Chapitre 3.1

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 ─ Une autre tournée, Tavernier clama Sativa !

Bien qu’elle fût proche de l’ébriété extrême, la jeune flibustière elfe noire n’avait pas encore eu sa dose d’alcool, ou plutôt elle n’arrivait pas à s’arrêter. Le tavernier arriva bien vite avec une nouvelle pinte pleine à ras-bord de bière brune, Sativa Vaguo posa deux pièces de cuivre sur le comptoir et marmonna un « merci » avant de s’emparer du verre. À ses côtés, Léo Ny’das le guerrier, rond comme une queue de pelle lui aussi, était à moitié endormi sur le comptoir.

Depuis un mois que Sativa était revenue à Port-Bœuf, son village d’enfance, le grand gaillard ne l’avait pas quittée.

Malgré son manque de subtilité, qu’il tenait des barbares de la steppe, le jeune guerrier était pourvu d’une personnalité réconfortante et était d’une loyauté absolue. Et les dieux savaient que Sativa avait besoin d’une telle présence.

La jeune drow avait décidé de se cloîtrer dans la maison familiale, malgré l’absence de ses parents, l’endroit sentait toujours les herbes. Elle mangeait peu et passait des journées entières à dormir, c’est ce soir seulement qu’elle s’était décidée à sortir de son antre. Et ce fut pour se saouler à la taverne locale. C’est devant l’établissement qu’elle tomba nez à nez avec Léo. Tous deux avaient alors entrepris de boire jusqu’à plus soif.

Cependant, le jeune guerrier s’exposait à une expérience qu’il ne soupçonnait pas. Car ce soir-là, la nature de la drow associée à son ébriété réveillèrent son appétit sexuel, depuis trop longtemps mis de côté. Avec les « Tigres de Sel », elle n’avait aucun problème pour assouvir ses besoins charnels. Mais à Port-Bœuf les partenaires ne couraient pas les rues, ce soir en revanche, c'était différent. Léo Ny’das n’était vêtu que d’un pagne, d’une cape rouge et d’un harnais, laissant deviner son torse, très musclé malgré ses seize ans. En plus de sa personnalité simple, son physique faisait pour Sativa le partenaire idéal dans cette situation.

L’alcool commençait à redescendre et le peu de lucidité de la drow lui indiquait que son compagnon, et elle, tomberaient sous peu dans les vapes. N’y tenant plus, Sativa se leva de son tabouret, d’une main, elle attrapa Léo par le bras, et de l’autre déposa cinq pièces d’argent à l’attention de l’aubergiste pour payer une chambre pour la nuit.

Le guerrier, déstabilisé par l’alcool et l’attitude très cavalière de son amie, ne comprit pas tout de suite ce qu’il se passait alors que sa camarade le tirait dans l’une des chambres de l’auberge. La pirate poussa son ami sur le lit de la petite chambre après lui avoir retiré son harnais et sa cape avec une dextérité presque surnaturelle.

Après avoir retiré son tricorne, libérant ainsi sa chevelure coiffée en de multiples tresses, Sativa retira le plastron de cuir qui lui servait de corsage. Le jeune Léo se retrouva face à la splendide poitrine de la drow, mise en valeur par le pendentif de bronze représentant trois crânes. Les deux sphères étaient montées sur un buste musclé, tout comme les bras. Le corps de Sativa portait plusieurs cicatrices ne la rendant que plus sensuelle. Léo comprit qu’il se trouvait devant une guerrière des mers dont les muscles et la force l’égalaient largement. Le guerrier en herbe sentit le sang lui monter au visage qui vira au rouge écarlate.

 ─Tu comptes garder ton pagne, demanda Sativa qui retirait déjà ses bottes et son pantalon ?

 ─ Euh… Je… Euh.

La drow leva les yeux au ciel, mais elle se rappela que son amant était plus jeune qu’elle et qu’il s’agissait sans doute de sa première fois. Sativa poussa Léo sur le lit, puis elle lui retira son pagne et ses sandales, avec le même savoir-faire qu’elle avait employé pour les précédentes frusques. Le corps nu de Léo était tout en muscle et couvert de plusieurs cicatrices.

Bien qu’elle eût trois ans de plus, Sativa éprouvait une réelle attirance pour Léo, sa personnalité simple, mais honnête lui plaisait. Et ce soir son instinct et ses besoins allaient lui permettre de lui démontrer.

 ─ Sativa t’es sûre que…

Le guerrier n’eut pas le temps de finir : son amante venait de l’embrasser à pleine bouche. Le contact des lèvres de l’elfe noire enflamma le corps de Léo. Il sentit sa virilité naissante se réveiller, ne demandant qu’à se libérer.

Sativa le remarqua bien vite et avec un regard plein de malice s’assit sur son partenaire. Luttant pour ne pas brusquer son compagnon, en cédant à son désir, la pirate déploya pleinement sa sensualité. Elle colla sa poitrine contre le torse musclé et ciselé de Léo, tout en faisant lentement descendre sa main vers l’entre jambe de ce dernier.

Le contact avec le membre dressé de son amant fut semblable à une brûlure, mais sans douleur, c’était un feu du désir et de l’appel de la chair. Les corps des deux amants étaient telles deux poudrières sur le point d’exploser. Le jeune barbare ne pouvait détacher son regard libidineux des deux seins massifs de Sativa.

Les yeux verts de l’elfe brillèrent de malice et elle souffla à l’oreille de Léo, totalement subjugué :

 ─ Mes seins te plaisent, n’est-ce pas ?

Ces quelques paroles eurent l’effet d’un incendie dans l’esprit du jeune homme. Son membre s’embrasa davantage et ses oreilles devinrent plus rouge que des braises.

 ─ Euh… En fait, tenta-t-il de dire.

 ─ Ne t’en fait pas, le coupa la pirate.

Sur ces mots, elle enfouit le visage de Léo dans son opulente poitrine. Cela dura quelques secondes, des secondes que le jeune homme n’oublia jamais. Lorsqu’elle libéra la tête de son amant, Sativa l’embrassa à nouveau. Elle avait besoin de plus, plus de ce contact de cet échange puissant et fiévreux. Sativa devait reconnaitre qu’elle avait une préférence pour les partenaires, homme ou femme, avec des physiques supérieurs à la moyenne. Léo Ny’das remplissait parfaitement ce rôle.

Chaque baisé avec le jeune barbare lui faisait l’effet d’une gorgée de feu qui réveillait son corps, comme la nature après un hiver long et rigoureux. Et c’était plus exaltant que jamais. Léo lui avait l’esprit noyé dans un océan de désir et de sensation qu’il découvrait à peine. Bien sûr, les mœurs décomplexées de son peuple faisaient qu’il connaissait les arcanes des relations charnels, mais entre la théorie et la pratique, il y avait un fossé. Un fossé qu’il s’apprêtait à franchir.

Quand elle desserra enfin son étreinte, Sativa se redressa, elle ressemblait à une déesse aux yeux verts, Léo rougit davantage alors que la mâchoire pendait.

 ─ Léo, laisse parler ton corps, lança simplement Sativa.

Sur ces mots, elle s’empala le membre turgescent du guerrier. Lorsque Léo pénétra la féminité de l’elfe noir, il eut la sensation d’être foudroyé alors qu’il se fondait dans son amante. Il poussa un faible gémissement de plaisir, son inondé par le plaisir et les pulsions les plus primales qui habitait chaque mâle du monde des mortels.

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