Deuxième naissance

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« Mon dieu, qu’avons-nous fait pour mériter tes colères… »

SAM

Je n’ai même plus souvenir de quand tout cela à commencer, les souvenirs liés à ma vie d’avant sont anciens et flous.

J’en viens même à me demander si je n’aurais pas toujours vécu ici.

Mais quelque chose me revient enfin, ce n’est pas un souvenir particulier, mais c’est le seul qui me reste de ma vie.

Moi, enveloppé dans ces draps, qu’on couve et qu’on laisse quelques temps dans une pièce où le calme est la seule chose qui règne, une douce chaleur et surtout le silence.

Quelques temps… tous est relatif…

Tout d’un coup, on m’extirpe de ce bonheur, pour endurer le froid du reste de ma vie.

C’est le seul souvenir que j’ai, le plus concret, tout le reste je l’ai construit ici, dans cet enfer.

Toute ces souffrances que nous avons dû subir à travers les années, j’en ai enfin trouvé la cause, une cause que nous vénérions autrefois.

On dit de cette entité, qu’elle est la source de toute vie, et que c’est également elle qui vient nous la retirer.

Cette entité nous la nommons : DIEU.

Cela fait des années que nous nous acharnons à survivre, à combattre, à tuer.

Plus personne ne se rappelle vraiment du pourquoi de cette guerre sanglante et sans pitié.

Une chose est sûre : si dieu nous a un jour aimé comme le disent les anciens, il ne nous ferait pas subir cela…Est-ce vraiment sa volonté que de voir ses propres enfants s’entredévorer ?

Mais trêve de pensée, je n’ai pas de temps pour cela. Oui , je me souviens enfin, la grenade ayant explosé à côté de moi m’a fait perdre mes repères.

Une grenade…, oui c’est ça, l’assaut, c’est nous qui l’avons initié avec Joshua, d’ailleurs où en est-il ?

J’arrive à me mettre debout, je vacille, et je me jette derrière une barricade de fortune.

En jetant un œil discret par-delà mes fortifications, j’aperçois Sofia et les petits, dans une position tellement difficile à tenir que j’ose à peine regarder.

Mais j’ai assez à faire seul déjà, plus loin, près des lignes ennemies, ma fin arrive, elle de plus en plus proche et son visage est terrifiant.

Cette fin, c’est celle que tout le monde redoute ici ; en effet, les dragons sortent lentement mais sûrement des tranchées adverses.

L’équipement des dragons ralentit considérablement leurs courses, mais la perspective d’être brulés vif laisse dans nos cœurs une empreinte de baiser mortel.

A peine ces êtres de métal sont arrivés que le village est devenu un brasier quasi instantané,

Agni, le petit dernier, se débrouille bien mais il est trop exposé.

J’entame alors une marche en avant pour couvrir sa position aussi rapidement que mes jambes et mon cœur me le permettent.

Arrivé à la hauteur d’Agni, un gamin s’élance vers lui, poignard à la main, criant les préceptes de son clan.

Je me jette sur cette menace, s’en suit alors une lutte sans merci pour le contrôle de la lame.

D’un coup et fermement, je parviens enfin à lui arracher la lame, plus je m’acharne sur ce gamin et plus il résiste. Furtivement, Agni lui enserre le corps, je ne récite pas mes mantras, j’ai tellement peur que je massacre ce pauvre gosse avec sa propre lame sans ménagement.

J’empoigne Agni pour nous mettre, lui et moi, hors du danger immédiat.

Il semble déboussolé, il a le regard vide comme si c’était la chose la plus atroce auquel il n’ait jamais eu à participer.

Mais peu m’importe, je dois avancer et protéger ma famille quoi qu’il m’en coûte, je serai prêt à tout pour mener mon peuple là où nous serons enfin libres.

Cette liberté je la trouverai … et l’arracherai aux mains de nos ennemis.

*Au même moment, ailleurs, un autre personnage se prépare à rencontrer son destin et pourquoi pas changer de point de vue sur le monde*

MARLOW

Mon premier jour sous les ordres du roi, il est vrai que je ne m’entends pas spécialement bien avec mes camarades mais j’ai le sens du devoir et c’est donc pour cela que je me suis engagé.

