Chapitre 6

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Quelques années plus tard.

Il était sur le pas de la porte ce jour-là et j’ai couru pour me jeter dans ses bras. Je n’ai pas saisi la raison, j’ai juste écouté mon cœur. Il m’a enlacé si fort qu’il m’en a fait mal. Mais avec lui, c’est comme ça.

— Léa, mets-toi à genoux.

Est-ce-que j’ai envie d’obéir ? Non. En un regard il le sait. Alors il ouvre l’armoire et réfléchit à ce qui pourrait me faire céder. Lorsque la baguette de bois est dans sa main, mon cœur s’emballe, mes cuisses se trempent, je suis prête. Il la pose, et viens près de moi. Une délicieuse chair de poule m’habille, alors qu’il me fait lever les bras pour les mettre derrière ma tête. Mes jambes se serrent pour contenir les pulsions de mon sexe.

— Je vais te le demander une seconde fois, mets-toi à genoux.

— Non Monsieur.

Mes mâchoires se serrent et le coup arrive droit sur mes seins. Le second atterri sur la pointe et je laisse échapper un cri qui fait gonfler son érection sous son pantalon. Plusieurs autres arrivent et dessine de jolies traces violettes boursouflées. Il promène la tige sur mon corps et frappe avec force mes fesses. Sa main caresse mon ventre qui se réveille puis vient chercher mon clitoris.

— Oh pitié ! crié-je prête à jouir.

Ses doigts s’immiscent en moi, et tout explose sous la pression de la contraction. L’eau coule entre mes cuisses mais je ne bouge pas, bien que la douleur m’inonde.

— Tu es décidée à obéir maintenant ?

— Non… Monsieur.

— Parfait.

Il caresse mes seins meurtris puis vient derrière moi. Ses mains sur mes hanches, il me fait basculer en avant. Il doigte mon rectum alors qu’une contraction me paralyse.

— Respire Léa.

— Ça fait mal.

— Je sais.

Il frotte mes reins pendant que son sexe prend place entre mes fesses. Le mélange entre les différentes sensations est délicieux.

— Jouis ma belle, ça va aider.

Comme d’habitude, il a raison et l’orgasme me dilate un peu plus. Il se retire, me laissant pantelante mais la nature me rappelle vite à l’ordre. Je caresse mon ventre pour me soulager mais mon supplice s’intensifie. Penchée sur notre lit, mes doigts agrippent désormais les draps et je ravale mes sanglots.

— Grimpe et écarte tes cuisses Léa.

— Non, je suis bien comme ça.

— Je ne te demande pas ton avis !

Il m’attrape par les cheveux et me hisse sur le matelas à quatre pattes. Il me fait allonger l’avant de mon corps alors que ma croupe est en l’air. Sa main doigte mon antre trempée et il me fait ouvrir plus les genoux.

— T’es tellement belle, chuchote-t-il en dilatant mes parois.

— J’ai envie.

— Oui, laisse-le venir.

— Je veux pousser !

— Non, je te l’interdit.

La torture semble durer une décennie.

— Il avance bien. Ta chatte est prête, souple…non, ne pousse pas.

Il caresse mon clitoris alors que je m’élargis. À chaque orgasme la délivrance approche. Il m’encourage, étant là près de moi. Il me donne ce dont j’ai besoin, sa présence. Je hurle pendant que je suis déformée en le regardant se poser contre le mur de notre chambre.

— Aide-moi !

— Non.

— J’ai mal. Qu’est-ce-que tu fais !

— J’immortalise ce moment, déclare-t-il le téléphone à la main. Tu te verrais, une vraie chienne qui met bas.

Un dernier cri s’échappe de ma gorge encerclé par sa main et je sens qu’on force mes parois de l’intérieur au maximum. Il plonge ses yeux dans les miens alors que mon corps tremble sous la douleur. Son érection déforme complètement son pantalon, il doit souffrir lui aussi. Il pose un rapide baiser sur mes lèvres et enfin j’entends pleurer.

— Merci, sursurre-t-il sur ma bouche.

— À votre service Monsieur. Je t’aime.

— Je sais.

Il ne m’a jamais dit ses sentiments mais je n’en ai pas besoin, son regard le dit même mieux que des mots. Il prend notre fille dans ses bras et appelle la sage-femme qui vient confirmer que tout va bien.

— Elle est où maman ? m’appelle une petite voix.

— Je suis ici mon cœur.

Notre fils de trois ans grimpe sur le lit et vient se coller à moi pendant que son père se joint à nous avec la petite. Il m’indique me laisser quelques heures pour me reposer avant de retrouver notre sexualité. J’ai pas vraiment le temps de me reposer, il me corrige surement pour avoir trop crié ou n’avoir pas voulu me mettre à genoux, il a toujours une bonne excuse quand l’envie de me voir souffrir est plus fort que tout. Personne ne peut comprendre comment j’ai pu me marier et faire de beaux enfants à mon bourreau. C’est inexplicable, lui explique qu’il a eu le coup de foudre pour moi, juste en entendant le son de ma voix et mon insolence au téléphone. Pour moi, ça été au premier regard quand j’ai senti que je ne serais plus jamais la même. Je crois que c’est ce qu’on appelle l’amour.

Fin

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