Un Moyen de Sortir ?

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*Taanab : bordure intérieure. Palais du gouverneur Coldemkadar.*

Le gouverneur ne comprenait pas pourquoi ses supérieurs impériaux ne lui disaient rien sur les agissements de ses troupes sur la planète. Il se sentait abandonné, abattu par le fait qu'il avait l'impression que quelque chose lui échappait entre les doigts. Il voulait appeler les hauts dignitaires comme les Moffs ou encore les gouverneurs des autres régions, mais il passerait pour un peureux et un incompétent. Soudain, alors qu'il regardait songeusement le paysage assis sur son siège, un clignotement rouge affichant un appel holographique s'activa sur son bureau. Paulux se releva et mit sa tête dans ses mains avant de se résoudre à ouvrir l'appel entrant.

- Tu en as mis du temps !

- P... Père?!

Sous son regard ahuri, le père du jeune homme venait d'apparaître. Il avait une mine sérieuse et avait placé ses mains derrière son dos afin de paraître plus autoritaire.

- Content de voir que tu es toujours en vie. Ta mère s'inquiétait.

Ne comprenant pas où son père voulait en venir, il lui répondit angoissé.

- Quel est le motif de cet appel ?

- Je ne sais pas si tu as fait une bêtise, mais tu es rappelé sur Coruscant. Paulux, je ne sais vraiment rien à propos de tout cela ; alors fait en sorte de résoudre ces problèmes au plus vite si tu ne veux pas qu'on agisse pour toi.

- Je... oui. Je suis dés...

- À bientôt.

L'hologramme s'éteignit et Vilma en tenue d'officier impérial entra dans la salle tandis que Paulux se morfondait encore plus dans son siège.

- J'espère que quand tu parlais d'affaire importante... Tu parlais de moi ?

Celui-ci leva la main vers elle et la jeune femme la prit dans la sienne avant de s'asseoir sur le bureau en face de lui. Il prit une voix triste et lui annonça la nouvelle.

- Mon père vient de m'informer de mon retour sur Coruscant.

Alors que Vilma allait embrasser la main de Paulux, elle se figea et le regarda avec un air de tristesse.

- Tu t'en vas comme ça ? En me laissant ici ?

- Non, Vilma, tu m'accompagneras. J'ai besoin de savoir que tu es près de moi. Mais ton stupide petit frère est la cause de nos problèmes. La salle des Moffs a dû être informé par les incidents survenus...

Faisant un petit sourire, elle descendit du bureau et se rapprocha de Paulux. Faisant le tour de son siège, elle déposa ses mains sur ses épaules et commença un petit massage.

- Tu as résolu pourtant tous les "problèmes" les plus gênants. Tu as supprimé la vermine, je t'ai aidé, et tu as la protection de Tarkin. Que demander de plus ?

- Tarkin ? Cet homme-là est sans pitié. Je ne sais même pas s'il se souvient encore de moi.

Se relevant avec colère, il frappa la table, faisant vibrer sa structure.

- C'est ton foutu frère que je veux ! S'il nous arrive quelque chose à cause de lui, je jure de le tuer de mes propres mains !

Vilma se mit à rire et lui indiqua de se rasseoir afin qu'elle puisse continuer à le détendre. Tout en souriant, elle répondit.

- Thrian n'est pas près de sortir de son trou après ce qui est arrivé ici. Je pense que dorénavant il doit se planquer à l'autre bout de la galaxie. Je suis sûr qu'il tremble dans sa cachette avec son minable Droïde.

- J'espère que tu as raison... bon ! Avant que nous partions, j'aimerais m'occuper d'affaire très importante.

Paulux prit la main de Vilma qui s'agitait doucement sur son épaule et il se leva tout en l'attirant vers lui. Il la fit alors tourner sur elle et la posa sur son bureau tout en l'embrassant longuement. Lorsqu'il s'apprêtait à aller plus loin, il reprit.

- Où qu'il se cache, il va avoir peur de nous jusqu'à la fin de sa vie. Je te promets mon amour, tu pourras te venger de tout le mal qu'il t'a fait subir à toi et ta famille.

*Coruscant : ghetto.*

Alors qu'ils regardaient tous deux, droit derrière l'homme à la lance, le premier transporteur impérial glissa dans les airs, tellement proches de l'immeuble que de nombreuses vitres se fracturèrent sur son passage. L'homme qui avait été surpris par le vaisseau, ne fit pas plus attention à lui et commença à marcher vers les deux acolytes tout en faisant tournoyer sa lance électrique au-dessus de sa tête. Soudain, un rayon d'un vert émeraude aussi brillant qu'une étoile vint frapper la majeure partie de l'étage, créant une brèche fumante dans le mur. Thrian et B-4, qui avaient réussi à anticiper le passage de la ligne, s'étaient mis à terre pour l'esquiver. Le mercenaire, lui, resta debout, raid comme une statue. Son regard était pétrifié, il avait les yeux dans le vide et les traits de son visage venait de se crisper. Des petits gémissements sortaient de sa bouche et Thrian eut l'horreur de voir le ventre de son ennemi prendre feu et se déchirer en deux. Les deux parties s'écrasèrent contre le sol dans un sombre écho et les mercenaires qui étaient derrière, se mirent à reculer face à ce triste spectacle. Profitant de ce moment, les deux complices se remirent à courir vers l'autre extrémité de la passerelle et rejoignirent de nouveau l'escalier.

