Remerciements et explications historiques

6 minutes de lecture

Tout d'abord un grand merci à vous tous qui avez lu cette histoire. Merci pour votre fidélité, vos petits mots, vos encouragements, vos annotations. C'est toujours un réel plaisir de partager avec vous mes petites histoires.


Quelques mots avant d'achever totalement la publication concernant le contexte historique. Et tout d'abord sur certains personnages. Comme je l'ai indiqué brièvement durant la publication, j'ai apporté quelques modifications et notamment en ce qui concerne le couple formé par Sir Henry Lawrence et par Lady Honoria.

Sir Henry était un des officiers les plus appréciés des armées de la compagnie des Indes, armée du Bengale et autres corps indigènes comme britanniques. Il fut le "pacificateur" du Pendjab, mais a aussi combattu en Afghanistan. Sa femme s'appelait réellement Honoria, mais elle est décédée avant les événements de 1857, en 1854. Première donc grosse entorse historique, puisque j'ai conservé Lady Honoria vivante. L'autre grosse entorse est que Sir Lawrence décède lors du siège de la Résidence, le 4 juillet 1857, peu après le début du soulèvement à Lucknow. Il sera alors remplacé par le major Inglis dont je ne fais pas du tout mention, puisque j'ai choisi de laisser la vie à Sir Henry. Néanmoins, j'ai apporté à Sir Henry deux aides majeures à travers le Colonel Bradley (que j'ai imaginé être l'un des plus hauts gradés des régiments stationnés à Lucknow) et le Major Evans. Il y eut vraisemblablement un officier portant le nom d'Evans lors du siège de Lucknow, mais j'ignore son grade. J'ai imaginé en revanche que ce major était responsable de la sécurité et des troupes cantonnées à la Résidence avant le déclenchement de la mutinerie.

Comme je l'explique à un moment donné, il y avait donc deux types de soldats parmi les réfugiés : ceux issus des régiments (avec parmi eux des cipayes restés loyaux) et ceux qui étaient affectés plus précisément à la Résidence (moins nombreux, mais auxquels on peut ajouter les civils qui se sont portés volontaires pour combattre. Ils ont été autour de 150 d'après les chiffres que j'ai pu trouver). Au total, les forces en présence étaient d'environ 8000 rebelles (au début du siège, ils furent beaucoup plus nombreux à la fin, lorsqu'il y eut les tentatives pour reprendre Lucknow, à l'automne 1857 et jusque dans le courant de l'été 1858) face à un peu plus de 1500 soldats (un peu plus de la moitié était britannique, l'autre était des cipayes loyaux), 150 civils volontaires (j'ignore en revanche si on compte les élèves de l'école militaire parmi eux ou si seuls les adultes ont été comptabilisés). Il y eut jusqu'à 1200 civils réfugiés à la Résidence.

Sir Henry Lawrence repose dans le cimetière de la Résidence et l'épitaphe que j'ai citée est vraie. Une grande croix a été érigée près de l'ancien palais du gouverneur, pour commémorer le siège et celui qui en fut le premier défenseur.

William MacLeod, quant à lui, est quelque peu inspiré par William Hodson, un des "jeunes loups de Sir Henry" (cette appellation de jeunes loups ou jeunes soldats de Sir Henry est vraie). Infatigable combattant, ce fut lui qui tua un des fils et le petit-fils d'un des chefs rebelles, lors de la prise de Delhi, avant de lever un corps d'armée principalement composé de Highlanders pour participer à la reprise de Lucknow, une des dernières villes pour le contrôle de laquelle les Britanniques eurent à combattre jusqu'au printemps 1858. William Hodson trouva la mort dans le siège de Lucknow, en mars 1858. Il était aussi très apprécié de ses hommes. Petite anecdote encore concernant Hodson, si la tombe de Sir Henry se trouve dans le quartier de la Résidence, la sienne est visible dans les jardins de la Martinière.

Le comportement de William Hodson reste aujourd'hui très contreversé.

John Nicholson était un autre grand nom de l'armée des Indes à cette époque, et était appelé "Nikal Seyn" par les Indiens. Il était une légende vivante et mourut lors du siège de Delhi, mais son aura est restée très vive. Les propos qui lui sont prêtés selon lesquels en temps de guerre, les femmes et les enfants cessaient d'être une préoccupation, sont véridiques.

