Chapitre 8 : Raisonnement

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Il ne peut pas recevoir ses pouvoirs avant la prononciation, c’est insensé.

Pensa Amy alors que Jack venait de les poser sur la terre ferme. Le jeune garçon montait quatre à quatre les échelons pour sortir de l’égout.

Ce n’est pas possible, se répéta-t-elle. Elle le suivit néanmoins sans poser de questions, ils débouchèrent sur un port à la surprise de quelques passants. Ils s’avancèrent en regardant ébahie certains bateaux luxueux.

  • Je me souviens que Papa en avait un, dit Amy.

Elle regarda avec plus d'attention les bateaux qui l’entouraient, elle était certaine que le bateau de son père se trouvait parmi eux. Enfin elle s’arrêta devant un yacht X-line rouge avec un drapeau de la France. Elle se dirigea vers l’équipage qui prenait une pause boisson sur le quai. Jack la vit s’avancer vers eux mais la retient par la main.

  • Qu’est ce que tu fais ?
  • C’est le bateau de mon père ! On va embarquer et partir pour l’Afrique.

Il la regarda les yeux grands ouverts.

  • Tu vas pas bien ou quoi ?
  • Écoute Jack, on est sûrement recherchés à l’heure qu’il est par je ne sais quels assassins. Il faut qu’on foute le camp d’ici.
  • Non Amy, ici c’est chez moi. En plus on a laissé ma tante seule, je ne peux pas partir, toute mes affaires sont chez moi et je ne te connais que depuis une heure.

Amy le regarda droit dans les yeux puis regarda derrière son épaule. Deux hommes en noirs et orange et un loup scrutaient les passants, comme s' ils cherchaient quelqu’un. Son ami se retourna et vit la même chose qu’elle. Cette fois se fut elle qui lui prit la main et elle l’emmena derrière un arbre. Jack la regardait en quête d’une solution mais elle était à court d’idée. Amy risqua un coup d'œil et vit le loup bondir sur une jeune fille blonde sur l’ordre d’un des hommes. Elle s’obligea à fermer les yeux et Jack l’attira vers lui en lui faisant comprendre qu’il savait comment passer inaperçu. Il rabattu sa capuche au maximum et mit sa main sur la nuque d’Amy et rapprocha son visage du sien. Caché par l’ombre de la capuche elle se laissa faire et lorsqu’ils entendirent les pas lourd de leurs traqueurs, leurs souffles se firent plus saccadée. Leurs respirations se mélangèrent et ils s'aperçurent que les pas s'étaient arrêtés et qu’on pouvait entendre distinctement le colosse à quatre pattes racler le sol avec impatience. Jack serra Amy plus fort dans ses bras et ils se fixèrent tous les deux, les yeux dans les yeux, la peur au ventre. Enfin les pas s’éloignèrent et ils purent se dégager. Amy questionna du regard Jack s’il voulait encore rester dans la ville qui disait être sa maison. Il secoua la tête et tous deux partir vers le yacht.

*****

Après avoir parlementé avec l’équipage du bateau Amy et Jack purent embarquer mais avant de commencer leurs long voyage, l’équipage dut faire le plein et se préparer la une longue traversée. Les adolescents étaient sur le ponts, la jeune fille sur un hamac et le jeune garçon sur un transat, tous les deux bronzant au soleil.

  • Amy ?
  • Moui ? répondit la voix ensoméillé.
  • Je n'ai pas de vêtements.

Elle se redressa d’un bond,se qui la mit en déséquilibre dans le hamac, qui se retourna. Elle se releva en rigolant mais en se massant la tête.

  • Donc tu sais rire ! s’exclama Jack avec une fausse surprise.

Elle lui tira la langue puis reprit son sérieux.

  • Comment ça tu n’as pas de vêtements ?
  • Bas pour la traversée ! Il faut qu’on se change non ?
  • Ah oui… Mais aucun problème pour ça, il y a pleins d'affaires en bas.

Ils allèrent à l'intérieur de la petite véranda et descendirent par l’escalier vers les cabines. Ils arrivèrent dans une salle avec une grande table en bois et des chaises fixés à un sol en verre qui permettaient de voir les animaux marins. Ils s’avancèrent dans un petit couloir.

  • Regarde, dit Amy en pointant une porte, ici c’est ma chambre. Et là, elle pointa une porte juste à côté, c’est la tienne.

Ils pénétrèrent dans la chambre de Jack qui était composé d’un lit double avec les couettes et les oreillers bleus et argentés, ainsi qu’une grande armoire en face du lit.

  • Ici c’est une chambre d’ami, et personne n’a encore dormi là, donc considère vraiment cette chambre comme la tienne. On a une porte communicante, donc si jamais tu as le mal de mer ou que tu as fait un cauchemard, je suis à côté.

Plaisanta Amy et Jack leva les yeux au ciel.

  • On va aussi devoir partager la salle de bain, nos portes ne sont pas vraiment communicantes, il y a la salle de bain entre.

Il acquiesça et ils sortirent tous les deux de la pièce. Une porte se trouvait en face de la chambre d’Amy.

  • Là c’est les vêtements.

Des vêtements et accessoires de tous les styles, de toutes les formes et de toutes les tailles couvraient les murs de la salle ovale.

  • Si tu ne trouves pas de quoi faire ton bonheur dans tout ça, alors t’es vraiment un mec difficile !
  • Pourquoi autant ?
  • Mon père loue son bateau pour très chers à des hommes d’affaires, donc c’est habillement et nourritures inclus.
  • Okkkk, mais ton père n’a pas de chambres ?

Amy secoua la tête un petit sourire aux lèvres.

  • Il a le mal de mer.
  • Donc tu viens ici seule ?
  • J'y suis plus allée quand j’étais petite mais il y avait toujours un adulte pour m’accompagner. Et on ne partait jamais plus d’une semaine donc c’était vraiment des petits trajets.

*****

Ils remontèrent sur le pont et le capitaine leur annonça qu’ils allaient larguer les amarres mais qu’il y avait un problème assez conséquent. Amy et Jack le suivirent vers l’arrière du bateau et ils virent deux hommes et un loup courir pour rattraper le bateau qui partait. Le chien redoubla de vitesse et alors que le bateau était à un peu plus de six mètres du quai, il sauta et s’écrasa à côté d’Amy.

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