignorer que nous sommes en couple, il n'a pas besoin d'apprendre que la promesse tenait toujours quand on s'est foutu ensemble.

— C'est bien ce qu'on dit, va tirer ton coup pour te détendre mec. J'suis sûr que la p'tite Deb ne serait pas contre, me lance Reed.

Putain, ils se sont donnés le mot ou quoi pour me faire chier ce soir ? Leur discussion commence vraiment à me taper sur le système et si je ne veux pas gâcher cette soirée d'anniversaire, il va falloir que je trouve moyen de prendre sur moi.

— Et toi, Reed, tu prends ton pied avec Kate ? l'interroge mon pote.

Reed blêmit à vue d'œil, il croyait comme un con que personne n'avait capté leur petit jeu à tous les deux. Là, on peut dire qu'il s'est fait griller en beauté. J'éclate de rire et cogne le poing que Logan me tend.

— Au moins, moi, je suis actif, réplique le concerné en me fixant.

— Qui te dit que ce n'est pas mon cas ? Je n'ai peut-être pas envie d'en parler devant son frangin, c'est tout.

— Si ça l'était vraiment, tu ne serais pas aussi tendu du string.

Putain, il a toujours réponse à tout celui-là !

— Tu me fais chier, Winston ! marmonné-je en me levant.

En quelques pas, je rejoins les filles. Je colle mon torse au dos de mon ange et les mains sur son ventre, je suis ses mouvements. C'est tellement sensuel comme danse que ma queue se réveille aussi sec ou alors, les gars ont raison, j'ai peut-être besoin de tremper ma queuepour me détendre du string. Debbie se retourne pour venir danser face à moi. Sa robe légère qu'elle porte sans soutif me laisse sentir ses tétons durcis.

— J'ai l'air de te faire beaucoup d'effet, McKenzie.

Devant son sourire aguicheur, je ne peux que durcir un peu plus. Je lui retourne un sourire en coin avant de claquer ma bouche sur la sienne. Nos langues se trouvent très vite pour se lier dans un ballet des plus érotiques.

— Les chambres sont à l'étage, lance l'un des gars.

Je ne sais pas trop lequel, je n'y ai pas vraiment fait gaffe. Tout ce qui compte pour moi, c'est cette petite brune aux yeux aussi bleus que l'océan, qui sait me faire vriller avec une simple galoche.

— Tu veux qu'on monte ? me propose-t-elle, une lueur de désir dans le regard.

— Pour ?

Je connais déjà sa réponse, j'ai juste envie de jouer, l'entendre me dire ce qu'elle veut vraiment faire à l'étage et lui faire monter le rouge aux joues. Elle a peut-être un sacré caractère, mais je sais la déstabiliser. Et ça ne manque pas.

— À ton avis ?

— Je ne sais pas, dis-moi.

Bon, elle sait aussi me prendre à mon propre jeu et là, j'en ai la preuve flagrante. Je ne pensais pas qu'elle oserait poser sa main sur ma bite, surtout devant les autres. Y a intérêt à ce que personne ne regarde dans notre direction, j'ai grave envie d'elle, cependant je ne souhaite pas que son frangin me balance dans la piscine pour me rafraîchir les idées.

— Tu vois de quoi je veux parler ?

Ses yeux plantés dans les miens, elle attend ma réponse.

Et puis, merde ! Rien à foutre de son frère, il s'envoie bien en l'air avec celle que je considère comme ma petite sœur.

Je glisse mes doigts entre les siens et l'entraîne vers l'intérieur sous le sifflement des autres. Je les entends me lancer des vannes, mais je ne relève pas. Mon désir est à son comble. Un mois qu'elle me fait patienter pour aller plus loin et pourtant quand on est seuls, elle sait allumer un brasier ardent. Les douches glacées sont devenues mes meilleures potes depuis pas mal de temps.

À peine arrivée dans la chambre, Debbie retire sa robe. Le sang pulse douloureusement dans ma queue. Elle va me rendre barge.

— Je crois qu'on a assez attendu, Bad boy.

Mes yeux se régalent de sa nudité, jusqu'à ce qu'une hésitation me traverse. J'ai méchamment envie de plonger en elle, mais suis-je en droit de lui enlever sa virginité, avant ce geste désespéré que je m'apprête à faire ?

— T'es sûre de toi ?

Elle mordille sa lèvre et hoche la tête.

— Je t'aime, Killian et je veux que tu sois le premier.

À ces mots, je ne réfléchis plus et me jette sur elle. Quand elle comprendra ce que j'ai fait, je ne serai plus là pour la voir me haïr.