*Point de vue des clones dans la canonnière d'assaut.*

Le pilote, aux commandes de son appareil, faisait des rondes autour du bâtiment se rapprochant le plus près possible pour donner un angle de tir aux soldats clones se trouvant dans le ventre du transporteur. Celui-ci donna des ordres à l'artilleur se trouvant dans le cockpit juste au-dessus de lui qui venait à son tour de prendre les commandes des deux tourelles lasers sous le nez de l'appareil. Le clone qui n'avait aucune fenêtre de tir, désactiva les armes du transporteur et communiqua au pilote devant lui qu'il était impossible de tirer une salve à l'intérieur du bâtiment. Le clone se brancha alors sur les communications interne pour parler au groupe de soldat de couleur rouge et blanc se trouvant à l'intérieur de la canonnière.

- Nous allons vous déposer deux étages en dessous, capitaine ! Ouverture des portes.

Le vaisseau se mit à descendre rapidement et les portes renfermant les soldats s'ouvrirent. La canonnière se trouvait sur un nouveau balcon et les clones descendirent rapidement, prenant leurs positions. Le capitaine sortit à son tour et regarda devant lui avant d'activer son comlink accroché à sa protection d'avant-bras.

- Ordre 66 toujours en vigueur. Faites attention à vos frères et restez sur vos gardes. Si quelqu'un voit un sabre, une escouade de commando sera présent sur place pour s'en occuper.

Les deux escouades sortirent de la canonnière, arme au poing, puis ils se mirent à courir dans chaque coin de l'étage inférieur de celui de Thrian qui s'en aperçut en entendant les échos des soldats dans le bâtiment. B4 se mit à ralentir et analysa l'étage se trouvant quelques mètres plus bas.

- 19 signatures aux étages inférieurs. Ils font partis de la garde de Coruscant.

Le jeune homme sortit son blaster et regarda sérieusement son Droïde. L'adrénaline lui montait à la tête, mais il devait se rendre à l'évidence qu'une confrontation serait en leur défaveur.

- On ne va pas pouvoir se confronter à eux !

Alors qu'il finissait sa phrase, les clones se rapprochèrent d'eux ainsi que les mercenaires se trouvant derrière. Thrian sut qu'il n'y avait qu'une chose à faire au lieu de mourir bêtement. Il fallait se rendre. Ils avancèrent donc vers les clones qui les encerclèrent rapidement tout en braquant vers eux leurs fusils blasters.

- Les mains en l'air ! Jetez vos armes immédiatement !

Thrian et B-4 s'arrêtèrent brusquement devant la troupe de clones blancs aux bandes de couleur rouges amassés dans le couloir sombre. L'un des clones qui braquait son fusil d'assaut sur eux regarda subitement les mercenaires arrivant avec fracas dans une autre partie d'un couloir plus loin, juste devant la troupe des Gardes de Coruscant. Les hommes levèrent les mains, voyant qu'ils étaient en minorités face aux soldats clones. Dryden Vos, lui, s'était caché derrière un mur en hauteur et avait une vision sur toute la scène. Il attendait le bon moment pour tenter une quelconque action.

- Capitaine ! Que faisons-nous de ceux-là ?

Demanda un clone vers son supérieur en visant Thrian et B4 qui étaient couchés contre le sol, les mains toujours en l'air. Le capitaine se retourna vers ses frères d'armes et leva le bras en faisant tourner sa main, le doigt tendu.

- Amenez les menottes, on embarque ces deux là en premier ! Vérifiez leurs codes d'identités d'abord.

Deux clones s'exécutèrent et ils soulevèrent les deux complices pour nommé, Acer, avança doucement vers les hommes qui s'étaient mis face contre terre afin de les amener à la canonnière proche du balcon qui attendait patiemment.

- Un seul mouvement, une seule tentative de fuite et nous ouvrons le feu.

Dit le clone qui visait Thrian. Il tapait le dos de celui-ci avec le bout de son arme pour le faire avancer. Voyant qu'il allait beaucoup trop vite dans la gueule du loup, le jeune homme s'arrêta subitement et se retourna vers le capitaine clone qui supervisait l'arrestation des mercenaires derrière eux.

- Capitaine ! Nous travaillons pour l'Empire ! Mon Droïde a des informations importantes pour le gouverneur Coldemkadar !

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