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Une minute de lecture

Quatre pattes sur un tapis gris. Un corps affalé. Une mâchoire posée sur le rebord. Une fraîche matinée.

La vitre à hauteur de ses yeux lui offre la vue des bâtiments d’en face. La situation voudrait qu’il les observe, mais personne ne saura jamais si cela est vrai.

Son attitude exhale l’humanité. Il a l’air d’un enfant boudeur ou ennuyé, obstiné à ignorer le monde.

Sa figure à-demi écrasée par la pression du rebord accentue cet air blasé.

Son immobilité le prédestine meilleur joueur au 1, 2, 3 soleil ; s’il y avait quelqu’un pour dire soleil.

Mais contrairement à l’enfant, sa patience ne semble n’avoir aucune limite.

Celle-ci me fait imaginer l’attente d’un maître adoré qui ne reviendra que le soir.

Ou bien juste une habitude, une affinité pour la vitre du troisième étage, de l’autre côté.

Un petit grognement lui échappe. Comme un soupir.

Il se tourne et se couche sur le côté.

Un chien s’ennuie sur le balcon.

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