Décadence

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Encore une nuit agitée, où de sa gorge sorti un cris aïgue. Sortie encore de ce cauchemar, les draps en sueur comme sa nuisette, la jeune femme avait encore le souffle saccadée, les yeux remplies de larmes, son visage battue par les rides de la fatigue, insomnie qui ne la quitta pas depuis un bon moment. La jeune Malicia était éreintée. Exténuée d'enchaîner cauchemars sur cauchemars. Normalement les cheveux dorés bouclés mi long, ils étaient en pagaille. Ses yeux verts clairs étaient vitreux. Elle posa sa main sur son cou et se calma peu à peu. Il était inutile de tenté de se rendormir si c'était pour reprendre une nuit cauchemardesque. Heureusement, aujourd'hui elle avait rendez-vous avec son docteur à 9h, et c'était avec hâte qu'elle voulait y être. Malicia avait même prit congé à son entreprise de téléphonie Télécom.

Le temps passa difficilement, il était 7h45, Malicia alla dans sa douche afin de se remettre d'aplomb :

Le contact de l'eau chaude lui fit un bien fou. " Ce n'est pas dans mes habitudes de faire de tels cauchemars..." Pensa-t-elle fortement. C'est vrai que jamais elle avait été prise d'insomnies, au contraire, d'habitude elle a les meilleurs nuits qu'on reverait d'avoir, celle où on s'endort en moins de cinq minutes, ou l'on s'étire et on se réveille d'un coup avec la pêche d'un enfant ! Et même si en même temps qu'elle était plongée dans ses songes, Malicia se prépara automatiquement par habitude. Elle se coiffa, puis s'habilla de manière simple, c'est à dire avec un jean marine et un haut à manche longue noir munit d'une veste en jean violette. Une fois préparé, elle prit place dans son canapé, caressant son chat gris Neptune et regarda la télévision pour se changer les idées.

Enfin il était l'heure du rendez-vous chez le docteur. La jeune femme avait pris de l'avance, elle était déjà en route pour le cabinet médical en question. Une fois arrivé sur le parking, elle se gara, puis en sortant de sa voiture ferma à clef son véhicule. Marchant vers la porte de l'accueil, Malicia souffla de soulagement, ayant hâte d'un traitement efficace face à son problème réccurent. La dame de l'accueil la regarda en la saluant :

" Bonjour Madame, c'est pourquoi ?"

" Bonjour, je suis Mme Lim, j'ai rendez-vous avec Mme Perrault"

" Très bien, allez dans la salle d'attente, vous avez de la chance, son rendez-vous d'avant a annulé étant trop souffrant pour bouger, elle va vous prendre dans pas longtemps, je la préviens de votre arrivé"

Cette bonne nouvelle lui donna un joli sourire, ça lui redonna presque la joie de vivre. Comme quoi, la vie lui sourie vraiment ! Malicia alla donc dans la salle d'atente et à peine elle se posa que son docteur arriva, la saluant en déclarant :

"Bonjour Mme Lim, allons-y !"

Bien que c'était également une femme, elle était toujours habillé de manière stricte, comme son caractère : En tailleur avec des talons noir, à croire qu'elle ne portait que ça ! Jamais Malicia n'avait vue son docteur autrement qu'avec une jupe noir mi longue, une veste bleu très foncé avec un chemisier blanc. Toujours coiffé avec un chignon trop serré, parfaitement fait avec des lunette noir. Le cliché d'une femme de bureau ! Ouvrant son bureau de consultation, Malicia prit place, suivit de son docteur qui demanda :

"Alors, qu'est-ce qu'il vous amène ?"

" Des cauchemars répétitifs... Insomnies qui me prennent depuis un mois maintenant..."

Après son explication, son médecin écrivit en même temps sur son clavier d'ordinateur puis s'arrêta, en fixant limite de manière malaisante Malicia et déclara :

"Mais le mois dernier, quand je vous ai fait le rappel de vaccin, vous m'aviez pas dit que votre mère était maintenant dans un hopital spécialisé dans les cas d'Alzheimer, je me trompe ?"

