Chapitre 33 - Un bonheur inestimable

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Je m'avance dans l'église, sous le soleil d'été qui caresse ma peau. Ma longue robe blanche traîne derrière moi et je serre le bouquet de fleurs contre ma poitrine. Tous les regards sont tournés dans ma direction. J'observe chacune des personnes importantes à mes yeux.

Je n'ai jamais vu la comtesse aussi heureuse et son sourire me réchauffe le cœur.

Kelly chuchote quelque chose à son frère avant de se tourner rayonnante vers moi. Je pense qu'il faut apprendre à pardonner à ceux qui le demande avec sincérité.

Angélique semble heureuse même si au fond, j'espère qu'elle va quitter l'univers sombre de la prostitution.

Marie a enfin abandonné sa tenue de domestique pour une vêtement plus chic qui lui va très bien. Elle lance des applaudissements silencieux sans cacher son bonheur.

Je regarde Sarah placée près de l'autel. Mon ami n'a pas toujours été d'accord avec moi mais elle a toujours été là pour me soutenir. Son petit ami Steven, n'a d'yeux que pour elle. C'est une belle histoire d'amour qui commence pour eux.

J'arrive près des marches et mes yeux captent enfin ceux de celui à qui je vais donner ma vie. Le prêtre commence son lapsus mais je suis trop concentrée sur le regard de Raphaël. Il me prend les mains et me chuchote :

- Tu es tellement belle Alicia.

Malgré mes rondeurs qui commencent à se voir, la robe de mariée est parfaitement ajustée. Raphaël veut une super cérémonie et n'a pas hésité à dépenser quatre mille euros pour la robe et encore plus pour privatiser une salle dans l'un des plus grands hôtels de Paris.

Nous avons décidé de nous marier à l'église dans la pure tradition espagnole mais aussi parce que mes parents adoptifs étaient croyants.

Nous échangeons nos vœux avec plus d'amour et de sincérité que n'importe qui. La bague aux doigts, nous nous embrassons sous les applaudissements de nos invités. Ensuite, le cortège suit notre limousine jusqu'à l'hôtel.

- C'est vraiment un super mariage ! s'exclame Angélique dans sa robe rose de couturier.

- Raphaël a vraiment assuré ! rajoute Sarah.

- Tu as tellement de chance d'avoir trouvé l'amour, intervient Kelly.

À la fin du repas, nous ouvrons les cadeaux de mariages qui sont surtout destinés à la naissance du futur bébé. Nous passons toute l'après-midi à danser et ce n'est que pur bonheur. Je suis mariée à l'homme que j'aime et entourée des personnes les plus importantes de ma vie.

Kelly s'est mal comportée mais elle est tombée du haut de sa pyramide. Elle a compris que j'étais l'une des rares personnes parmi toutes ces amies à être sincère.

Les heures défilent et il est temps pour nous les jeunes mariés de partir vers notre voyage de noces. Je délaisse mon lourd vêtement pour une légère robe d'été Valentino. Mon ventre est arrondi et je suis incapable de le cacher.

Nous partons en jet privé, là où tout a commencé. À Dubaï.

- Je t'aime tellement Alicia, souffle Raphaël dans l'avion. Tu m'appartiens enfin.

- C'est plutôt à moi de dire ça, je m'esclaffe. Désormais, tes employées sauront que tu es à moi et à personne d'autre.

Je l'embrasse doucement sur la bouche. Etant donné que je suis enceinte de six mois, nous ne resterons que trois jours dans le pays.

Notre mariage a été révélé dans plusieurs magasines mais nous sommes restés très discret pour ne pas agiter les médias.

Cette fois, l'hôtesse de l'air me considère comme la femme de Raphaël :

- Puis-je vous servir quelque chose pour rendre votre voyage plus agréable madame Castillo ?

- Je vous remercie mais j'ai déjà tous ce qu'il me faut, je réponds en me tournant à nouveau vers mon mari.

- Ça fait très bizarre d'entendre « madame Castillo », commente Raphaël. Cependant, c'est une preuve de plus qui montre que tu m'appartiens.

Le soir même, nous sommes allongés dans le lit de notre hôtel à Dubaï. Raphaël lit un livre tandis que je tchate avec Sarah et Angélique sur notre groupe Facebook.

Je pose mon téléphone sur la table de chevet puis tend la main vers mon ventre bien rebondit en caressant le satin de ma nuisette. Dans quelques semaines, je vais bientôt donner naissance à mon premier enfant. Nous hésitons encore sur le prénom si c'est une fille.

