Ennuis  Inévitables

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*Taanab : Capitale Pandath. Arrivé du gouverneur Coldemkadar. 5 jours après les événements de Coruscant.*

Le Venator arrivait enfin à sa destination et sortit de ce long couloir bleuté. Paulux était debout, droit comme un pique et regardait à travers le hublot du Destroyer. Le jeune homme était pensif et se voyait déjà à son nouveau poste. Il avait la fierté d'être le plus jeune gouverneur de la région, ou peut-être même de l'Empire.

- Je vous dérange ?

Un homme en uniforme noir arriva d'une porte coulissante du vaisseau. Lorsqu'il s'approcha de lui, Paulux arrêta ses rêveries et lui fit un sourire poli.

- Non... Vous êtes ?

- Je suis le capitaine Alik, des renseignements impériaux. Si je me souviens de mes notes vous devez être le gouverneur Coldemkadar. Est-ce que je me trompe ?

- Vous ne vous trompez pas capitaine. Pourquoi un capitaine des services impériaux est envoyé sur une planète paisible comme celle-ci ?

Demanda Paulux qui semblait ne pas comprendre pourquoi on envoyait auprès de lui un officier des renseignements. Est-ce qu'on lui cachait des choses ? Son côté paranoïaque commença à prendre le dessus et il serra du poing derrière son grand manteau noir. L'inconnu se déplaça à côté de lui et regarda la planète se dessiner à travers les vitres blindées du Venator impérial.

- On m'a rapporté que cette planète avait une grande densité d'embarquement de cargaison. On m'a donné l'ordre de vérifier ce qui entre et sort de cette planète.

Paulux ricana silencieusement, mais le son sortit maladroitement de sa bouche ce qui intrigua le capitaine.

- Ce n'est pas le rôle de la douane ça ?

Dit le gouverneur ironiquement en se retournant vers Alik. Les mots de celui-ci venaient de rendre le capitaine de mauvaise humeur et il fronça immédiatement les sourcils.

- Simple formalité gouverneur. Je fais mes rapports, donc mon travail et vous ; vous faites le vôtre. Et je crois que si quelques ennuis venaient à apparaitre dans mes tâches. Mes collègues d'un autre groupe s'en chargeront à ma place et je ne pense pas que cela vous plaira.

Paulux semblait en avoir assez de sa présence et le coupa directement lorsqu'il eut terminé.

- Vous avez terminé ?

Le capitaine ne prit même pas la peine de répondre au jeune homme et fit un simple salut militaire avant de partir vers une porte. Lorsqu'il disparut dans les entrailles du vaisseau, deux clones en armures blanches vinrent à lui et appliquèrent de même le salut militaire.

- Gouverneur, nous sommes arrivés à destination. Une navette est à votre disposition pour rejoindre la capitale.

- Très bien soldat, je veux que mes affaires soient embarquées à bord et que nous soyons partis dans 10 minutes.

Le clone qui avait parlé se raidit aux ordres de Paulux et confirma l'ordre.

- À vos ordres, gouverneur.

*De retour à la petite ferme des parents de Thrian :*

Lorsque le vaisseau de combat apparut à la surface de la planète, Thrian et son père étaient en train de s'occuper des champs pour la saison prochaine. Tharkan avait toujours son air triste et cela se décupla lorsqu'il vit surgir l'imposant Venator gris hors de l'hyper-espace. Thrian avait de plus en plus peur pour son père, car il ne savait pas ce qui se produirait si l'œuvre de celui-ci était découverte. Tharkan risquait gros, la prison, le travail forcé ou envoyé dans l'armée dans des zones à risque pour purger sa peine. La pire des solutions serait la peine de mort, mais Taanab l'avait interdit sous le règne de la République.

- On ne va pas tarder à rentrer Thrian... On terminera tout ça demain.

Dit le père du garçon, Tharkan marcha vers le véhicule et y rangea les différents outils qu'ils avaient emmenés.

- D'accord, je peux conduire ?

Demanda Thrian qui semblait vouloir faire apparaître un sourire sur le visage de son père.

- Si tu veux, mais pas trop vite...

L'adolescent monta dans le Land Speeder et accéléra un grand coup lorsque son père s'attacha. Le véhicule parti comme une flèche sur la route laissant les deux passagers cloués contre leurs sièges.

- Bon sang Thrian ! Je t'avais dit pas trop vite ! Es-tu sourd ?!

Thrian semblait s'amuser et tout en regardant son père, il se mit à rigoler.

- C'est bon papa ! Il n'y a personne sur la route !

Son père n'eut pas le temps de répondre qu'ils étaient déjà sur le chemin de la ferme. Thrian fut soudainement intrigué lorsqu'il aperçut sa sœur, Vilma, en train d'attendre dehors en dessous du porche. Lorsque Tharkan descendit du véhicule, il prit les outils et avança vers sa fille qui se mit à croiser ses bras.

- Il y a un problème ?

Vilma se raidit, prit son temps et leva les yeux vers ceux de Tharkan.

- Je l'ai fait papa. Deux personnes sont venues ici pour le recensement et je me suis inscrit.

Lorsqu'il entendit la réponse, le père se figea et écarquilla les yeux à cette annonce. Il jeta les outils aux sols et s'écria.

- Quoi ?! Mais pourquoi ?! Qu'est ce qui t'a pris de faire ça Vilma ?!

Tharkan entra dans une colère noire, il n'arrivait pas à croire que sa fille ait pu lui désobéir. Ne voulant même pas prendre la peine d'entendre une réponse de sa fille, il s'en alla rapidement vers la grande grange et donna un puissant coup de botte dans les caisses que des petits robots étaient en train d'empiler. Thrian qui avait tout entendu, s'approcha de sa soeur et avec un air triste prit la main de Vilma.

- Quand est-ce que tu t'en vas ?

Elle reprit une respiration calme et lui sourit tendrement.

- Demain midi...

Tout en tournant la tête en direction de la grange lorsque des bruits métalliques se firent entendre ; elle baissa les yeux et continua.

- Tu penses que papa va m'en vouloir pendant longtemps ?

- Je ne sais pas, tu connais papa de toute façon, dès que ça ne va pas dans son sens, il ne parle plus et passe des journées dans la grange. Maman le sait pour ton inscription ?

- Elle était là et contrairement à papa, elle a été un peu plus compréhensive.

Thrian fit un sourire et déplaça sa main sur l'épaule de Vilma pour qu'elle reprenne confiance.

- Maman fera en sorte de le calmer. Elle a toujours les bons mots.

Thrian prit sa sœur dans ses bras et ils entrèrent ensemble dans la maison. Malheureusement, le soir fut plus que morose. Tharkan ne mangea presque pas et ne voulait parler à personne. Thrian était triste pour sa sœur ; il aurait voulu qu'elle reste ici avec eux, mais c'était trop tard. Lorsqu'ils allèrent tous se coucher, la nuit fut longue pour lui, il n'arrivait pas à trouver le sommeil et faisait depuis peu des cauchemars qui le réveillaient sans cesse. Il commençait de plus en plus à détester cet Empire qui n'apportait que le malheur dans sa famille. Que se passera-t-il si son père partait lui aussi ? Il ne voulait pas savoir et il espérait que la situation ne s'empire en aucun cas.

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