La révolution et moi
Petite marionnette toi qui t’es crue puissante, te voila aujourd’hui plus faible que jamais plus mourante que jamais,
Petite marionnette toi qui t’est sentie puissante te voila plus fragile qu’une feuille d’automne, plus brisée que le verre,
Petite marionnette toi qui t’est sentie puissante te voila aujourd’hui plus déchirée que jamais,
Regarde toi dans un miroir,
Regarde tes yeux qui eux étaient jadis si brillants si purs si blancs,
Regarde ta robe rouge déchiquetée entre tes mains, cette robe qui t’allait si bien,
Regarde ton petit chapeau vert brûlé par ton insouciance,
Tes yeux ne sont plus qu’une mer obscure,
Ta robe n’est plus que haillons et misères,
Ton chapeau n’est que cendres et miettes ,
Regarde-toi,
Tu n’es plus ce que tu étais,
tu ne le seras peut- être jamais
Tu t’es réveillée trop tard,
On t’a tabassée, traînée, brûlée,
On t’a violentee, agressée, maltraitée,
On t’a étouffée, bombardée, affaiblie,
Et te voila aujourd’hui toujours debout,
Debout oui, mais pourquoi l’es- tu encore petite marionnette ?
Pour quoi essayes-tu de lutter alors que tu n’as plus de force ?
Pour quoi essayes- tu de résister a ton sort ?
Dit moi petite, n’est t- il pas temps de laisser tomber ?
De rendre les armes,
De te soumettre,
De relâcher ton dernier souffle,
Il ne te reste que les ficelles qui te contrôlent,
Que les anneaux qui t’étranglent,
Il ne te reste que quelques scènes a jouer,
avant de devoir recréer ta propre mort
Il ne te reste que quelques jours a vivre,
Avant de perdre le contrôle de Toi même
il ne te reste que ton passe qui te hante,
Que la haine qui te ronge l’intérieur,
Que les faces cachees de ton existence qui te brulent
Que les flammes qui t’envahissent
Petite marionnette, il est temps que tu disparaisses , que tu t’envoles
Il est temps de satisfaire tes maitres
Tes ficelles ne se démêleront jamais
Tu resteras prisonnières
Envole toi, laisse tomber ce monde
Tu te sentiras mieux….
Petite marionnette, a quoi joues- tu pourquoi me regardes- tu de cette façon
La pièce va prendre fin,
Ta mort est imminente,
Pourquoi me souris tu alors que ton corps commence a lâcher prise ?
Pourquoi me souris tu alors que ton bois se désintègre ?
Que me caches- tu ?
Dit moi je voudrais savoir !
Non ne part pas !
Tes maitres ont l’air surpris
Mais pourquoi ?
Je ne comprends pas !
Il y avait une chose blanche sur le petit plateau, entre les barreaux de ta prison …
Ils l’on pris avec hâte , sans que personne n’y fasse attention
et j’ai cru voir un bout de papier,
ton bout de papier, une partie de toi.
Ils vont essayer de l’anéantir
Je ne vais pas te laisser petite marionnette
Je ne peux pas te laisser..
je vais récupérer ce qui t’appartient
Je me faufile derrière la scène
Et je souris,
Ton bout a échappé a l’oubli
Il est la
A cote de la poubelle
je l’ai pris entre mes mains délicatement
et je l’ai ouvert hésitant
REVOLUTION - avais- tu écris….
J’ai souris alors, tout comme toi…
Je sais petite marionnette, je sais maintenant ce que tu me cachais,
tu comptes sur moi…
Tu ne veux plus de spectateurs, tu n’en a pas besoin…
Il te faut des acteurs, des vrais…
Compte sur moi marionnette je ne te t’oublierai pas,
Je tacherai d’honorer ton rôle,
Sauf qu’au lieu d’attendre qu’on me transforme en pantin de bois je tacherai de me munir d’une paire de ciseaux
Ça serait un bon début,
le début d’une révolution peut- être, le début de ta révolution
Oui, tu as raisons petite marionnette ce qui ressemble a la fin n’est qu’un nouveau début…
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