Chapitre 40

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Ecrit en écoutant notamment : Neun's - My Name Is Tekno [Acid Techno]


Ciseaux des deux parts. Égalité. Jusqu’à ce que je gagne au tour suivant en poussant un mugissement victorieux tout en croisant les bras devant mon torse.


— Bon, si le hasard en a décidé ainsi, alors… je suis tout à toi ! me susurre mon Renan de sa voix la plus sensuelle.


Heureusement, avec la petite expérience que je suis en train de me construire en la matière, je ne panique plus à l’idée de devoir tenir les rênes. Je lui propose alors de s’appuyer contre le mur de la douche, afin d’avoir accès à son dos et ses fesses. Assez de sentiments pour la soirée, j’ai envie de passer directement à l’action ; et visiblement, ça n’a pas l’air de déranger mon petit ami. Après avoir enfilé le préservatif en un temps record uniquement dû à un entraînement intensif ces dernières semaines, et alors que Renan a simplement déposé une bonne dose de salive entre ses fesses, je m’insère d’un mouvement doux et franc en lui, tout en me tenant à l’arrière de ses épaules. Mes mains trouvent ensuite une prise solide sur l’extérieur de ses pectoraux, me permettant d’engager une cadence rythmée, mon sexe explorant de plus en plus profondément les moites contrées situées par-delà les barrières de son intimité.


J’opère quelques pauses tactiques de temps en temps pour ne pas me laisser irréversiblement submerger par mon excitation, me contentant alors de ressentir au mieux ma présence en lui, ma taille épousant le haut de ses fesses.


Au bout d’un moment, il s’écrie :


— Bon, c’est vrai, si on veut continuer de manière plus confortable, on va peut-être déménager finalement ! Mais c’était quand même sympa, non ?


— Ouais, ça tu peux le dire ! De toute façon, il faut qu’on soit sortis dans vingt minutes.


Nous nous rhabillons à la hâte, sachant que nous allons à nouveau tomber nos vêtements très rapidement, et traversons quelques rues étonnamment calmes pour aller chez lui. Cette fois-ci, c’est à mon tour de m’allonger sur le dos et de me laisser guider par son expertise. J’écarte légèrement mes cuisses bien galbées pour lui permettre de coller son entrejambe au mien et d’atteindre ma bouche en se penchant sur moi, avant de me laisser bercer par ses mouvements de hanches incessants. C’est quand même très sympathique de pouvoir alterner les plaisirs ainsi !


Je suis ressorti tellement transi de notre longue soirée que j’en avais presque oublié de mettre un réveil pour le lendemain matin. C’est pourtant bien ce dernier qui m’assomme violemment à cinq heures du matin, me privant facilement de trois heures de précieux sommeil. Je balance du AC/DC à fond pour me réveiller au mieux ; tant pis pour mes voisins, ils n’ont qu’à apprécier ! Après avoir essuyé la mauvaise humeur classique des chauffeurs de bus franciliens et pris un RER dans un état douteux jusqu’à la gare, je trouve un peu de réconfort en constatant que mon train pour Rennes est déjà à quai, et qu’il ne faudra donc pas attendre une demi-heure dans le hall glacial.


Je reçois un peu plus tard un message de Renan, qui vient sûrement de se réveiller, ayant son train deux heures plus tard que moi :


— T’as de la chance, mes parents viendront directement te chercher à la gare, ils prendront une petite pancarte comme pour les rdv pros :)


La rame se met en branle à cet instant précis ; me voilà embarqué vers la ville de mon amoureux ! Au début, les paysages ne diffèrent pas fortement de ceux de la ligne qui descend vers le sud, mais en me rapprochant de ma destination, je commence à reconnaître les pavillons typiquement bretons, couverts d'ardoises bleues-argentées. Quelques minutes plus tard, le train s’arrête dans son infâme crissement caractéristique en gare de Rennes.


Je suis simplement heureux de découvrir une nouvelle ville de cette manière ! Allez me demander pourquoi, mais de façon générale, je trouve particulièrement grisant d’arriver dans des gares inconnues ; je vois celles-ci comme des portes d’entrées sur des expériences inédites.

Sur ces considérations, je me reconcentre sur mon objectif, à savoir trouver un couple qui est censé présenter une pancarte mentionnant mon prénom.


Je me faufile à travers la foule qui marche trop lentement à mon goût, et rougis instantanément lorsque je parviens à lire l’intitulé d'un panneau au loin : « Le beau mec de Renan », accompagné de quelques cœurs griffonnés à la hâte. Et le plus bizarre, c’est que c’est un mec qui doit avoir quinze ans qui tient celui-ci. Néanmoins, il serait très improbable que ce message ne me soit pas destiné, alors je m’approche quand même de l’inconnu, qui sourit en s’écriant :


— Ah c’est toi enfin ! Enchanté, je m’appelle Maël, je suis le petit frère de Renan.


— Ah… d’accord ! Et bah… je suis content de te voir ! Mais t’aurais juste pu écrire « Émilien », ça aurait été parfait aussi !


— Haha ! Encore un peu coincé, non ? Mon frère avait bien raison ! Allez, dépêche, on va rejoindre mes parents au dépose-minute dehors !


Il m’y accompagne, puis s’éclipse rapidement en me disant qu’il va rejoindre sa copine en centre-ville.


J’ai une petite montée de stress quand ses parents sortent de la voiture pour venir me saluer, mais leur attitude accueillante me rassure rapidement. Pendant le trajet, après les présentations respectives, ce sont eux qui assurent la conversation pour me mettre à l’aise. Je me sens cependant définitivement à ma place quand son père commence à me parler d’un de mes sujets préférés :


— Renan m’a dit que tu suivais pas mal le foot ?


— Ouais, effectivement !


— Je dois dire que je suis presque jaloux du match que vous êtes allés voir à Lyon ! Rennes, à part prendre des branlées en coupe d'Europe, ils ne savent pas faire grand chose !


Nous roulons un petit quart d’heure avant d’arriver dans un charmant quartier un peu à l’écart de la ville et de nous arrêter. Ah la maison de bâtard ! Je me demande ce qu’ils font comme boulot ses parents, mais c’est du sérieux !


Ils me proposent ensuite de prendre un petit-déjeuner que je ne refuse pas, étant donné la maigre pitance que je me suis accordée en me levant, à savoir une simple tranche de pain à moitié sèche.

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