Chapitre 39

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Ecrit en écoutant notamment : Entheogenic - Luminous Child [Ambient]

Nous finissons par nous décoller l'un de l'autre, mes lèvres restant suspendues à quelques centimètres des siennes. Je suis absorbé par son souffle chaud et haletant, ses yeux verts qui me délivrent de l’amour en barres, et ses cheveux humides qui lui confèrent une passion native, que les semaines ne parviennent à altérer.

— Si on continuait… ça … à l’intérieur ? proposé-je, ma voix tressautant d’une manière délicieusement incontrôlable.

Pour toute réponse, tout souriant, il appose succinctement ses lèvres sur le coin de ma bouche, et effleure de manière coquine mon sexe, lequel barre assez peu discrètement mon short sur la droite. J’en profite pour vérifier que notre sensuel échauffement l’a mis dans le même état que moi, et ne suis pas déçu de l’effet que j’ai eu sur ses parties intimes ; moi, mon corps, ma personne, je lui plais ! C’est si simple et si incroyable à la fois !

Nous pénétrons dans le sauna, attrapons deux serviettes mises à disposition, mais décidons de faire vestiaire à part dans le but d’accentuer notre excitation, enfin si cela est encore possible ! Je me mets rapidement à nu, enroule ma serviette autour de ma taille, prenant soin de laisser dépasser quelques millimètres des poils de mon sexe sur le haut, puis sors de la cabine en contractant les muscles de mon torse, aimant me sentir confiant, puissant et attirant.

Je m’installe sur un large rebord de fenêtre, dans l’angle du couloir qui mène aux douches et à la cabine de sauna. Mon amoureux apparaît quelques secondes plus tard, me faisant admirer son corps à l’aide de quelques étirements bien choisis. Je ne rate pas pour autant son regard vers le bas de mes abdos, et lui offre un grand sourire radieux en l’invitant à me suivre.

Nous commençons par ablutionner mutuellement nos corps entièrement dénudés sous les jets tièdes, en insistant longuement sur nos principales zones érogènes, avant de nous diriger vers la cabine. Le thermomètre n’y indiquant que quarante degrés, je verse quelques louches d’eau sur les pierres chauffantes afin d’atteindre une température convenable pour une séance de sauna. Alors que je referme la porte, mon amoureux m’intime :

— Viens, on va refaire un petit tour sous la douche le temps que ça chauffe !

— Ouais, pourquoi pas, en tout cas, moi, je suis déjà plus brillant qu’il n’en faut !

Il sourit :

— Mon pauvre Émilien, il faut vraiment tout t’expliquer… Allez, actionne le jet, appuie-toi contre le mur, et laisse-toi faire…

Je m’exécute, ferme les yeux, et me laisse doucement glisser vers un état de semi-conscience, où mon sens du toucher se retrouve saturé par les sensations des gouttes s’écrasant sur mes épaules et celles de la langue de Renan qui parcourt mon torse.

Je sens ses doigts et sa bouche descendre allègrement vers mon sexe, lequel se retrouve donc rapidement entre de bonnes mains. Une décharge de plaisir remonte subitement le long de mon dos quand il donne un premier coup de langue sur le dessus du gland, et je me laisse ensuite emporter par un plaisir plus diffus lorsqu’il entame des allers-retours plus conséquents. Je ne saurais quoi lui murmurer pour l’encourager, alors je me contente de doucement vocaliser mon plaisir par des modulations de voix plus ou moins graves. Il est absolument génial, mon Renan !

Je laisse mon dos glisser lentement contre le carrelage du mur, jusqu’à me retrouver assis. Sa bouche quitte alors mon sexe pour revenir vers la mienne, et il me caresse subtilement la pommette de l’index pour m’inciter à rouvrir les yeux.

— Alors, c’était bien ?

Nous nous relevons, et je réponds :

— Tu n’as pas idée.

— Viens, on va voir ce que ça donne !

Soixante-dix degrés, il me semble que c’est déjà suffisant ! Nous déposons nos serviettes sur le premier palier du banc, puis nous nous asseyons côte à côte dans un silence quasi-religieux. J’attrape simplement l’intérieur de sa cuisse et dépose ma tempe sur son épaule. De longues minutes s’écoulent, où nous profitons de la chaleur à la fois écrasante et apaisante. Mes caresses le long de l’aine finissent inexorablement par se rapprocher de son sexe, jusqu’à ce que je décide de l’empoigner pour de bon. Il en profite pour s’allonger sur le dos, accompagnant les mouvements de mon poignet en soulevant légèrement le bassin par à-coups. Ma main droite, jusque-là inactive, vient masser ses mollets saillants, que je trouve particulièrement alléchants.

Je n’y pensais plus du tout depuis que nous sommes entrés, mais nous sommes pour l’instant chanceux de ne pas avoir été dérangés. Je n’imagine pas la honte si quelqu’un nous apercevait… Enfin, simplement masturber son petit ami, ce n’est pas encore le pire ; mas j’aimerais autant qu’on continue les choses plus sérieuses au calme chez nous !

Renan ne semble pas tout à fait de cet avis, puisqu’il pense déjà à aller chercher des préservatifs dans le sac qu’il a laissé au vestiaire :

— Mais, ne t’inquiète pas… on est sur le dernier créneau de la journée, il n’y a plus personne qui va venir pour quarante-cinq minutes !

— Ouais, t’as raison…

—Allez, attends-moi un instant ! T’as jamais rêvé de faire l’amour dans un endroit un peu plus insolite que le lit d’un de nos appartements ?

J’ai à peine le temps de marquer mon approbation qu’il est déjà parti chercher le nécessaire pour nous faire plaisir. Mon érection revient au galop après mon petit instant de doute passé, au point que je m’impatiente alors qu’il n’est parti que depuis quinze secondes.

Il revient les bras levés en signe de victoire :

— Alors, tu veux faire quoi, aujourd’hui ? lance-t-il.

— Hmm… on aura encore le temps d’échanger plus tard, alors pour tout de suite, va pour un pierre-feuille-ciseau.

— D’accord, en deux manches gagnantes pour faire l’amour à l’autre.

— Parfait !

Nous secouons notre main en comptant jusqu’à trois. J’ai choisi la feuille et lui la pierre, un à zéro pour moi !

Puis un partout sur l’exact inverse du premier coup.

— C’est parti pour la belle, mon beau ! m’écrie-je.

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