"Oui mais... Je ne vois pas le rapport ?"

"Et bien pour ma part si, c'est votre stress qui fait ça, vous m'aviez déjà confié que votre maman c'était votre tout, elle a toujours été là pour vous, vous a toujours soutenue."

Son docteur prit une pause, puis pour la première fois de sa vie, Malicia vit une femme qui se veut rassurante, son visage c'était adoucit avec un petit sourire de réconfort et une voix plus douce :

" Allons Mme Lim, il est totalement normal de ressentir ça pour votre maman, je suis également passé par là... Ce n'est pas facile de faire face à la maladie de sa famille, surtout quand il s'agit de sa propre mère. Ce que je peux faire c'est soit vous menez à ma consoeur qui est sophrologue, elle m'a beaucoup aidé également dans cette situation, soit vous prescrire des anxiolytiques mais je vous conseille vivement la sophrologie pour votre confort !"

Surprise par sa compation et sa manière de vouloir l'aider, Malicia resta sans voix pendant quelques secondes, puis elle sourit tristement, il est vrai qu'elle n'avait pas directement pensé à sa mère qui est prise de cette maladie qui donne des frissons à tous : celle où on perd la tête, où on ne se rappel plus de qui et pourquoi on fait ça maintenant ? La patiente décida enfin d'une réponse :

"Je vais suivre votre conseil et prendre rendez-vous avez votre Sophrologue, j'aimerais simplement des somnifères en attendant !"

Un sourire de satisfaction s'afficha sur le visage de son docteur, elle commença à pianoté tout en déclarant :

" Evidement, je vous fais l'ordonnance, en espérant que vous allez être forte pour ce moment difficile, je vous souhaite un bon courage Mme Lim"

Sa sincérité toucha Malicia, même si ça l'attrista énormément. Par contre, ça lui donna le courage de passer à la clinique où vivait sa mère. Alors maintenant qu'elle était sortie de son rendez-vous munit de son ordonnance, la jeune femme roula vers la destination armé de courage et d'ardeur. Motivée plus que tout, c'était en partie grace à son docteur qui a été d'une grande aide. Arrivée à destination, son coeur se serra au niveau de sa poitrine. En sortant de son véhicule elle avait une appréhension. Et malgré ce sentiment inconfortable, Malicia tenta de ne pas se laisser envahir.

Arrivée à nouveau à une autre accueil, la jeune femme n'avait pas besoin de se présenter ou de demandé où était sa mère car elle le savait: au premier étage, chambre 132. Une fois arrivé au couloir vers la porte marqué le bon numéro de chambre, la main de la jeune femme trembla. Soufflant un bon coup, Malicia referma sa main puis ouvrit la porte directement.

" Bonjour maman, c'est moi !"

Même si elle avait salué sa mère, Malicia n'était pas encore retournée. Une fois face à cette dernière, un hoquet de stupeur la submergea : Assise face à sa fenêtre, la vieile dame était mal coiffée, habillé en pyjama médical de dos, c'était accablant. La chevelure blanche avec des reflets gris, normalement, ils étaint rarement attaché mais aujourd'hui, c'était comme si une enfant avait tenté de se coiffé toute seule ! Ce n'était pas ordonné, comme sa chambre, quelques tiroirs ouverts, de papiers trainant par ici, volant par là, le lit défait, le coussin sur le bureau avec la housse de coussin à côté. A la voix de la jeune femme, son visage se tourna lentement : le rides, la maladie et la fatigue avait marqué le visage pourtant avant jovial. Un regard effacé, presque hagard, ses yeux étaient délavées par la vieillesse, cherchant à se souvenir de qui était cette belle jeune femme. Les lèvres gercées et la peau blaffarde. Sa mine était vraiment mauvaise. Le temps s'était comme arrêté, puis sa main pointa Malicia, l'index indiquant son lit:

" Ah bonjour Madame l'infirmière, vous êtes là pour refaire mon lit ? Mais au fait pourquoi je suis à l'hopital, j'ai eu un accident ? Il faudrait prévenir mon jeune mari, il va s'inquiété sinon, vous voulez son numéro ?"