**********

Assis dans l'avion qui nous ramène à Albuquerque, je repense à la nuit que je viens de passer avec mon ange. Le sentiment de bien-être qui m'a envahi au cours de ces quelques heures m'a quitté dès le réveil. Je m'en veux de lui laisser croire qu'entre nous deux tout est permis. Je sais que je n'ai pas le choix, je veux la voir sourire avant de m'envoler rejoindre ma sœur. Je veux continuer à pouvoir regarder dans ses yeux les sentiments qu'elle ressent pour moi jusqu'au moment où nos routes se sépareront définitivement. Ce sera ma force quand je pointerai ce flingue sur ma tempe pour tirer ma révérence devant eux.

— À quoi tu penses ?

La voix de Debbie me sort de mes pensées. Elle sonde mon regard comme si elle cherchait une réponse dans mes yeux. Je lui souris et tente de faire abstraction de mes pensées morbides.

— À cette nuit.

Ses joues rougissent tandis qu'elle caresse avec tendresse mon torse par-dessus mon t-shirt.

— On remet ça quand tu veux, McKenzie.

Ces mots me font mal. Que puis-je lui répondre ? Je ferme un instant les yeux pour reprendre contenance. Mon geste ne semble pas passer inaperçu, puisqu'elle fronce son petit nez.

— T'es sûr que tout va bien ? J'ai l'impression que tu me caches un truc.

Si elle savait…

Pour qu'elle cesse de réfléchir, je pose ma main sur sa nuque et l'attire vers moi. Mes lèvres sur les siennes, je tente de lui faire passer ce que mon cœur tient à lui dire et que je n'ai pas pu faire. J'ai eu la trouille qu'en lui disant ses trois mots, elle soit encore plus malheureuse après mon départ. Alors, j'ai fermé ma gueule. Pourtant, c'est exactement ce que j'éprouve pour elle. Mon amour à son égard est bien plus fort que celui que je ressentais pour Cassie.

Même si tu ne lui as rien dit, tu vas lui briser le cœur. T'en as conscience ?

Cette sale voix dans ma tête n'a pas tort, mais je suis certain qu'elle s'en relèvera. Son frangin, ses parents et Lucy seront là pour la soutenir. Je leur fais confiance. Puis, je suis certain qu'un jour, elle finira par trouver un autre mec, qui lui fera oublier que je n'étais qu'un connard, qui lui a pris ce qu'elle avait de plus cher, avant de se barrer à tout jamais.

Dès qu'on débarque à Albuquerque, je ne décroche plus un mot. J'ai besoin de me concentrer sur mon objectif dans le plus grand des silences. J'ai la trouille de ce qui va m'attendre après, de ne pas avoir les couilles de tirer au dernier moment. Comment Tess a-t-elle réussi à avoir le courage d'aller jusqu'au bout ? Je pense à elle, en me disant que je la retrouverai ensuite. C'est mon seul réconfort.

Logan, Lucy, mon ange et moi grimpons dans ma bagnole. J'allume mon autoradio pour laisser ma musique remplir l'habitacle. Les hauts-parleurs crachent du Black metal dépressif. C'est exactement ce qu'il me faut, même si ça risque de toucher le moral des autres.

— Killian, c'est quoi cette musique ?

La voix de mon ange paraît inquiète, mais je ne relève pas. Je me contente de fixer la route et de les ramener à bon port. Plus personne ne décroche un mot. À l'arrière, leurs bouches sont bien trop occupées pour parler, donc pas étonnant. Ce qui me surprend le plus, c'est l'attitude de Debbie, elle semble plonger dans une réflexion intense. J'espère qu'elle n'est pas en train de me cramer. Elle est tellement intelligente qu'elle en serait bien foutu.

— J'en écoute quand je pense à Tess. Ça fait un an et une semaine qu'elle est partie rejoindre les anges, lui expliqué-je en revenant sur sa question. Si t'aime pas, on peut changer.

Je ne sais pas quel effet mon explication a sur elle, mais elle presse sa main sur ma cuisse en signe de soutien.

— Je suis désolée. Est-ce qu'un jour tu arriveras à te pardonner ?

Elle connaît une bonne partie de l'histoire, mais pas la totalité. Elle ne sait pas que c'est mon déni de la réalité qui l'a poussée à se foutre en l'air.

Pour toute réponse, je secoue la tête. Même à quelques minutes de ma propre mort, je ne suis pas capable de me pardonner. Si elle n'est plus là, c'est entièrement de ma faute.

— Tu devrais essayer, je suis certaine que c'est ce qu'elle voudrait.

Mes lèvres esquissent un petit sourire sans joie. Tess me haïssait quand elle a sauté dans ce canal, je ne pense pas qu'elle aurait eu envie que je me pardonne.

