Promenade indécente

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L'adrénaline saturait déjà chacune de mes veines. Cela faisait à peine dix minutes que nous marchiions sous l'allée d'arbres dénudés et je sentais déjà l'appréhension contracter mes muscles. J'attendais son signal. Ma mouille dégoulinait le long de mes cuisses et mes tétons étaient douloureux.

- Maintenant !

Sans hésiter, j'ouvris mon trench. La fraîcheur du vent mordit ma peau découverte et les rayons de lune caressèrent mes seins offerts. Ma toison blonde brillait de cyprine et mes odeurs intimes flottèrent dans l'air quelques instants avant d'être emportées par la brise. Je les imaginais titiller les narines d'un inconnu, exerçant leur pouvoir aphrodisiaque jusqu'à lui faire perdre la tête. Dans mon esprit, il sortait sa queue turgescente et se masturbait avec rage. Sa semence volait en gerbe délicieuses et par un effet domino un autre étranger se joignait à cette décadence publique, puis deux, puis trois. Mon fantasme n'avait plus de limite. Les corps s'empilaient, collés les uns aux autres par leur sueur et leurs jus intimes et tout avait commencé grâce à moi. Hommes, femmes, jeunes, vieux, tous unis dans une danse érotiques de caresses et pénétrations.

Gabrielle me ramena à la réalité par une claque sur le sein. J'ouvris les yeux en gémissant.

- Marche, petite chienne.

Mes hanches roulèrent instantanement sous son ordre. Chaque pas déclenchait une décharge d'adrénaline. Mes seins ronds sautillaient et j'offrai mes mamelons à la merci du regard des passants. Pourtant, personne ne se promenait dans le parc. Je peuplais donc l'allée par des ombres, voyeurs éphémères venus dévorer ma nudité. Par là, une jeune femme écarquillait les yeux, choquée; par ici, un mari s'étranglait de surprise tout en lâchant la main de sa femme; au loin, deux jeunes étudiants stoppaient leur conversation, ahuris, la bouche pendante. Je passais devant eux, fière et arrogante. Le plaisir devenait insoutenable mais je ne voulais pas mettre fin à cette exhibition. J'étais ivre de me savoir si vulnérable.

- Enlève ton manteau.

Je m'arrêtai et regardai Gabrielle, terrifiée. Son visage autoritaire ne cilla pas et d'un mouvement de menton, elle m'imposa une seconde fois sa volonté. Enlever mon manteau ? C'était trop pour moi... Peut être une autre fois. J'ouvris la bouche pour protester mais sa main claquait de nouveau l'un de mes seins.

- Obéis, petite.

Malgré l'ordre sec, mon amante se saisit de ma main et posa ses lèvres douce sur ma peau. Le calme balaya mes peurs et je fis tomber le trench à mes pieds. Gabrielle le ramassa et le posa plié dans le creux de son coude. Elle attrapa ma main et m'entraîna dans sa démarche féline. Une fois rassurée, je me permis de marcher devant elle. Mes fesses rondes ondulaientpour elle et Gabrielle tenta de me donner une fessée. Joueuse, j'échappai à son attaque et trottinais à reculons. Je me sentais libre, libérée d'une cage dont j'ignorais l'existence jusqu'alors. Mes paumes se plaquèrent contre mes seins et je m'amusai à séduire ma belle en les pelotant. Je me pinçais les tétons et je réussis même à mordre l'un d'entre eux. Ma langue vint dessiner des arabesques de salive que le vent fit sécher dans un frisson de plaisir. Marchant toujours à reculon, je décidai d'écarter ma fente pour elle. Mon clitoris gonflé parut comme un joyau dans son écrin et Gabrielle grogna de désir. Je ris, satisfaite de voir les rôles échangés.

Soudain, je trébuchai. Le sol de gravier ne m'offrit pas une surface stable pour me rattraper et mes chevilles cédèrent. Avant de tomber, je vis Gabrielle courir à mon secours. Pourtant, ce ne furent pas les bras de mon amante qui me sauvèrent de cette chute humiliante. De puissants bras soutinrent mon poids et je découvris un visage inconnu, entre deux âges. Le contact peau contre peau me brûla et je m'apprêtai à crier lorsqu'il déposa un doigt sur mes lèvres.

-Chut, ne criez pas. Je vais vous remettre sur pied.

Sans pouvoir protester, il me souleva et me redéposa sur mes talons tout en maintenant notre contact visuel intense et troublant. Gabrielle arriva à cet instant et jeta le manteau sur mes épaules avant de s'interposer entre l'étranger et moi.

- Vous devriez faire attention où vous mettez les pieds, jeune demoiselle. Tout le monde n'aurait pas réagit de la même façon face à votre corps offert de la sorte.

Le visage de Gabrielle traduisait la rage protectrice pure et elle positionna son bras au niveau de ma poitrine, comme pour barrer le chemin à cet inconnu qui visiblement ne nous voulait aucun mal. Je me blotissai dans le dos de ma compagne, tel un chaton effrayé mais curieux. Je détaillai notre interlocuteur.

Plus grand que nous deux, il avait les épaules larges, sous un manteau léger ouvert sur une chemise claire. Son jean noir moulait ses jambes et une belle ceinture de cuir marquait ses hanches étroites. Je remarquai l'érection malgré la pénombre. Pendant que Gabrielle expliquait la situation, je vis ma main s'approcher de cette bosse désirable. De nouveau, je me sentais comme une marionnette de mes fantasmes inavouables et j'observai impuissante mes doigts se rapprocher inexorablement de cette virilité durcie. Lorsque j'en touchai enfin les coutours, l'homme sursauta et Gabrielle étouffa un cri. 

- Dis donc, jeune fille. Je te trouve bien audacieuse. Tu as demandé à ta maîtresse avant de prendre des initiatives aussi indécentes ? 

Je ne répondis pas. A cette instant rien ne comptait plus que cette queue. Je me délivrai de l'étrainte protectrice de Gabrielle et entrepris d'ouvrir la ceinture. Mes mouvements étaient lents, fébriles, mais personne ne les stoppa. La braguette subit le même sort et je m'accroupis pour baisser les pantalon. Sous le caleçon, la verge de cette inconnu me parut encore plus désirable. Sans plus attendre, je la sortis de sa prison de tissus et ma langue vint gouter à ce plaisir improvisé. 

- Mon dieu, quelle langue divine ! Regardez moi cette petite chatte affamée !

Sa main puissante se posa sur mon crâne et guida ma bouche sur son gland. D'une légère pression, il força le passage et me pénétra avec vigueur. Mes doigts caressaient avec fièvre mon clitoris et je suçais cette queue avec délice. J'entendais Gabrielle et l'inconnu m'encourager, mais leur voix me paraissaient lointaines. Le gland tréssauta sous ma langue et ma main innocupée agrémenta ma fellation de va-et-vients lanscinants. La semence recouvrit mon visage et mes seins sans prévenir. Délicatement, j'en léchai la moindre goutte en savourant son goût familier et pourtant nouveau.

Ma transe prit fin lorsque les lèvre de Gabrielle se posèrent sur les miennes, goûtant les traces de sperme restantes. 

- Même quand tu désobéis, tu es incroyable... Sacha... Je t'aime !

- Une sacrée pipe que tu m'as offerte, ma jolie... Et ta copine, sa robe lui va à merveille mais j'ai envie de la voir sans. Puis-je me permettre de vous inviter chez moi ce soir ?

Rouge de honte, je me cachais de nouveau derrière Gabrielle, mon trench noué fermement sur ma nudité. J'avais outrepassé mes droit de soumise, qu'allait-elle décider ?

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