A cette phrase poignante, les larmes la submergea. S'en était de trop pour elle, sa propre mère était déjà gravement atteinte, l'ayant déjà oublié car elle avait mentionné son père, qui était déjà décédé depuis dix ans maintenant. Malicia avait déjà du mal à respiré, elle en titubait presque. Prenant appuis en mettant sa main sur sa poitrine qui la lançait plus que jamais. Dans son esprit, toutes les émotions négatives y passa, un essain de bourdon prit place. La vieille femme haussa un cil puis appuya automatiquement sur son bouton pour appelé une véritable aide soignante

" Hou là madame vous n'allez pas bien, j'ai appelé une vos collègues !"

"Mais Ma-ma... Maman c'est m-moi !"

"Maman ? Je suis désolée mais je n'ai pas d'enfants" - elle rigola, un rire un peu trop enfantin puis ajouta "Bien que Jerry et moi nous en avons parlé, c'est dans nos petits projets haha !"

La terreur de ne pas se souvenir d'elle la tétanisa sur place. Malicia était devenue blême, les yeux rouge, prise d'une crise d'angoisse. Son corps claqua le sol, elle s'entêta :

" Arrête de me faire marché, je suis ta fille, je - je..."

N'arrivant pas à finir sa phrase, la vieille dame fu choquée et enfin une infirmière arriva à son chevet, la relevant en voyant la scène. La jeune infirmière tenta de reprendre la situation :

"Calmez-vous madame, il faut laisser votre mère, elle est fatiguée !"

"NE ME TOUCHEZ PAS !"

Claquant son poignet, Malicia courra vers le couloir, pour tombé devant trois autres infirmière accompagnées d'un medecin qui tenta de relever la jeune femme :

"Vous allez bien, Madame ?"

L'infirmière qui était dans la chambre n'a même pas eu le temps d'expliqué la situation que Malicia reprit :

" QUE PERSONNE NE ME TOUCHE, PERSONNE !"

L'insomnie, la panique, le stress, sans dormir, Malicia commença à ne plus où donné de la tête, son cerveau ne pouvait plus encaisser, il était comme surchargé. S'en était de trop, tout comme un ordinateur qui avait planté, à la place de Malicia se trouva une femme dérangée, se débattant et criant dans tous les sens, son corps ne répondant plus de tout ses moyens, comme si la folie avait pris le contrôle de cette dernière. La main se posa sur l'infirmière, tous le personnel étaient mobilisé bien que choqué de la situation qu'ils devaient à tout prix contrôlé. Le médecin déclara :

"Vite, allez me chercher du renfort, cette dame à besoin de soins !"

"QU'EST-CE QUE VOUS DITES ? JE NE SUIS PAAS FOOOLLEEEE !!!!"

Les hallucinations auditives étaient également possible dans état de choc aussi terrible. Et même si beaucoup tentèrent d'aider cette femme en la réconfortant, c'était comme si elle était possédée, le médecin, n'ayant pas d'autres choix prit une seringue de morphin qu'une infirmière avait pris dans le pire des cas et lui injecta dans son bras. C'était terrible, mais nécessaire. Tous le personnel médical aida la jeune femme en la mettant dans un fauteuil roulant. Le médicament fit enfin son effet. La souffrante s'endormie enfin avec une tête meurtrie.

Pour certains, c'est être dans l'eau la plus profonde qui les tétanisent. Pour d'autres, c'est d'être dans une forêt remplits de spectres ou de fantômes qui glacèrent le sang de beaucoup. Et si vous croyez que la folie ou la maladie n'est pas une peur, c'est que vous prenez trop les choses réels à la légère.

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