Chapitre 1, Rencontre trois étoiles

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Ce jeudi nous avons rendez-vous dans ce hall d’hôtel trois étoiles, chic et accueillant du 14ème arrondissement de Paris, juste derrière le parc Montsouris, à vingt-deux heures précise. Aurélie y a loué, comme chaque semaine, une chambre pour participer à son séminaire organisé non loin de là.
J’arrive enfin, avec quelques minutes d’avance, totalement émoustillé et impatient de rencontrer mon hôtesse du jour. Je m’installe dans un large canapé du salon, proche du petit bar, et instantanément une serveuse vient me proposer un rafraîchissement.


— Bonjour Monsieur, un rafraichissement vous ferait plaisir ?
— Oui, merci, un petit Chablis bien frais, s’il vous plaît.
— Tout de suite, Monsieur.


Il fait encore vingt-trois degrés à cette heure, le salon fait face à un magnifique jardin d’hiver toutes portes ouvertes.
Je regarde mon portable, il est 22h03, ce n’est pas encore le moment de s’inquiéter. Je profite du lieu pendant que l’on me sert le petit vin blanc commandé.

— Merci beaucoup pour les petites olives, Madame.
— Avec plaisir, bonne dégustation Monsieur.


Je n’ai pas le temps de commencer, qu’une petite voix me demande :

— Vous êtes Maxence ?


Je relève la tête instantanément et découvre Aurélie, magnifique et ultra sexy. J’en reste coi, et aucun son ne peut sortir de ma bouche durant quelques secondes, me paraissant une éternité. Elle s'adresse à moi avec une douceur incroyable, et semble dégager une personnalité hors du commun. Elle porte une chemise blanche dont les trois premiers boutons sont ouverts, légèrement transparente, permettant d’admirer un discret soutien-gorge noir et la naissance de sa poitrine merveilleusement maintenue. Le relief des tétons, parfaitement visible, lui donne un petit côté espiègle et ingénue, et ses manches, relevées juste au-dessus des coudes, un petit air de vacancière. Un micro short en jean continue le tableau et met en valeur des jambes fines à la longueur impressionnante, habillées de sandales blanches à talons hauts du plus bel effet. La première lanière, étroite, tient les doigts de pieds parfaitement vernis de blanc nacré, tandis que la deuxième enserre délicatement la cheville, qu’elle a fine et gracieuse. Je me demande à ce moment, s’il s’agit bien de mon rendez-vous ? Nos échanges préalables s’étant passés sans envoi de photo, je ne m’attendais pas à pareille apparence lorsqu’elle m’a écrit "Jolie femme, 37ans, mince, 1m73, yeux marrons, cheveux longs et bruns". Manifestement, elle n’a pas besoin d’en rajouter. Je suis rarement tombé sur une telle plastique par le biais d´une application de rencontre... De plus, des 37 ans qu’elle me dit avoir, je n’en perçois guère plus que 28 ou 29. J’en suis là de mes réflexions, lorsque je sors enfin de mon état de stupéfaction.


— Oui, tout à fait ! Aurélie ?
— Pour vous servir ! dit-elle en riant soudainement. Excusez-mon retard !
— Vous êtes totalement excusée, vous venez de loin, dis-je avec un sourire jusqu’aux oreilles.
— Vous exagérez, me répond-elle en me regardant d’un air faussement outré et en faisant entendre à nouveau son rire doux et communicatif.
— Prenez place, vous buvez quelque chose ?
— Avec plaisir, il fait encore bien chaud à cette heure...
— Oui, que prenez-vous ?
— Une coupe de champagne.
— Parfait.


Nous discutons gentiment pendant une demi-heure, et le contact passe bien. La conversation, après les présentations et questions générales, prend soudainement une tournure plus coquine, alors que nous entamons notre deuxième verre...


— Et comme vous me l’avez écrit, sucer est une passion ?
— Hummm, vous me gênez, l’écrire est une chose, mais...
— Vous ne m’avez pas semblé particulièrement timide jusque-là !
— Non, mais.... eh bien oui, j’aime.... sucer !


Elle part dans un rire qu’elle tente de dissimuler avec sa main, magnifique comme le reste, avec de longs ongles au vernis blanc assorti à sa pédicure, puis rajoute :


— Je voulais d’ailleurs préciser que je voulais absolument en rester aux... disons aux relations buccales, aux caresses et jeux de doigts, et être certaine que vous ne me ferez aucune proposition de pénétration anale ou vaginale. Je suis mariée, et je ne le souhaite pas...
— Oui, bien sûr, je vous l’avais dit par mail, et je vous le confirme. Je respecterai scrupuleusement mes engagements, vous n’avez rien à craindre, j'apprécie que les choses soient claires.
— Parfait, je vous fais confiance.


Nos verres terminés, nous décidons de nous lever pour rejoindre la chambre 314 louée par ma partenaire. Nous nous dirigeons vers l’ascenseur, et appuyons sur le bouton. Elle est là, devant moi, et je la prends soudainement par la main. Elle me lance un large sourire approbateur, et ce moment de rapprochement est des plus agréable. Elle pose alors son autre main sur ma hanche.


— Il se fait attendre, cet ascenseur...
— Oui, il semble bloqué au 4ème.


Je profite alors de ce contre temps pour me rapprocher lentement de sa bouche. Je peux maintenant sentir son souffle, et la regarde droit dans les yeux. Je ne saurais dire qui d’elle ou de moi fit le dernier centimètre, mais nos lèvres sont maintenant collées et, sans attendre, nos langues tentent de petites incursions humides et délicates... Ses lèvres sont si douces et sucrées, avec un petit goût de poudre de rouge à lèvres, que mon corps tout entier vibre d’une émotion incontrôlable.

Tout à coup, la sonnerie de l’ascenseur enfin arrivé nous sort de notre baiser fougueux. Ding !

— Enfin !
— Oui, j’ai hâte d’arriver !


J’ai maintenant mes mains sur ses fesses rebondies, que son short moule parfaitement. J’ai presque l’impression de la tenir nue, tant ce short est "près du corps". Nous restons collés l’un à l’autre pour prendre place et appuyer sur le bouton. L’ascenseur arrive enfin au 3ème, alors que le tutoiement s'impose naturellement entre nous.

  • Par ici coquin !
  • Je te suis !

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