Papa me demande souvent pourquoi je me suis engagé dans ce corps d’armée, lui qui aura tout fait pour m’en dissuader, persuader qu’il allait me perdre.

Ma mère est morte quand j’avais 10 ans, toxicomane et dépressive elle n’était pas la mère idéale et ne m’a jamais vraiment apporté une attention particulière moi qui faisais pourtant tout pour impressionner les autres et attirer leurs regards, essayant de les rendre fières de moi et de ce que je voulais devenir : une représentation de la force et du courage de notre nation, un espoir pour l’humanité qui la remettrait dans le droit chemin à l’image d’un de ces super héros sortis tout droit des Comics Marvel ou DC.

Mon père, quant à lui, s’est toujours occupé de moi seul. C’était la figure même du patriote en apparence mais une fois engagé il avait fui le champ de bataille et avait donc été traité par la cour martiale en tant que déserteur. Cette attitude me dégoûtait profondément venant d’un homme que je respectais autrefois plus que quiconque.

Je n’ai pas eu une enfance que je qualifierais de malheureuse, néanmoins je me suis toujours senti, même étant enfant, investi de remettre mes parents, ainsi que le monde entier sur les rails de la justice et du droit chemin. J’étais investi de cette mission que je considérais donc comme divine sans trop savoir d’où cela pouvait venir…

Peut-être que j’ai toujours été comme cela, au fond de moi-même.

Le besoin d’être et d’incarner la force, le justicier, et non pas l’opprimé cela a toujours été mon crédo.

Je rendais la justice là où les autres en étaient incapables de par leurs lâchetés, je les remettais alors dans le chemin que je trouvais le plus louable.

Par une série de coup saccadés à la porte de ma chambre, on vient me sortir de mes pensées.

« Engagé MARLOW ! Votre présence est requise impérativement au réfectoire avec le reste du bataillon, rejoignez-nous-en bas sans trainer ! »

Je me lève avec peine de mon lit et me dirige vers la porte. En sortant, j’aperçois le dortoir en ébullition. Quelque chose de grand se prépare, une première pour moi n’ayant eu que des missions de surveillance, trop peu d’actions à mon goût.

Me présentant dans la salle commune, je sens les hommes sous tension et ne peux donc pas m’empêcher d’esquisser un rictus d’excitation au son du clairon de rassemblement.

Le major ainsi que l’amiral en chef sont présents et nous expliquent eux-mêmes la mission du jour. Notre chef de section semble en retrait comme si la situation dépassait de loin son champ d’action.

Mon sang se mit aussitôt à bouillir en voyant une situation aussi inhabituelle au sein de la caserne et j’attendais une exposition des faits avec impatience.

Le major prit enfin la parole :

« Messieurs, si nous vous rassemblons tous en ce lieu, c’est pour une mission qui peut paraitre banal pour un corps d’armée comme le vôtre au premier abord, il n’en est rien ! En effet, depuis plusieurs mois un groupuscule armé autrefois minoritaire dans le territoire autrefois appelé « Finlande », prend une ampleur démesurée par rapport aux autres groupes armés présents en ce secteur. Vous avez tous entendu parler des enfants de Demeter.

Autrefois inoffensifs sur le plan militaire et se limitant à leurs pratiques intra sectaires, vivant en total autarcie et refusant le contact extérieur, ils ont désormais la ferme volonté de s’étendre et de diffuser de ce fait leurs pratiques, une sorte de croisade en quelque sorte.

Ce bouleversement soudain de fonctionnement viendrait d’un changement de dirigeant du groupe et d’une réforme soudaine de leurs mœurs avec l’arrivée de ce dernier.

Le fait qu’ils ciblent principalement nos postes de contrôles ainsi que ceux de nos alliés laisse à penser qu’ils veulent chasser les européens de leurs terres pour mieux les contrôler.

Nous avons déjà envoyé l’armée régulière d’infanterie mais cela fait quasiment deux semaines que nous n’avons plus aucun contact radio.

