Des flammes. Des flammes partourt, qui nous entourent, nous brûlent, tuent les enfants, les femmes, les hommes.

Le sol est noir. Plus aucun brin d'herbe, plus aucune fleur, rien. Seulement de la cendre et des flammes.

Je relève la tête et croise le regard de quelqu'un. Je ne sais pas qui c'est, son visage est défiguré par les brûlures, mais je le connais. Il tend la main vers moi, pousse un dernier cri, et s'effondre, mort.

Je regarde autour de moi, et je vois la même scène qui se reproduit, partout. Parfois, c'est pire, car je reconnais le visage des personnes. Je vois mourir mon père, ma mère, mon amie, mon frère... Cette dernière vision m'horrifie encore plus et augmente mes pleurs. Il était si jeune, il n'a pas pu profiter de la vie !

Je tombe à genoux, désespérée. Je ne désire plus qu'une chose : la mort.

Je m'effondre au sol, et je pleure. De la cendre entre dans ma bouche, mais je m'en fiche. Je vais mourir. Tout le monde va mourir. Personne n'en réchappera.

Soudain, des flammes s'écartent pour laisser passer trois guerrières. Elles paraissent fortes, indomptables.

Elles s'avancent lentement au milieu de la vallée. Elles ne semblent pas s'émouvoir des cris, des flammes et des morts autour d'elles, mais je sais qu'elles vont nous sauver.

Les trois guerrières s'arrêtent. La première, qui semble être la cheffe, s'avance. Elle lève les bras.

Lentement, une lumière bleutée semble apparaître autour d'elle et elle commence à s'élever au-dessus du sol.

Elle monte de plus en plus haut jusqu'à s'élever au-dessus des flammes.

La lumière bleutée autour d'elle augmente d'intensité.

La guerrière s'arrête et regarde au sol, vers les cris d'agonies et les flammes.

Je tente de garder les yeux ouverts mais rien n'y fait, je m'évanouis, avec l'espoir que les autres puisssent s'en sortir.