Aux côtés de ces trois personnages historiques, on trouve d'autres personnages secondaires qui ont joué un rôle plus ou moins important lors du siège de Lucknow notamment : Sir James Outram, Henry Havelock, Lord Dalhousie, Colin Campbell.

En revanche, j'ai inventé les noms et grades des autres officiers, hormis celui du médecin, le docteur Fayrer. J'ignore si sa femme se trouvait à Lucknow, mais son prénom en revanche était bien Bethia. L'épouse du colonel Bradley, Julia, est aussi un personnage inventé, même si la femme du major Inglis qui prit la succession de Sir Lawrence pour tenir le siège s'appelait également Julia. Elle écrivit d'ailleurs un long témoignage sur le siège de Lucknow, malheureusement en anglais... Une traduction m'aurait été bien précieuse pour décrire les conditions de vie et les moments forts du siège.

Tous les événements et dates liés à la révolte des cipayes se sont réellement produits, j'ai parfois brodé en ce qui concerne le siège de Lucknow, notamment sur les conditions de vie durant le siège, l'organisation des réfugiés et résistants à la Résidence, même si je me suis efforcée de m'appuyer sur tous les documents ou témoignages que je pouvais trouver. La difficulté était que la plupart était en anglais, moins faciles à comprendre pour moi et demandant un long temps de traduction parfois... Mais j'ai utilisé au mieux tout ce que j'ai pu trouver, recoupant diverses sources. L'autre difficulté que j'ai rencontrée et qui m'a poussée à broder fut que je n'ai pas trouvé beaucoup d'éléments concernant la période allant du début juin 1857 à l'attaque menée par Havelock en septembre 1857. Les informations dont j'ai pu avoir connaissance portaient toutes essentiellement sur le déclenchement de la rébellion ou sur les opérations menées à partir de l'automne pour reprendre le contrôle de la ville, mais rien entre temps.

Il y eut des périodes de combats violents, mais aussi des périodes plus calmes. Même si les Britanniques n'ont pu en profiter pour quitter la Résidence. L'éclipse quant à elle s'est réellement produite le 18 septembre.

Les autres éléments historiques que j'apporte lors de la rébellion (soulèvement à Meerut et Delhi, siège de Delhi par Nicholson, massacre de Kanpur, siège de Kanpur) sont véridiques et les dates exactes.

Pour le parcours de William, de Lahore à Lucknow, je me suis inspirée de ce qu'avait fait William Hodson, mais en n'utilisant que ce qui pouvait servir mon histoire. Ainsi, je ne mentionne pas que mon William a exécuté les fils et petit-fils de Bahadur Shah, alors que c'est Hodson lui-même qui s'en était chargé (d'une façon bien particulière d'ailleurs puisqu'il se trouvait à les escorter avec quelques hommes au milieu d'une foule de milliers de personnes, ce qui lui valut une grande admiration). Par ailleurs, Hodson meurt donc au cours des dernières batailles pour reprendre Lucknow, en mars 1858, ce qui n'est pas le cas de William.

Lors de l'avancée des troupes libératrices, le slogan "Souvenez-vous de Kanpur" est véridique et a été utilisé pour galvaniser les soldats. Mais en réponse à ce massacre, d'autres massacres ont été déclenchés, comme bien souvent en pareil cas.

J'ai simplifié aussi, notamment par manque de documentation précise, la période qui suivit la reprise de Lucknow par les Britanniques. De ce que j'ai pu lire, la ville a été quasiment rasée, beaucoup de beaux bâtiments ont été détruits, des palais, des mosquées... Les libérateurs ont ainsi terminé le travail entamé par les prédécesseurs de Sir Henry qui avaient lancé de grands travaux et détruits des quartiers entiers. La reprise de la ville n'a cependant pas sonné la fin de la rébellion, car l'une des épouses du roi d'Oudh, Hazrat Mahal a poursuivi le combat (elle était l'une des femmes cheffes de la mutinerie, avec la rani d'un autre état, celui de Jhansi). Elle avait encore des troupes et des appuis solides et ses hommes ont continué de harceler les troupes britanniques durant presque une année avant qu'elle ne soit contrainte à l'exil au Népal où elle mourut.

Je ne saurais trop dire comment les historiens anglais considèrent aujourd'hui cette période. Pour les Indiens en revanche, il s'agit de la première guerre de libération.



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