Chapitre 13 :

15 minutes de lecture

Le trajet du retour était comblé par la musique de la radio qui émanait des hauts-parleurs de la voiture. Nathan l’avait mise de plus en plus forte au fil du trajet. Cela ne me dérangea pas pour autant même si vers la fin, mes oreilles commençaient à lâcher. Nathan essayait toujours de se faire pardonner, ou je ne sais quoi d’autre. Il avait pris compte de mes goûts musicaux. Il y avait donc très peu de musiques françaises mise à part des reprises de chansons anglaises traduites, du rock et du métal. Vers la fin du trajet, je discutais par message avec Dorian qui venait de sortir de chez Vanessa. Tout s’était bien passé, j’étais vraiment heureuse pour lui.


De moi à Dorian :

Tu as pu le rencontrer ?


Dorian :

Oui, j’étais stressé. Mais cela c’est bien passé.


De moi :

Alors tant mieux ^^


Dorian :

Et comment ça c’est passé avec Nathan ?


Moi :

Il me ramène à la coloc, il m’a emmenée à notre parc, d’avant.


Je n’attendais pas de réponse, et il ne répondit pas de toute manière. Il avait sûrement dû prendre le volant. Je regardai ma montre alors que Nathan se gara. On avait un peu plus d’une heure pour se préparer au dîner chez Dylan et Pola. Cela allait le faire. Je sortis de la voiture en même temps que Nathan. Nous n’eûmes même pas besoin de sortir nos clés. Tous les autres étaient déjà rentrés, même Dorian. Linda, Clément et Lorie étaient presque préparés, affalés sur le canapé à regarder je ne sais quelle émission de télé-réalité à la noix. Je posai mon sac et jetai mon manteau sur le canapé, au pied de Clément. Linda portait une robe à ligne noire et blanche, Lorie une robe noire moulante qui lui arrivait juste au-dessus de cuisses. Clément portait un t-shirt noir sous une petite veste marron avec un jean bleu plus foncé que le bleu marine.

— Dorian et Mallo sont en hauts, indiqua Linda sachant pertinemment que je les cherchai alors que je n’avais rien dis.

Je la remerciai et montai rapidement les marches et me dirigeai vers la chambre de Mallo. Les deux garçons étaient bien là, assis sur le lit, en train de discuter. Je tirai la chaise roulante du bureau pour m’asseoir face à eux, alors qu’ils me regardaient faire, arrêtant leur conversation.

— C’est dingue comment son fils lui ressemble, commenta Mallo pour m’insérer dans la discussion.

— Oui, un mini Dorian !

— Comment est-ce qu’il s’appelle en faites ? voulu savoir Mallo.

— Aaron, répondit Dorian avec le sourire. Tiens ! Vous savez qui j’ai rencontré dans l’immeuble ?

— Pas les devinettes aujourd’hui ! Je t’en pris, je ne suis pas d’humeur, déclara Mallo.

— Marius ! Il est dans la même fac de médecine que Vanessa, et c’est le colocataire de Kristia !

Marius était un ancien ami à nous que nous avions perdu de vues. À l’époque, il se retrouvait souvent le premier de la classe et il voulait être médecin ou chirurgien. Cela m’étonnait un peu qu’il côtoie Vanessa. Il ne l’avait jamais rencontré auparavant, et je les imaginais mal être amis. En plus d’être l’ami qui aidait Vanessa, c’était le colocataire de Kristia que nous devions bientôt rencontrer ! Cela s’appelait plus des retrouvailles qu’autre chose.

— Pas trop stressé par le dîner ?

— Disons… Que je vais faire comme je peux pour supporter.

— À moins que quelques choses, un revirement de situation se passe, contesta Dorian en tripotant l’oreiller.

— Très franchement, je ne pense pas que cela soit réellement une bonne idée. Dylan ne le ferait pas, il y a toute sa famille. Il ne peut pas faire cela comme cela, protestai-je calmement.

— Tu as raison. Et il serait sûrement d’accord avec toi. On verra bien avec le temps…

Il y eut un blanc entre nous. Je savais que je devais me préparer, mais je n’en avais pas envie, je préférais leur parler plutôt que de me faire belle pour un dîné.

— Il s’est passé quoi avec Nathan ? Vous avez parlé de quoi ? questionna Dorian.

