8. Quelle belle vue!

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Tout l’été se passa ainsi, de chambres d’hôtel discrètes en rendez-vous publics avec baisers volés et caresses furtives

Aucun rituel, que des instants renouvelés, des fulgurances instinctives. Sauf quand je devais réserver un hôtel, je le préparais quelques heures à l’avance, et elle amenait une bouteille de blanc que l’on dégustait dans la chambre.

Au mois d’aout, Paris est assez désert, la plupart de mes amis étaient en vacances. Cela peut sembler morne, je trouvais cela au contraire bien mieux. On pouvait profiter pour aller dans des restos à l’improviste sans devoir réserver des jours à l’avance, boire des verres sans crainte de croiser une connaissance indiscrète. Et il y a avait du monde le soir dans les petits bars avec DJ où nous allions danser en début de soirée avec Mel, du côté de Belleville. Des jeunes, des touristes, ils étaient tous gais et insouciants, pleins de cette sève amoureuse de l’été, tout comme nous.

J’avais la charge d’aller arroser les plantes d’un ami dont l’appartement était vers la place du Colonel Fabien. Un immeuble des années 70 avec de grandes baies vitrées, un balcon filant et la vue sur Paris car nous étions en hauteur.

Je donnais rendez-vous à Mélina devant : j’ai une surprise pour toi.

  •  Si tu m’emmènes chez un ami à toi pour me faire l’amour, je refuse tout de suite. Je veux bien chez toi, mais pas chez un autre.

Je riais sous cape en la regardant sans répondre, laissant planer le doute sur mes intentions.

  •  Si toi ça t’excite, moi pas du tout, je t’ai dit que j’avais besoin d’exclusivité, pas de de partage cela avec d’autres même par procuration. Je ne veux pas que tu dises à ton copain que tu m’as fait l’amour dans son salon.
  •  Ha non ?
  •  Non, par contre si tu m’invites chez toi… je ne dis pas non, à ta table de salon…
  •  Hm, on verra. C’était à mon tour d’être dubitatif.

Dans l’immédiat, on prenait un ascenseur pour monter au 1er étage, puis on allait au bout d’un long couloir pour accéder à un autre ascenseur

  •  Cet ascenseur ne descend pas au rez de chaussée, il y a un commerce en dessous, je ne sais pas pourquoi ça a été conçu ainsi… Mais pour accéder à cette partie de l’immeuble il faut passer par ici.

Nous montâmes au 5ème étage, j’ouvris la serrure avec la clé de mon copain, et laissais Mélina admirer la vue, tandis que j’arrosais les plantes. Plantée sur le balcon, dos à la vue, elle faisait semblant de ne pas apprécier, je savais pourtant qu’elle aimait la vue de Paris. Elle me fixait en fulminant. N’y tenant plus, elle dit :

  •  Tu ne me baiseras pas ici, tu m’entends !?
  •  Oui, oui, fis-je, distraitement.

En passant près d’elle, je l’embrassais dans le cou, elle me repoussa, l’air courroucé : je ne plaisante pas. Non, non je sais. Je la laissais marner.

  •  Tu veux boire un coup ? lui demandais-je quand j’en eus terminé avec les plantes.
  •  Tu n’as vraiment aucune imagination aujourd’hui F ! je vais rentrer
  •  Tant pis je bois un verre, moi, et j’irais voir la vue tout seul sur le toit.

Je me servis un verre d’une bouteille que j’avais laissée au frigo quelques jours avant en prévision. Je sentis que j’avais piqué sa curiosité.

  •  Quel étage le toit ?
  •  Je crois qu’il y a une dizaine d’étage ici, je dirais donc 11éme environ.

Elle me sourit enfin, joues rosissantes : on monte ?


Avec les clés, j’ouvris la porte qui donnait sur le ciel. La vue sur Paris était magnifique à cette heure de fin de journée. Mélina s’agrippa à la rambarde et regardait la ville qui s’étendait à nos pieds. Des nuages accrochaient le soleil couchant au loin sur La Défense. On apercevait Notre Dame au bord de la seine, Beaubourg, le tracé moyenâgeux du Marais, la Seine et plus loin la tour Eiffel.

Je me plaçais derrière elle et l’embrassais dans la nuque. Elle se laissa faire cette fois ci. Je l’enlaçais.

  •  Oh F, tu m’as fait une bonne surprise finalement. J’ai douté de toi, mais je te pardonne.
  •  Moi aussi je te pardonne. J’agrippais ses hanches et les frottais doucement.

Elle ondula du cul contre moi. Je caressais son ventre, et sa poitrine. Quand je passais ma main entre ses cuisses. Elle retourna son visage pour embrasser mes lèvres. Je la sentais s’ouvrir et elle pouvait me sentir durcir contre elle.

Nous nous dévorâmes ainsi pendant de longs instants face au soleil couchant. Quand il disparut derrière un nuage bas, elle remonta sa petite robe d’été : Prends-moi F, prends-moi comme ça.

Je sortis mon sexe, et le glissais par en dessous elle, frottant son abricot à travers l’étoffe de son string. Malaxant ses fesses la peau à l’air, j’écartais le tissu pour masturber son clito avec ma queue

  •  Oh F tu vas me rendre folle, prends-moi !
  •  Oh Mel je veux ta chatte !

Je rentrais en elle comme un nageur plonge dans une mer chaude, nos sexes faits l’un pour l’autre. Ses seins dans mes mains, je basculais d’avant en arrière, elle accompagnait le mouvement en geignant, ses doigts crispés sur la barrière comme si sa vie en dépendait… Elle penchait la tête en arrière me mordillant tout ce qu’elle pouvait attraper, mon oreille mon nez mes lèvres mes joues.

Je sentais son ventre entrer en résonnance avec le mien. Je contemplais le tatouage dans son dos qui ondulait comme un papillon voletant ivre de joie.

Elle se raidit soudain en fixant la vue au loin, cambrant ses reins, et je joignis mon regard dans la même direction qu’elle en accélérant la cadence de mes coups. Quand elle cria sa joie, je hululais la mienne dans une communion avec la lune montante.

Après avoir repris nos esprits et notre respiration, nous tombâmes littéralement au sol, allongés sur le dos côte à côte, main dans la main, le ciel au-dessus de nous se reflétait dans nos yeux ravis grands ouverts, et nos sourires exaltés de cette immensité. Vues du ciel, nos pupilles brillaient comme des étoiles nouvelles dans la galaxie.

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