Votre mission est donc d’aller récupérer ces hommes en territoire hostile et s’il n’en reste rien, c’est VOUS qui prendriez la suite des opérations ainsi que le flambeau de vos prédécesseurs : ramener vivant celui qui leur sert de chef mais aussi d’objet d’adoration, je parle bien entendu de leur messie Demeter.

D’après les maigres données par la population locale, Demeter est le chef de ce groupe. C’est lui qui fournit la doctrine à cette secte et qui l’a radicalisée du point de vue militaire.

C’est apparemment un chef réputé et respecté qui aurait fait ses classes dans l’ancienne armée locale mais qui lors de la fameuse « dissolution » aurait formé sa propre milice, prétextant que l’armée de son propre pays ne se défendait pas et qu’il ne pouvait pas rester plus longtemps dans une armée qui ne se défend plus et surtout qui n’a plus la volonté d’aller de l’avant.

L’expansion et la conquête sont des notions clé chez Demeter mais pour cela il n’use pas, vous vous en doutez bien, des méthodes les plus catholiques pour mener à bien sa mission (sans mauvais jeux de mots bien sûr). »

Des ricanements éclatent, vite refreinés par notre amiral.

« Vous prendrez votre avion demain matin, à 6H00 précise, et si j’étais vous, je vérifierais mon équipement dès à présent et irais dormir. Mais après tout, vous êtes en permission jusqu’au couvre-feu, donc faites comme bon vous semble. Les nuits, arrivés là-bas, risquent d’être courtes… Sur ce, ROMPEZ SOLDATS ! »

La masse de soldats se disperse, et étonnamment sur ces bons conseils, la majorité de nos troupes se met à vérifier son matos et se met au lit alors que le couvre-feu n’a même pas été déclaré.

Romain est un des rares que j’arrive à supporter ici, je le vois se mettre à l’écart en fumant une cigarette sur le parvis juste après les annonces. Je décide alors de le rejoindre à l’extérieur, et puis prendre un peu l’air me fera plus de bien que de rester encore enfermé dans ma piaule.

« Comment ça va mon pote ?...

*Je n’ai le droit qu’à un silence comme réponse*

Je me mets à côté de lui et me sers dans son paquet de clope.

-Faudra que tu me rembourses pour toutes les clopes que tu me taxes enflure…

-Eh ben voilà, je savais que je pouvais te faire réagir, tu sais toujours parler ça me rassure… bon qu’est ce qui se passe alors ? T’es toujours fâché pour la taule que tu t’es mangé à FIFA ? Si c’est que ça, j’te donne ta revanche quand tu veux mon p’tit mais par sûr que tu sois en mesure de faire face …

-Qu’est-ce que tu en penses ?... Tu penses qu’on apporte quelque chose aux autres en ayant fait et en s’apprêtant à faire demain ce qui est prévu ?

-T’es philosophe toi ce soir, ça change des conversations sur les magazines de bagnoles et de savoir ce qu’on va bien pouvoir bouffer ce soir.

-T’es bête ! Eh bien pour une fois, j’te parle sérieusement.

- Bahhh …T’en poses des questions, on est des soldats. C’est juste notre devoir d’aller faire ce qu’on fait, et puis quand t’es à l’armée, tu trouves toujours une bonne raison de te battre : des idéaux patriotiques, ta famille, tes amis…

T’as bien une femme et puis un gamin qui t’attendent à la maison, alors faut les rendre fiers tu vois !

Et aussi au bout d’un moment, faut arrêter de trop cérébraliser. Moi, j’crois que tu penses trop notre boulot comme un prof de Philo à la con, ce n’est pas bon de trop penser.

Des fois on n’a juste pas le choix de faire certains trucs et c’est indispensable pour finaliser la mission.

-Ouais … C’est plus facile à dire qu’à faire ! Tu vois, quand je rentre de certaines missions, j’ai de plus en plus de mal à regarder ma femme et mon fils dans les yeux. Enfin ce que je veux dire, c’est qu’au fond je me demande si mes actions sont justes et pour qui je les fais vraiment, si ces personnes sont vraiment aussi dignes de confiance qu’on nous le dit, s’ils ont accompli autant d’actes héroïques qu’on veut bien nous le laisser penser.