— Attends ! J’ai raté un épisode là. Tu t’es retrouvée seule avec Nathan ? Sérieusement ? Laurianne !

Je lui lançai un regard assassin pour faire éteindre la lueur de danger qui éclairait son visage. Dorian et Mallo étaient très protecteurs envers moi, et je leur en étais reconnaissante, cela me faisait plaisir de se sentir soutenue et aimée par des amis. Sauf que ce n’était pas parce que Nathan m’avait fait du mal que je pouvais ne plus jamais lui parler. Bien évidement, c’était une raison parfaite pour ne plus lui parler, j’en étais consciente, et au fond, les garçons avaient raison. Sauf que c’était au-dessus de mon tempérament. Je ne savais pas ignorer une personne que j’avais connue. Puis, des années étaient passées, et je me demandais si j’avais encore le droit de lui en vouloir après autant de temps. Je crois que je n’en avais pas le droit. Je n’arrivais à le savoir, mais j’avais l’horrible impression que c’était moi qui avais tort. Pourtant, je n’arrivais pas à suivre les conseils de mes amis.

— Il m’a emmenée au parc où on allait souvent, confiai-je avec amertume. Et on a un peu parlé, même si ce n’était pas très long. Il ne me dira pas pourquoi il est parti, pour le moment il ne veut pas. Mais c’est super étrange…

— Qu’est-ce qu’il y a d’étrange ? C’est juste un pauvre crétin qui n’assume rien, répliqua sèchement Mallo.

J’observai Dorian, les sourcils froncés. Tout s’était bien passé avec Vanessa, je ne voulais pas brouiller cette bonne entente qui s’était installée entre les deux. Aussi pour le bien de Aaron. Mais je ne serais pas très crédible si je n’ajoutai pas quelque chose qui pouvait les convaincre.

— Chez Vanessa il y avait deux séries de numéros, et il y avait écris : prévenir Nathan. Je crois que leur départ, sont liés d’une quelconque manière. C’est assez flippant de comprendre cela.

— Et tu n’as pas pensé à demander ce que c’était à Nathan lorsque tu l’as rejoint ? s’enquit Dorian.

— Si, bien-sûr que si ! Mais le problème, c’est qu’il ne veut absolument rien me dire. Rien sur rien. Il ne veut pas expliquer son départ, ni expliquer son retour, ni le fait qu’il veuille m’accompagner tout le temps désormais. La seule chose qu’il m’a dit, c’est qu’il m’avait déjà mise en danger en me retrouvant.

— Eh bien il n’a qu’à partir s’il veut ton bien, grommela Mallo. Nous, on ne veut pas de lui. Il n’y a que Linda et Lorie que cela ne dérange plus d’avoir Clément et Nathan. Je veux bien garder Clément, il est cool, mais virer Nathan ne me ferait que plaisir.

Je jugeai cette décision beaucoup trop extrême. Même si Nathan pouvait se loger quelque temps chez son père, cela ne se faisait pas de mettre à la porte une personne sous prétexte qu’il avait ses secrets bien trop mystérieux à cacher.

— Tout est passé avec Vanessa, notre relation est apaisée maintenant. Je lui demanderai la prochaine fois que je lui rendrais visite pour voir Aaron.

— Non. Je ne sais rien de ce qu’elle fabrique avec Nathan, mais comme elle à des affaires avec lui, ils sont sûrement sur la même longueur d’onde. S’il ne me dit rien, elle ne te dira rien non plus.

— Génial ! déclara Mallo en s’étalant sur son lit. Ne comptez pas sur moi pour mener l’enquête. Je ne veux rien à voir avec ses deux là. Désoler !

— Eh bien, nous mènerons des investigations sans toi et tes sarcasmes habituels sur les personnes que tu n’aimes pas ! s’exclama ouvertement Dorian en se levant avec un sourire.