Raphaël pose son livre avant de se rapprocher de moi :

- On ne va pas passer notre voyage de noce à lire, chuchote-t-il.

- Tu préfères qu'on joue aux cartes ? je le défis.

Il embrasse mon épaule puis se positionne au-dessus de moi.

- Le roi bat toujours la reine, susurre-t-il.

- Je suis bien avancée dans ma grossesse, j'argumente pour le défaire de cette idée.

Mon mari ricane avant de poser ses lèvres sur mon cou :

- Ton éducation sexuelle ne sera jamais terminée. Il existe tellement de positions, que ton ventre ne me gênera pas.

- Tu tiens vraiment à le faire ?

- La femme que j'aime se montre un peu distante dans le lit ces temps-ci, remarque mon mari.

Sans me laisser le temps de répondre, il soulève ma nuisette pour embrasser mon ventre. Il glisse ces mains vers mon intimité puis retire ma culotte. Je repousse Raphaël sur le lit pour me positionner au-dessus de lui tout en retirant ma robe en satin.

- J'espère que l'enfant ne verra pas ça, je pouffe gênée.

- Même après tous ce temps, tu es embarrassée de te retrouver nu face à moi.

- Je ne fais que combler tes désirs mon amour.

- J'aime ton innocence Alicia, souffle-t-il.

Je lui enlève son haut pour passer mes mains sur sa musculature. Jamais je ne me lasserais de cet Apollon. Je glisse mes doigts sous son boxer car j'aime tellement lui faire perdre la tête. Mon mari lâche des gémissements et je profite de ce moment pour enchaîner des vas et viens.

- Je t'aime tellement Alicia, murmure-t-il le regard de braise.

Il pose ses mains sur mon bassin avec possessivité lorsque nous crions ensemble. J'espère que les voisins ne vont pas se plaindre du bruit.

***

Je suis en train de courir à travers la villa Castillo à la recherche du petit avorton qui a dessiné sur le mur du salon.

- Diego ! je m'écris en empoignant le petit garçon par le bras. Je t'avais dit de ne plus gribouiller sur les murs de la maison.

- Pardon maman, bredouille mon fils.

- Tu décides de te comporter comme un grand garçon de six ans ?

Il hoche la tête avant de retourner dans le jardin jouer avec ses petites voitures. Je rejoins Marie qui prend plaisir à s'occuper de ma fille Clara et Emma, celle de Sarah qui est née l'année dernière. Ma meilleure amie laisse Steven avec qui elle est fiancée depuis quelques mois pour, venir à ma rencontre.

- J'aime tellement ces repas, avoue-t-elle. Je préfère ça aux fêtes huppées auxquelles tu assistais.

Sarah est maintenant professeur de français au collège tandis que je travaille comme éditrice dans une nouvelle maison d'édition qui s'imposent dans le secteur du livre.

Comme tous les étés depuis cinq ans maintenant, nous organisons un barbecue dans le jardin de notre maison parisienne.

Je m'installe entre Marie et Sarah pour avoir une super vue sur notre jardin. Près de la piscine, Kelly discute avec un ami de bureau de Raphaël. Angélique est près du buffet et sert une assiette à la comtesse. Quelques mètres plus loin, Steven est en pleine conversation avec le remplaçant de Mathias. Il paraît que c'est un homme très charismatique que mon mari apprécie beaucoup.

Mes yeux se pose sur l'homme de ma vie et instinctivement je me lève pour le rejoindre. Il porte une chemise légère et un pantalon en toile fine. Raphaël retourne les grillades en compagnie du comte à qui il a pardonné depuis longtemps. Cet homme a vraiment été un père pour lui, même s'il a commis une grosse erreur.

Mon mari se tourne dans ma direction pour me prendre dans ses bras. Malgré la quarantaine qui a durcit les traits de son visage, je le trouve toujours aussi beau.

- Je t'aime Alicia, chuchote-t-il.

Je ne me lasse jamais d'entendre ces mots même si je les entends tous les jours de ma vie.

Diego cours nous rejoindre suivit des pas hésitants de sa petite sœur. Nous les prenons tous les deux dans nos bras pour un câlin collectif. Je l'ai compris depuis longtemps, le bonheur c'est chaque petit instant passé avec ceux que nous aimons. Les plus heureux ne sont pas les riches mais ceux qui se contente de ce qu'ils ont. Ma famille est la seule chose qui compte.

FIN

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