Abandon

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Je courais, ma robe encore ouverte dans le dos. Au vue de l'heure tardive, la plupart des employés avaient déjà quitté les bureaux pour rejoindre leurs foyers. A grandes enjambées, je rejoignis en toute hâte la grande pièce où j'avais désormais pris mes aises. Je claquai la porte derrière moi et m'adossai au bois glacé. Mais c'est quoi ce bordel ? Depuis quelque temps, j'avais laissé mes fantasmes prendre le contrôle de ma vie et voilà que je m'étais retrouvée nue devant ma directrice. Et pas simplement en photo mais aussi nue en vrai. Putain, mais qu'est-ce que j'ai fait ! Je n'arrivais pas à aligner des pensées cohérentes pour analyser la situation. Tout s'était passé si vite, naturellement, comme lors d'un de mes rêves éveillés que j'avais quand je regardais Gabrielle. Mais oui, c'est ça ! C'est encore un de mes stupides scénarii érotiques. Je vais me réveillée, assoupie sur mon bureau, une jolie trace de bave sur la joue. Je ris jaune car je savais pertinemment que je me mentais à moi-même.

Quand tu seras prête à t'abandonner, reviens me voir.

Ces mot résonnèrent en moi, encore vides de sens. Enfin calme, je me concentrai et me refis le film des récents évennements. J'étais en retard, je devais rendre les maquettes définitives à Gabrielle, elle était folle furieuse. Elle m'avait félicitée pour mon travail, admiré les photos et... Mon dieu ! Le rouge mis le feu à mes joues au souvenir de ma directrice regardant avec gourmandise la photo de moi, dénudée, léchant goulument une glace à la crème. Avait-elle vraiment caresser le magazine de cette façon sensuelle ou était-ce seulement mon imagination ? Et la suite, était-ce bien ce qu'il s'était passé ? Je me revoyais debout, la bretelle de ma robe négligement glissée sur mon épaule et la chaleur de ses doigts. Elle m'a déshabillée ! Je frémis, mélange de peur et d'autre chose que je n'osais pas encore nommer. J'attrapai les deux pans balants de ma robe et remontai lentement la fermeture éclair. Le bruit du zip fut comme un électrochoc. Je lui plais. Bien qu'aucune de nous deux n'avaient jamais nié la tension sexuelle entre nous, je pensais qu'il s'agissait surtout d'un jeu de pouvoir et non d'une réelle attirance. Pourtant, les gestes de Gabrielle avait été attentionnés, doux. Si elle avait seulement voulu mon corps, elle l'aurait déjà pris. Je me serais retrouvée avachie sur la table, la robe aux chevilles, ma directrice faisant danser sa langue entre mes cuisses. Et si... j'osais ? Je secouai la tête en riant. Jamais de la vie ! Je ne pouvais pas devenir le jouet de ma patronne. Impossible. La petite voix dans ma tête me chantonnait pourtant une tout autre musique. Je décidai qu'il était de toute façon trop tard pour ce genre de conneries et je sortis de la pièce.

Un peu timide mais la curiosité enflant dans ma poitrine, je pris mon courage à deux mains et me dirigeai vers le bureau de Gabrielle. La porte était entre-ouverte et dans un élan de folie, je me mis à écouter.

- Joder... J'ai déconné ! J'ai déconné, Fred... Elle va porté plainte pour attouchements et harcelements sexuels et moi, hop hop hop, en prison !

- Mais non, madame, vous allez voir qu'elle va acourir comme un petit chien devant son maître. Après tout, c'est comme ça que vous m'avez dompté, non ? Suis-je allé voir la police ? Non ! Et vous savez pourquoi ? Parce que vous êtes une femme incroyable, d'une beauté hypnotique. Personne ne peut vous résister !

- Cariño, tu sais trouver les mots justes. Ven aqui !

- Oui, madame.