Je lui tapai dans la main avant de me lever à mon tour. Il était temps de se préparer. Je passai à la salle de bain et me remis du rouge à lèvre, qui s’était un peu dissipé au fil de la journée. J’en mettais pratiquement tout les jours depuis quelques années, comme Linda. Si avec le temps, il était de plus en plus foncé, j’avais essayé de mettre le plus clair que j’avais pour ne pas trop choquer les parents de Dylan. Je choisis, pour la circonstance, une robe. Je ne portais pas souvent des robes, mêmes quasiment jamais. J’avais donc le choix entre trois robes : une robe noire à petites fleurs roses, une robe noire moulante et une robe blanche à dentelle et à manche. J’hésitais entre les deux dernières, mais je préférai choisir la blanche à manche même si je risquai de me faire une tache à tout moment. J’enfilai donc cette robe et sélectionnai des petites chaussettes non-voyantes avant d’ouvrir le tiroir du placard des chaussures, plus précisément, la catégorie talon. Ce n’était pas les chaussures les plus pratiques, mais j’en étais une vraie collectionneuse, car étant très petite, cela avait beau me faire réaliser que j’étais beaucoup trop petite, cela pouvait me grandir de quelques centimètres. Je choisis des talons de couleur noir de six centimètres. Je rentrai mes pieds dedans. Il faisait du bruit, chose dont j’avais horreur lorsque j’étais en public, mais ce soir, cela ne me dérangea pas plus que cela. Je descendis, fin prête. Nathan était prêt lui aussi… Toujours aussi beau, il avait mis un polo et avait changé de jean, mais je ne fis aucune différence. Il s’était mis du gel dans les cheveux ; chose qu’il ne faisait que lors des fêtes et non au quotidien. Dorian aussi était descendu, adossé contre le mur, prêt de l’escalier. Mallo, toujours bon dernier.

— Regarde comment Nathan te regarde. Tu as tapé dans l’œil de ton ex, chuchota furtivement Lorie, tout sourire, en passant alors qu’elle montait l’escalier.

Je levai les yeux au ciel alors que Dorian qui avait entendu, regarda discrètement Nathan avant de hocher la tête. Je relevai le menton et plongeai mon regard dans celui de Nathan, le souffle coupé. Un tourbillon plus indescriptible. Il ne détourna même pas le regard malgré le fait qu’il se soit fait démasqué. Lorie redescendit, vite suivie de Mallo. Nous étions enfin prêts à partir au dîné pour fêter les fiançailles au goût amer pour certains.

Au tout début, j’avais l’impression que Mallo et Dylan s’évitaient, mais ils se sont installés côte à côte pendant tout le repas. Néanmoins, me retrouvant en face de Dylan, je ne les perdais pas du regard et je ne les vis même pas une seule fois discuter ensemble. Tout se retrouvait dans le jeu de regard compliqué à percevoir, heureusement que Dorian était à côté de moi pour l’observer et me faire la remarque. Pola parlait avec les parents de son futur époux. Le mariage était donc organisé depuis un moment puisque j’entendais que les tenues étaient déjà prêtes ainsi que les invitations et qu’ils ne manquaient plus qu’à finaliser les plats. J’avais mal pour mon amie. Si ce mariage s’effectuait, ils ne seraient pas heureux. Dylan ne prenait pas par- à la discussion et répondait complètement à côté aux questions de sa sœur qui semblait tout de même avoir mûrie contrairement à ce que me disait Pola. Les parents de Dylan, en plus de parler du mariage, se ventait de la réussite de leur fils qu’ils qualifiaient réussite grâce à eux. Ils ne se rendaient pas compte qu’ils étaient en train de se faire détester par plus de la moitié de la table. Pola semblait absorbée par leur parole et affirmait tout ce qu’ils disaient. Je savais pertinemment que c’était faux, et que sur plusieurs points, elle n’était pas d’accord. Mais en tant que future belle-fille, elle s’efforçait de paraître d’une même avis pour faciliter les relations et ne pas brouiller Dylan avec ses parents. Je ne savais pas comment elle pouvait se donner autant de peine. Je n’en aurais pas le courage. Si mes beaux-parents ne m’apprécieraient pas, et bien tant pis ! Je n’allais quand même pas me contenir pour des personnes, qui plus est des adultes qui n’avaient jamais eu d’autorité sur moi. Les autres avaient entamé des discussions sur plusieurs sujets.

— Hey les gens ! Je dois vraiment vous faire rencontrer Maëlle ! C’est une fille géniale ! s’extasia Linda.

— Est-ce que tu as des sentiments pour elle ? sonda Lorie.

— Je crois… Je ne sais pas trop. Mais elle est vraiment… vraiment… très jolie et charmante pour rester polie à cette table.

