Le con
Le con est par nature ignare de sa triste condition.
Normal me direz-vous, car trois lettres ne pèsent pas bien lourd sur le dos.
Le con, qui doit son surnom à l'anatomie féminine, est masculin.
On ne nait pas con, on le devient.
Sorte de maladie contagieuse chez certains groupes d'individus, elle se révèle, hélas, incurable.
Mais avant tout, regardons d'un peu plus près en quoi consistent ses symptômes.
La plupart du temps raciste, il peut s'avérer homophobe, antisémite voire anti-social.
Il est nationaliste voire carrément régionaliste, pensant être patriotique.
Son monde tourne autour de lui, il est égocentrique voir égotiste.
Son moi surdimensionné lui donne une vision erronée et, c'est inconscient de ses actes, qu'il marche allègrement sur les plates bandes d'autrui.
Généralement pas méchant, il a l'art consommé de blesser sans le vouloir mais, si on le lui fait savoir, il en éprouve rarement du repenti.
J'aurai presque pitié de ce con mais c'est vrai, il y a pire : le crétin.
Petit rappel : ces mignons petits sobriquets viennent d'une classification psychiatrique sur les facultés mentales. Le crétinisme est décrit dans le Larousse comme sottise profonde, mais c'est un terme qui qualifie les personnes atteintes de déficiences mentales profondes la plupart du temps congénitales.
Le crétin comme tout un chacun se lève tous les matins
Dans la vie il déambule comme une sorte de funambule
Ignorant les bonnes manières, il marche dans les ornières
Sur de lui, il se pavane comme un lion dans la savane.
Quel chanceux ce crétin, de tout fait son festin
Sûr de lui il conteste, le plus souvent sans faire le test
Il critique tout et rien pour lui c'est comme un tic
Tout est bon à critique dans notre république
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