Peut-être qu’on place notre confiance dans les mauvaises mains tu vois…

-Bon, Romain t’a l’air vraiment H.S, va te reposer tu veux, et la prochaine évite de déblatérer des âneries pareilles en ma présence, ok ? »

Romain se lève, écrase sa cigarette au sol en me disant bonne nuit et puis va se coucher. La porte de sa chambre se ferme, je me lève et vérifie qu’il n’y ait eu aucune oreille baladeuse à proximité.

*Soupire de fatigue* Je suis vraiment parano, faut vraiment que j’arrête la psychose…

Je me mets à marcher vers ma chambre, j’entre, et m’allonge sur mon lit en repensant à notre conversation, éviter de trop réfléchir…oui, je crois que c’est la bonne solution…

Les premières lueurs apparaissent et j’entrouvre les yeux. Je regarde l’heure et nous nous levons en hâte avec tous mes compagnons pour embarquer à bord du bolide. Je croise Romain qui a l’air plus en forme qu’hier, enfin un truc qui fait plaisir à voir.

On nous emmène à bord de l’Atlas, les réacteurs rugissent. Dans mon for intérieur, je me dis qu’en embarquant à son bord, je ne reverrais peut-être pas ma terre … Je chasse cette mauvaise idée de mon esprit et continue de m’engouffrer au fond de l’avion.

Nous sommes déjà haut dans le ciel, et je vois l’inquiétude sur le visage de Romain mais aussi sur celui des autres se dessiner, je commence à me demander s’il y a des choses que je ne sais pas à propos de cette mission, s’ils ont des infos que je n’ai pas.

Katz, un ancien du groupe, m’explique que les hommes sont simplement un peu crispés à l’idée de pénétrer dans un territoire tel que le Forps 2, un territoire particulièrement hostile à l’européen lambda et en particulier à ses soldats.

« Tu vois Marlow, ces gens-là-bas, ils ne sont pas comme nous, et moi je crois qu’on se comprendra jamais, et quelque part c’est mieux comme ça.

J’veux pas voir un de ces tarés débarquer chez nous avec la sale intention d’enfanter nos femmes et nos filles tu vois … C’est des animaux ces types et t’as bien vu ce qui est arrivé à nos gars le mois dernier. On a voulu essayer une approche plus pacifiste qu’avant et ça c’est fini en boucherie monumentale…

Alors maintenant, ça suffit les conneries ! *Il recharge son arme*, on arrête les massages de pieds aujourd’hui même et on les envoie en enfer une bonne fois pour toutes.

De toute façon, c’est bien la seule chose qu’il n’ait jamais mérité. Tu verras mon grand, on sera vite de retour chez nous sans la moindre perte dans nos rangs. Ces gars-là, c’est des idiots par rapport à nous et puis niveau technologies, ce n’est pas avec c’qu’ils peuvent fabriquer dans leurs petites baraques miteuses qu’ils vont nous faire quoi que ce soit !

Et puis c’est pas avec leurs armes pourries qu’ils peuvent gagner contre qui que soit. Ces chiens ont même pas de quoi se payer du bon matos européen.

-Mais Katz, ils ont bien détruit plusieurs de nos bases le mois dernier et pendu toute une escouade de gardes et puis finalement…

-Eh ! Ecoute moi bien Marlow, ces gars ils ne valent rien contre nous, demain au petit matin, on lancera l’assaut sur leurs secteurs et ils ne s’en sortiront pas, point barre. Evite de te dégonfler devant moi, tu sais ici on n’aime pas trop ce genre de comportement. Tu le sais bien en tant que natif européen.

La conversation est montée dans les tours et tout le monde nous a entendus. De vrais gamins en manque de ragots. Les mentalités n’évoluent finalement que très peu même arrivé à l’âge adulte, c’est dans ces moments de gêne que je m’en rends bien compte.

Le soleil se couche et je commence à avoir sommeil, mais pas le temps de cligner des yeux que nous arrivons déjà sur le tarmac de notre zone capturée par l’ennemi.