Je crois bien que Lorie et Dorian se sont étouffés en avalant ce qu’ils mâchaient en entendant cela. Quant à moi, je réprimai un rire, pour ne pas rassembler l’attention de la table sur moi. Mon rire était vraiment entendant et donc rendait les choses très embarrassantes pour moi. J’étais contente que Linda trouve à nouveau l’amour au lieu de faire des rencontres de soirées qui ne duraient jamais, et j’espérais que l’attirance était réciproque. Mallo et Dylan étaient tout tendus malgré leur échange de regard. Le premier mangeait encore plus lentement que d’habitude, sans avoir vraiment l’appétit. Le second avait déjà fini son assiette et triturait le bout de la nappe alors qu’un de ses doigts touchait la main de Mallo qui reposait sur la table. Ils s’étaient bien trouvés, je le savais. Mais pas au bon moment. Plus tôt ou plus tard semblait être mieux. Ils en étaient conscients. Nathan et Clément avaient réussis à s’immiscer dans la discussion de Lorie et Linda. Je fixai Nathan par intermittence, discutant un peu avec Dorian de son fils, et regardant le couple en face de moi.

— Mon cher Mallo ! Tu aurais pu ramener ta copine ! Nous aurions été ravis de la rencontrer, et tes amis aussi je suis certaine, commenta la mère de Dylan.

— Quoi ! Tu es en couple et tu nous as rien dis ! s’écria Lorie.

Mallo vira au cramoisi, lâchant sa fourchette d’un cou, gêné d’être devenu soudainement le centre de l’attention de toute la table entière. Dylan me lança un regard mi-désespéré, mi-assassin et glissa sa main sous la table pour attraper celle de Mallo qui n’avait pas tenu le choc. Le jeune homme qui avait commencé en bégayant légèrement se ressaisit pour essayer de paraître crédible. La prochaine fois, je dirais qu’il était célibataire ! Dorian avait baissé la tête, qui était soutenue par ses mains, des deux côtés. Je croisai les doigts pour que les parents de Dylan gobent tout, mais il allait le croire. Ils étaient si aveugles en ce moment.

— Elle ne se serait pas sentie à la place ! Elle ne connaît personne. Puis, elle avait un dîné de famille elle aussi, pour l’anniversaire du mariage de ses parents.

Bon… il ne s’en était sorti pas trop mal même s’il y avait quelques petits clins d’œils de la soirée de son vrai partenaire. Mais ils l’avaient crû. Nous fûmes soulagés. Je sentis le regard de Nathan sur moi, mais je l’ignorai.

— En même temps, si tu nous l’avais présentée, elle se serait sentie moins seule, répliqua sèchement Linda qui ne semblait pas très contente de cette cachotterie.

— Ah ! Ma chère Laurianne. Il faut que je te présente un cousin à Dylan ! Très beau, élégant et très poli. Une douceur ! Il aide Pola à organiser le mariage.

J’ai failli avaler mon eau de travers. Il était hors de question que je rentre dans la famille de mon meilleur ami. Je n’avais pas que cela à faire de toute manière. Puis, il y avait Nathan, même s’il y avait rien entre nous, cela me ferait extrêmement bizarre de me mettre en couple alors qu’ils venaient tout juste de revenir dans ma vie.

— Il y a un ancien garçon que Linda voyait de temps à autre qui commence à lui tourner un peu autour, déclara Lorie me volant à mon secours.

— J’ai fait une rencontre cette après-midi au parc, mentis-je. Je vais le revoir.

Je lui fis un petit sourire pour la remercier. Lorie… la seule personne qui arrive à expliquer de manière détourner qu’une personne a un plan cul régulier. Linda me regarda avec des gros yeux et je lui parlais sans son pour lui faire comprendre que je lui expliquerai tout cela plus tard. Je ne comptais pas revoir Lucas, mais je n’allais tout de même pas parler de lui à table. Je tournai et je vis Nathan qui me regardait avec un regard lourd et suspicieux. Il y avait juste Dorian entre nous. Je fixai mon assiette vide en buvant une gorgée d’eau alors que les parents de Dylan changèrent vite de sujet. Alors que je baissai mon regard, je vis une serviette en papier sur mes genoux, avec un stylo bleu. Je reconnus l’écriture de Nathan en une seconde.


