Chapitre 4

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Dans un silence pesant, il démarre et nous roulons jusqu’à un centre commercial. Je gigote sur le siège, car mes pieds me font souffrir et c’est pire lorsque je dois marcher pour faire les boutiques. Il m’achète différentes chaussures et des vêtements sexy. Nous montons au dernier étage et il m’offre de quoi me poser un peu avec une vue des plus magnifiques.

— T’es sublime Léa, chuchote-t-il à mon oreille, quand j’observe l’horizon, accoudée au balcon.

Sa main glisse le long de mon ventre, puis se perd dans ma jupe. J’essaye de le retirer mais ses avertissements me font abandonner. Je me crispe au garde-corps et jette quelques coups d’œil pour être sûr qu’on ne nous voit pas.

— On va encore marcher un peu et on rentrera.

— S’il vous plaît, j’ai très mal aux pieds, l’imploré-je alors que chaque pas, est une vraie torture.

— Avance ou jte baise devant tout le monde.

Son regard est si glacial, que je crois bien qu’il en est capable. Alors qu’il traîne dans les boutiques, je me dandine pour tenter de calmer la douleur. Nous sortons sans rien, j’en peux plus.

— J’ai trop mal.

— Viens là, réplique-t-il en m’attrapant par les hanches pour me coller à lui.

— T’as vraiment envie que notre première fois soit en plein milieu d’un centre commercial Léa ?

— Non mais…

Il pose son index sur ma bouche et se délecte de ma peur.

— T’as gagné un tour de plus, maintenant tu marches et tu la boucles.

Chaque pas, me donne la nausée tellement je souffre. J’ai l’impression que les minutes sont des heures et quand nous repartons à la voiture, je frôle le malaise. Il dépose les sacs dans le coffre et nous rentrons enfin. Je n’ai plus que ça en tête, retirer mes chaussures.

— Je trouve que pour un début, c’est pas mal ton comportement. Cependant je vais devoir te corriger de tes chouinages et tu vois ça m’embête beaucoup car j’ai vraiment très envie de te baiser.

— Je vous demande pardon, essayé-je de le calmer.

— C’est trop tard Léa.

On se gare devant chez moi, et je suis soulagée de retrouver mon cocon. J’ai détesté le regard des gens sur moi, leurs messes basses car j’avais une tenue vulgaire. Certains mêmes détournaient les yeux, choqués. Nous rentrons et une autre angoisse monte, ma punition.

— Tu vas me servir un whisky et venir ensuite sur le canapé.

— Oui Monsieur.

Mon obéissance le fait sourire. Il ouvre sa chemise, laissant entrevoir des abdos sculptés à la perfection, puis s’assoit dans le salon. Je serre encore les dents, le temps de préparer le verre.

— Va me chercher un antiseptique et des compresses.

Mon cœur s’emballe au point de me filer mal à la tête. Qu’a-t-il prévu de me faire, au point d’avoir besoin de ça. J’ai tout fait pourtant. Il n’a pas arrêté de me caresser en douce, de m’exposer pour m’humilier sans que je m’y oppose. J’avance anxieuse vers lui et il m’indique de me poser sur le canapé à côté. Il attrape mes chevilles délicatement et retire enfin mon instrument de torture. Quand la chaussure s’éloigne, je sens que ma peau la suit. Je mords le dos de ma main pour étouffer un cri quand je vois l’état de mes orteils.

— Retire ton haut, je veux voir tes seins, m’ordonne-t-il alors qu’il verse l’antiseptique sur la compresse.

Le contact est douloureux même s’il est très délicat. Il prend le temps de bien nettoyer mes entailles puis il masse mes pieds. Personne ne m’avait fait ça, mais là c’est exactement ce dont j’avais besoin.

— Caresse-toi Léa.

Je refuse et il m’appuie sur mes entailles alors j’écarte mes jambes et glisse ma main entre. L’exercice est loin d’être simple, je suis honteuse de me donner du plaisir devant mon bourreau.

— Doigte-toi…plus vite…stop ! Ne jouis pas.

Je m’arrête net alors que j’étais partie pour aller jusqu’à l’orgasme. Il repose mes pieds, et m’allonge sur le canapé. Il se colle entre mes cuisses et frotte le tissu tendu contre moi. D’abord il m’observe puis m’embrasse tendrement. Ses mains caressent délicatement mes seins et je ne peux nier l’existence du plaisir qui palpite entre mes cuisses.

— T’es si belle, susurre-t-il à mon oreille, tout en me glissant ses doigts.

— Non… supplié-je.

— Oh si.

Tout tourbillonne dans mon ventre, je vais jouir ! Heureusement pour moi, il arrête mais la frustration est insupportable. Il ouvre son pantalon, sort son membre et je sais qu’après ça, je serais à vie traumatisée. Sa queue se frictionne sur mon clitoris qui est sur le point d’exploser.

— S’il vous plaît ! hurlé-je quand il met fin à ma tourmente.

Bon sang ! Mais que m’arrive-t-il ? Depuis quand je supplie un agresseur de m’amener à la jouissance.

— Hum tu me veux hein.

Je ravale le oui, et il descend le long de mon corps. Non pas ça ! Sa langue rentre en contact avec ma petite boule excitée, et je me cramponne au canapé. Merde, c’est bon ! Il a ce sourire de vainqueur que j’aimerais lui faire ravaler mais là…

— Oh !

Il me lèche brutalement et je me mets à onduler des hanches.

— Ça c’est de la salope, s’exclame-t-il en mettant fin à mon bonheur.

— Pourquoi vous me faites ça ? Qu’est ce que je vous ai fait ! POURQUOI ! hurlé-je en larmes.

Sa main m’arrive droit sur la joue et j’éclate en sanglot.

— Arrête de te plaindre ou jte jure que tu vas le regretter.

Mais là s’en est trop.

— Et bien tuez-moi ! De toute façon vous avez foutu ma vie en l’air.

Mais je crois que là j’ai été trop loin. Il fonce sur moi en m’attrapant la gorge et me colle au mur. Ses doigts deviennent une arme et il me les fourre violement. Je cris, je gémis, je le supplie, il s’arrête.

— Tu la veux ma queue, très bien tu vas l’avoir !

— Non !

Il m’agrippe les cheveux, et me traîne jusque dans ma chambre alors que je me débats. Il me jette sur le lit, attrape mes hanches et je sens la pression de sa chair sur la mienne.

— Pitié, marmonné-je dans mes sanglots.

— J’en ai aucune, crache-t-il à mon oreille.

Son sexe se frotte et je m’attends à tout moment à la pénétration. Seulement, il reste à la surface, son gland coulisse tout le long de mon intimité, réveillant chaque parcelle. Non ! Je refuse qu’il m’excite.

— Tu aimes ça hein.

— Laissez-moi.

Il prend son temps et plus il me caresse et pire s’est. Je résiste, tente de ne pas craquer mais je ne peux nier que c’est bon.

— T’es trempée ma belle, tu vois que tu veux ma queue.

— S’il vous plaît, murmuré-je.

— Ouais, je vais te faire du bien.

Son sexe s’insinue délicatement en moi et je lâche un gémissement de soulagement. Mes parois s’écartent et je m’attends à tout moment à sentir la déchirure mais il en n’est rien. C’est doux, agréable et très troublant qu’il soit si tendre. Après toute une journée d’excitation, j’ai pas le courage de combattre et c’est bruyamment qu’il me délivre. Tremblante et sous le choc de mon orgasme forcé, je fonds en larmes. C’est fini, je ne serais plus jamais la même à présent.

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