II

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 La nuit, dehors, était froide et ennuagée, complètement sombre et sans aucune étoile à vue, ni lune, pendant que Gaul était en train de dormir sans sa chambre chaleureuse, profondément, avant que quelque chose ne le réveille. Il n’était pas le type de personne à ronfler donc le bruit avait plus de chances pour perturber son sommeil.

 Et quel était ce bruit ?

 Un petit craquement. Et ce dernier lui fit trembler ses paupières, mais rien d’autre. Non, cela avait besoin de se répéter deux ou trois fois pour que ses yeux s’ouvrent finalement. Il se questionna premièrement sur l’origine du bruit, avant de réaliser lorsqu’un autre bruit de craquement se fit.

 Rapidement, il se leva de son lit pour aller en face de l’œuf de dragon qu’il avait placé dans sa propre chambre (pour sa sécurité). Il le regarda attentivement et eut la réponse à sa question.

 En effet, cela venait de l’œuf lorsqu’il vit les petites craquelures dessus. Alors, un liquide commença à couler sur le sol quand, en face de lui, était une vrai fissure.

 – Enfin, il murmura.

 Et, lorsque la petite chose à l’intérieur finit d’exploser sa prison, Gaul fut comme paralysé. Son cœur battit plus vite et un sourire grandit son visage ridé.

 Il eut une sensation qu’il n’avait jamais connu avant...

 En face de lui était un petit bébé gris avec des ailes rouges, tout visqueux à cause du liquide amniotique, regardant tout autour avec de gros yeux, découvrant la vie et les sens. Alors Gaul vint plus proche et s’assit en face du nouveau né, qui était en train de le regarder avec un mélange de fascination de l’explorateur et de peur.

 La chambre était éclairée par une lumière tamisée venant de la cheminé. Lui était dans sa chaleur. Et le petit dans l’ombre. Alors, il tendit ses bras vers la direction du bébé avec un sourire.

 – Vient… Vient dans la lumière...

 Et le nouveau né tenta d’utiliser ses pattes pour finalement réussir. Alors il vint dans les bras de Gaul, ce dernier se sentant étrange avec ces différents sentiments : il était fier parce qu’il accomplissait la mission que son maître lui avait donné, et il était fier… il ne savait pas pourquoi mais il était sur qu’il l’était grâce à la petite chose qu’il tenait et même embrassait.

 – Bien… dit-il. Bien...

 Soudain, quelque chose bondit dans son esprit ! Le bébé toujours dans ses bras, il se leva et alla à la porte ! Il l’ouvrit avec un coup de pied et dit fortement :

 – Apportez-moi de la nourriture et du lait !

 L’un de ses gardes de chambres fut surpris par cette soudaine apparition et demande aussi. Mais, quand il vit ce que le Roi avait dans les bras, il compris rapidement avant de s’en aller très vite et demander ce que son supérieur voulait.

 Et pendant que ce qu’il voulait venait, il regarda le nouveau né, qui commença à pleurer, et il l’observa de plus près.

 Enfin, le… Je dirais que c’était plus un la lorsqu’il regarda finalement au bon endroit. Les formes du corps du bébé étaient féminines aussi, après tout. Mais il ne savait pas quel élément elle avait naturellement… mais bon, ça n’avait pas vraiment d’importance !

 Un peu de lait et de viande était finalement arrivé. Le Roi ordonna qu’on les pose dans sa chambre pendant qu’il alla sur son lit, le bébé toujours dans ses bras, pleurant. Avec un mouvement de la tête, il demanda à l’un de ses larbins, Hirloat Gardelson plus précisément, de lui donner le lait. Il obéit, le prit et approcha doucement… très doucement. C’était la première fois de sa vie qu’il voyait un dragon. Et, heureusement, c’était un bon départ en commençant avec un bébé et même un allié. Mais un dragon était un dragon et il savait combien de mort sa famille eut à cause d’eux. C’était pour cela qu’il avait peur de cette petite dragonne…

 – Mais qu’est-ce que tu es ? Une tapette ?! répondit Gaul à ça, amusé.

 Il prit le lait et le tint à la petite dragonne… qui n’en voulait pas du tout. Et refusa complètement et continua de pleurer. Il soupira et demanda la viande. Hirloat obéit encore une fois et, lorsque la bébé dragonne la vit, elle se jeta sur lui. Il lâcha la nourriture, surpris et effrayé, et elle commença à mange sauvagement.

 Gaul se leva et, après avoir insulté son larbin de poule mouillé en riant, il alla à côté de la petite dragonne grise.

 – Alors… Quel sera ton nom...

 Il réfléchit et, en la regardant un moment, il eut l’illumination.

 – Oh ! Je sais !

 Il dit alors le nom qu’il avait choisi…

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