Chapitre 11. Le dénouement
Et là... Elle me raconta ce que je crois désormais être l'événement traumtique à l'origine de son mal.
Elle était partie en pension, vers 17 ans, l'année de son baccalauréat. Son lycée d'alors l'avait virée car trop rebelle : elle répondait aux profs, ce qui, chez une fille, n'était pas toléré.
Arrivée dans cette pension catholique de province, elle dénotait. Elle, la rousse des beaux quartiers, elle qui n'avait jamais connu la violence ni la pauvreté, elle qui ne croyait pas, serait désormais la victime.
Pendant un an, elle vécut l'enfer.
Au début, les autres filles se montrèrent sympathiques, lui posaient énormément de questions sur elle.
Elle y répondait sincèrement.
Par la suite, ces mêmes fille se servèrent de son passé pour la rabaisser, l'humilier.
Elles usèrent de ces informations pour lui pourir la vie.
Désormais, m'expliquait Mireille, elle ne faisait plus confiance, elle ne pouvait se résoudre à répondre sincèrement aux questions, de sorte qu'elle se protégeait en mentant. Même si ces mensonges n'avaient aucun sens.
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