Je mets court à cette conversation en coupant le contact devant la baraque des Baldwin et en prenant son visage entre mes deux mains pour l'attirer vers moi. Je lui roule une pelle comme si c'était la dernière. Et c'est malheureusement le cas.

— Pourquoi j'ai l'impression que c'est un baiser d'adieu ?

Je lui souris le plus sincèrement possible. J'espère que mes yeux n'envoient pas le message inverse, parce qu'elle est si perspicace que mes intentions finiraient par être mise à nue.

— Tu vas me manquer cette nuit, c'est pour ça.

Visiblement convaincue, elle sourit, avant de venir poser ses lèvres sur les miennes avec douceur.

— On se voit demain au bahut, Bad boy ?

Si seulement…

— Ouais, soufflé-je, avant qu'elle ne quitte ma caisse.

Je la suis des yeux alors qu'elle se dirige vers sa baraque. Quelques coups contre ma vitre me font tourner le regard. Lucy me dévisage d'une drôle de manière.

— Sors !

Si c'est ce qu'elle désire, je peux bien lui offrir. Après tout, elle aussi mérite que je lui dise adieu à ma manière.

Elle recule de quelques pas tandis que j'ouvre ma portière. Les bras serrés contre elle, elle me fixe en silence. Avec elle, ça risque d'être plus difficile de ne rien lui dévoiler, elle sait lire en moi comme dans un livre ouvert. Je vais devoir la jouer fine si je ne veux pas me faire cramer.

— Tu te barres, c'est ça ?

Surpris, je secoue la tête.

— Le seul truc que j'ai du mal à savoir, c'est si tu retournes à Boston ou si t'as envie de rejoindre ta sœur ? Je pensais que t'allais mieux depuis que t'es avec Deb, mais au final, je n'en suis plus très sûre.

— De quoi tu parles ?

— De ton envie de te foutre en l'air !

Putain, pourquoi je lui en ai parlé ? Ça ne faisait pas longtemps qu'on se connaissait, mais j'ai été lui balancer ça et elle s'en souvient parfaitement.

— Tu ne peux pas lui faire ça, Killian. Ni à moi d'ailleurs ! Tu ne crois pas qu'on a assez souffert ? Je sais qu'elle te manque, mais, merde, on est là nous et on a besoin de toi ! T'es mon frère, Killian ! tonne-t-elle.

Une larme roule sur sa joue et me brise le cœur. J'ai pensé un millier de fois au mal que j'allais faire à mon ange, mais pas une fois à celui que je pourrais faire à ma p'tite sœur.

— Je n'ai pas le choix ! lancé-je en me tournant vers ma bagnole.

Elle me retient par le bras pour m'empêcher de monter. À cet instant, je ne sais pas quelle mouche me pique, néanmoins je la repousse avec brutalité. Elle perd l'équilibre et se retrouve sur le cul. Putain, qu'est-ce qui m'a pris ? J'ai à peine le temps de me poser la question qu'un boulet de canon me percute par la droite. Mais, quel con je suis ! Comment je vais me sortir de cette merde, maintenant que mon pote vient de se placer au-dessus de moi et s'apprête à me balancer une droite ? J'aurais dû me douter qu'en repoussant Lucy avec autant de force, son fiancé allait me tomber dessus. D'ailleurs, il devait être en train de nous écouter dans les parages pour s'être jeter sur moi aussi rapidement. Qu'est-ce que je vais pouvoir lui raconter pour ma défense ? Il sait ou du moins, il se doute que j'ai couché cette nuit avec sa sœur.

— Logan, non, le supplie Lucy alors que son poing vient de me péter la mâchoire.

Il lui lance un coup d'œil par-dessus son épaule. Ce court moment d'inattention me suffit à le repousser violemment et me remettre sur les pieds. Sonné, il reste les bras ballants. J'en profite pour me ruer vers ma caisse. Putain, ils ne peuvent pas m'empêcher de me foutre en l'air !

— Ne le laisse pas partir ! Il va faire une connerie.

Bordel, pourquoi me suis-je autant rapprochée de cette meuf ?

La voix de Lucy sonne comme un ordre et comme le bon toutou obéissant qu'il est, Logan me retient pour que je ne puisse pas monter dans sa bagnole.

— C'est quoi ton problème, McKenzie ? Baiser ma frangine ne t'a pas suffit, tu veux la briser à présent ?

Vaincu par ce couple diabolique – c'est l'idée que je m'en fais là, alors qu'ils font tout pour que ne puisse pas partir – je me laisse glisser le long de ma bagnole. Les larmes me brûlent les yeux en pensant que je vais perdre mon ange. Demain, c'est elle qui s'envolera rejoindre ma sœur s'ils continuent à me retenir. Le délai est bientôt dépassé.