Nous nous empressons de descendre avec hâte car tout le monde est éreinté de cette journée passée dans un avion où même le bétail ne se sentirait pas à son aise.

Arrivés à la base, on nous dirige vers le campement où notre première équipe attendait avec impatience leur relais pour enfin rentrer au pays.

En regardant avec attention leurs visages, je me demande si cette mission est vraiment habituelle.

La plupart n’ont pas l’air d’avoir dormi depuis des jours et sont absolument exténués, mais je vois bien que ce n’est pas seulement cela. Leur regard est vraiment différent, il est assez difficile de le décrire.

Tous nos soldats sont de fiers guerriers non ? Alors pourquoi ce regard ?

Pas le temps de cogiter que déjà on nous presse vers la salle de commandement au sud de notre base avancée pour recevoir, si j’ai bien compris, les dernières instructions avant le grand départ vers le territoire ennemi, vers la terre de ces barbares.

Les directives vont bon train et on se dirige promptement vers nos équipements. Je saute ainsi dans un des pick-up et embarque avec Romain et Katz. Ces deux-là ont l’air plus sereins que moi mais pour ma part, pas question de me laisser démonter par toute cette pression.

Je prends une respiration profonde et le rugissement du moteur retentit simultanément.

SAM

En reprenant mon souffle je remarque que quelque chose cloche avec cette bataille.

On est en train d’en finir et pourtant je ne me sens pas rassuré du tout, je crois qu’on a affaire à deux armées bien distinctes. Alors, pourquoi des dragons seraient présents sur cette partie du territoire ? Encore des européens qui viennent pacifier la zone, je suppose ?

Prenant la main d’Agny, je rejoins Sophia ainsi que tous les nouveaux. Ils sont peut-être venus à bout de leurs ennemis les plus proches, mais nous sommes tous extenués et nos véritables ennemis se rapprochent de plus en plus.

« REPLIEZ VOUS !! »

Par-delà la fumée, j’aperçois enfin Demeter. Il nous hurle d’abandonner la terre et de se retirer dans notre zone secondaire la plus proche. Par crainte, les uns après les autres, je les vois rentrer dans la tranchée la plus proche et Demeter les aider à se frayer petit à petit un chemin de là où nous venons.

« Putain ! C’est pas possible ! Alors quoi, on va repartir d’où nous venons bien gentiment sans faire d’histoire, c’est ça ?! Moi, je reste ! Cette terre, c’est la nôtre et on l’a gagnée. Ici, c’est chez nous maintenant! »

Les larmes me montent de rage de ne rien pouvoir faire. Pendant que je parlais, notre « prophète » était déjà loin avec la plupart des enfants.

« Agni va-t’en, je t’en prie ! T’as pas besoin de rester… »

« Mais moi, j’ai pas envie que tu meurs, et j’veux pas rentrer non plus.

Sinon, tu sais très bien ce qu’ils ont dit à la dernière cérémonie : j’ai pas été assez fort. Donc, ils vont me sacrifier pour donner à manger à nos chiens bénis.

Et tu sais bien qu’ils donnent toujours les plus petits en premier. Tu sais qu’on peut pas leur donner de la nourriture pour chiens ; ceux-là sont spéciaux.

C’est Demeter qui a dit que les animaux de « l’après » était plus purs que nous ! Ils ont dit que c’est un honneur qu’ils acceptent l’un de nous parfois et que c’est comme ça !

Il faut le respecter car dans le monde d’avant on était méchant avec lui. Moi, j’y comprends rien à ces histoires. Mais toi, je t’aime bien et je veux toujours rester avec toi parce que tu parles pas tout le temps de Dieu, de tous les trucs qui méritent d’être bénis ou pas.

Je veux juste rester avec toi et si je reste, tu mourras jamais comme ça, parce que « à deux on est plus fort ».

J’ai entendu ça sur le machin électronique de l’ancien monde qu’on a trouvé hier. Je l’aime bien ce petit truc. Donc, il est toujours avec moi, ça me remonte le moral, mais je pouvais pas le montrer aux autres ; sinon ils allaient me punir. »

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