C’est qui ce gars ?


Je griffonnai une réponse et la fit passer discrètement à son destinataire. On aurait dit des gamins. Mon bras était trop petit mais pas celui de Nathan qui le prenait avec sa main. Dorian voyait ce manège en face de lui. Si j’avais croisé son regard, je savais exactement sur quoi j’allais tomber. Je l’évitai donc délibérément.


Et qu’est-ce qu’il veut ce plan-cul ?

Il veut me revoir, mais il perd son temps.

Et c’est qui le mec du parc ?

Toi, idiot.


Nathan sourit en voyant cette phrase et plia délicatement le papier avant de le mettre dans la poubelle, au bord de table. Dorian ne fit aucune remarque. Soudain, le père de Dylan leva son verre, le sourire au lèvre.

— Nous avons tellement été pris dans le tourbillon de discussion si intéressante que nous avons oublié de trinquer pour la raison pour laquelle nous sommes réunis ! Au mariage de Pola et Dylan !

— Au mariage de Pola et Dylan ! répétèrent l’assemblé autour de la table en cœur.

Pola se leva et prit quelques assiettes en rassemblant certains couverts. Elle était sublime.

— Chéri, commença-t-elle à l’adresse de Dylan, pourrais-tu prendre l’ensemble des assiettes qu’il reste, le temps que je finalise le désert ?

Mallo se leva au même moment avec son assiette.

— Je vais aux toilettes, je pose cela dans la cuisine et je reviens t’aider, déclara-t-il à Pola.

— Merci !

Ils prirent donc la même direction, mais alors qu’ils allaient s’engouffrer dans la cuisine, Dylan sortit :

— Désolé, mais je ne peux pas…

Pola se retourna un peu surprise mais ne tenait pas à faire une scène devant tout le monde.

— Ce n’est pas grave, je débarrasserais toute seule, dit-elle d’un ton froid.

— Non… le mariage. Je ne peux pas, je ne veux pas. C’est une erreur de se marier.

Je sentis mon cœur cogner plus fort dans ma poitrine comme si je ressentais son propre stresse. Les parents de Dylan s’offusquèrent, j’échangeai un regard inquiet avec Dorian et Mallo s’immobilisa avant de se tourner lentement. Il rattrapa les assiettes que Pola venait de lâcher d’un coup même si quelques couverts dégringolèrent au sol. Mon amie fit quelques enjambés pour se retrouver face à Dylan et lui posa une main sur sa joue pour tourner sa tête délicatement vers elle.

— Chérie, tu appréhendes pour le mariage et tu es en surcharge de travail, je comprends. Mais on s’aime, et tu n’as pas à avoir peur de te marier, souffla-t-elle.

Nous, spectateurs, n’en perdirent pas une miette. Je vis Dylan regarder rapidement Mallo toujours debout, avec les assiettes à la main. Il retira la main de Pola et la lâcha et se leva, faisant basculer la chaise en arrière. Il retira l’anneau du doigt et reprit la main de Pola pour la déposer dans sa main et la refermée. La jeune fille était sous le choque.

— Je ne me marierais pas avec toi, Pola. Je ne t’aime plus depuis des mois. Je te quitte.

Ses parents se levèrent et j’avais si mal pour mon amie en voyant les larmes couler comme une cascade. Elle hoquetait et je savais que Dylan avait tout de même envie de la serrer dans ses bras, il restait attaché à elle. Elle partit de la salle, les parents restaient toujours.

— Pourquoi ? murmura sa mère.

Il n’avait pas entendu sa mère, mais elle eut tout de même sa réponse lorsque Dylan fit quelques pas pour prendre le visage de Mallo entre ses mains et l’embrasser langoureusement. Ses parents choqués partirent à la suite de Pola pour la réconfortée. Nous restions là, tous désarçonnés parce qu’ils venaient de se passer. On ne s’attendait pas à cela, même moi et Dorian. Mallo laissa tomber les assiettes par terre pour rapprocher Dylan de lui, éparpillant des morceaux d’assiettes à côté de lui.

— Les gars… Ce que vous avez fais… C’est juste dément ! s’exclama Clément, le premier à avoir repris ses esprits.

Je n’appellerai pas cela dément, mais la suite n’allait pas être encore facile pour le moment.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Starry Sky ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0