— Explique !

Le ton de mon pote n'admet aucune répartie, sauf la vérité. Mais, comment lui sortir tout ce qui me bouffe ? Une chose est sûre, c'est que je ne peux pas le faire devant ma sœur de cœur. Elle a bien trop souffert, je ne souhaite pas en rajouter une couche.

— Pas devant elle.

Il comprend aussitôt et va la retrouver. Il lui glisse quelques mots à l'oreille, puis un doux baiser. Sans en demander plus, elle rentre à la maison.

— Je… j'ai…

Bordel, je ne suis pas le genre de gars à perdre ainsi mes mots ! Néanmoins, je ne sais pas comment lui dire qu'ils me reste moins de quatre heures pour tuer son père, sinon c'est sa frangine qui va y passer.

— Accouche ! Si ma frangine capte que t'es pas parti, elle va finir par sortir. Et je suppose qu'elle n'est pas au courant.

Bien vu, Sherlock !

— Tu sais ce que j'ai fait pour sauver ta meuf…

— Ouais et je t'en remercierai jamais assez.

Je lève les yeux vers lui, son regard est sincère.

— En échange, ils m'ont demandé un service.

— Du genre ?

— Du genre qui ne va pas te plaire du tout.

Quand il se met à shooter dans les petits cailloux, je capte qu'il est en train de perdre patience. Mais, bordel, il ne peut pas voir que c'est super dur pour moi de lui en parler ?

Je ferme les yeux, afin de trouver le courage nécessaire pour pouvoir tout lui sortir. Je pense à ma sœur, à mon ange, celle qui m'a apporté la lumière dont j'avais besoin, à Lucy, qui a été ma force pour ne pas ressembler, puis les mots fusent.

— Salopard ! hurle-t-il en me relevant par le colbac de mon t-shirt.

— C'est pour ça que je dois me foutre en l'air, mec. J'ai pas le choix !

Il me relâche d'un coup et mon dos percute ma bagnole. Les mains dans ses cheveux, il fait les cent pas devant moi. D'ici, je peux sentir à quel point il lutte pour ne pas laisser sa rage exploser.

— T'aurais dû m'en parler avant !

— Pourquoi, gros malin ! Tu crois que t'aurais pu trouver une solution face à cette merde !

— Moi, non. Mon daron, oui. Alors, écoute-moi bien, ducon, tu vas ramener ton cul dans ma baraque et je vais appeler mon vieux.

Ai-je un autre choix ? Vu comme il enrage, je ne crois pas. Je suis même presque certain que si je tentais de monter dans ma bagnole, il m'en sortirait pour me foutre une branlée et je n'aurais pas d'autre choix que de le suivre.

— On va trouver une solution, mais c'est pas ce soir que tu rejoindras ta frangine, me lance mon pote en glissant son bras autour de mes épaules.

Ensemble, nous entrons dans la baraque. Les filles doivent être à l'étage, puisqu'il n'y a personne.

— Mon vieux arrive, tu veux prendre un truc en attendant. Il doit y avoir des bières dans le frigo ?

J'accepte volontiers, je crois que j'ai besoin d'un remontant, même si je doute qu'il ne sera pas assez fort pour me vider la tête. L'angoisse me noie les entrailles, si son daron ne trouve aucune solution avant minuit, mon ange, mon amour perdra la vie. Rien que d'y songer, mon cœur se brise.

À peine dix minutes s'écoulent avant que monsieur Baldwin entre tout essoufflé chez lui.

— Je n'ai rien compris à ton message, Logan, sauf que tu avais vraiment besoin de moi d'urgence.

En quelques mots, mon pote résume la situation. Son père me fixe d'un regard indéchiffrable, il semble analyser la teneur des propos de son rejeton en même temps qu'il l'écoute.

— Ok. Nous sommes sur le point de les faire tomber, mais il nous manque encore un ou deux éléments. En attendant qu'ils se retrouvent en prison pour un bon bout de temps, il va falloir qu'on monte un scénario pour qu'ils ne puissent plus t'atteindre.

— Vous ne comprenez pas, monsieur, si je n'agis pas, ils tueront votre fille !

— Sauf que si tu te retrouves derrière les barreaux, je ne vois pas comment tu peux me tuer. On va organiser ton retour sur Boston, en les laissant croire à une arrestation.

*******************

Hello !

J'ai décidé de vous mettre la suite et fin de ce tome avant la fin de la journée. Les derniers chapitres vont donc arriver au fur et à mesure de l'après-midi.

Bonne lecture et merci de m'avoir suivie

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