La conversation se stoppa et fut remplacée par des gémissements rauques. Je me risquai à regarder par l'entrebaillement. Je n'en crus pas mes yeux ! Gabrielle était assise sur sa table, cuisses ensserrées dans de magnifiques bas noirs soutenus par un délicat porte-jartelle. Sa poitrine rebondie remplissait les balconnets d'un soutien-gorge assorti dont les bonnets n'habillaient que la courbe du dessous des seins de la jeune hispanique. Les mamelons brun rosé pointaient fièrement. Fred, qui n'était autre que le blond de l'accueil, était à genou devant elle, la tête fourrée dans sa féminité. Aux sons évocateurs de succion, je devinais bien à quel plaisir sa langue s'adonnait.

Je pouvais admirer les fesses fermes du jeune homme, encore moulées dans son jean. Le tracé de sa colonne vertébrale soulignait parfaitement la musculature de son dos large. Ses bras étaient impressionnants et ses mains solidement ancrées dans la chair pulpeuse des jambes sa directrice. Il savait apparemment bien s'y prendre car celle-ci se cambrait, les yeux révulsés de plaisir. Les escarpins de Gabrielle mettaient en valeur ses fines chevilles et elle adopta une posture des plus provoquantes en plantant ses talons aiguilles dans les épaules de son amant. Ainsi allongée sur la table, elle se tortillait, pétrissait ses seins, gémissait.

Je ne pouvais détacher mon regard de ce spectacle érotique exceptionnel. Quand l'orgasme vint, elle hurla sans retenue, crispée dans une posture typique, le buste en avant, les fesses fermement plaquées contre le bois du bureau. Je restais interdite, impatiente de savoir ce qui allait se passer. Je ne voulais même pas me toucher car j'avais peur que la jouissance n'arrive trop vite et que je trahisse ma présence. Je gravai donc la moindre image pour en profiter plus tard, quand je serai seule.

- Oh Fred... Mon petit... Ta langue me rend folle...

- Vous satisfaire est mon rôle, Madame.

Je le vis se relever, dégrapher son pantalon et sortir son sexe fièrement durci. Il s'approcha de Gabrielle, prêt à la pénétrer mais il attendit les ordres.

- Fred, mon chou, je crois que j'ai une meilleure idée ! Allons, Sacha, sortez donc de votre cachette et venez nous rejoindre.

Mon coeur se stoppa net en entendant mon nom.

- Ne soyez pas timide. Je saurais me faire pardonner de vous avoir brusquée tout à l'heure.

Oh et puis merde, hein ! J Je poussais la porte, encore à quatre pattes.

- Mais quelle jolie position ! Venez donc par ici, petite chienne.

L'insulte me fit frémir. Non que ça me déplaise mais le franc parler n'était pas mon fort. Dans mes fantasmes oui, mais je n'avais pas encore sauté le pas dans la vraie vie. Je restai mitigée par l'audace de ma directrice mais acceptai de me prendre au jeu. Me voilà donc à quatre pattes, marchant jusqu'au bureau où Gabrielle m'exposait son sexe encore humide de la salive de Fred et de ses fluides orgasmiques. Dans cette position, j'étais presque à la hauteur de son entre-jambe dont je sentais déjà l'odeur envoutante. J'avais envie de la goûter, d'étreindre ses lèvres d'un baiser osé que ma bouche n'avait encore jamais prodigué jusque là. Encore vierge de toutes expériences entre femmes, je m'approchai lentement de cette moiteur délicieuse, les yeux fermés. Soudain, une main délicate m'attrappa le menton dans un mouvement désormais familier. Soulevant à regret mes paupières, je constatai que ma directrice me fixait intensemment du regard, amusée.

- Eh bien, petite affammée ! Tu penses pouvoir venir me lécher comme ça ? Sans demander la permission ? Je te trouve bien présomptueuse ! Je vais t'apprendre les manières. Lève-toi.

Je m'exécutai, presque pas déçue d'avoir été coupée dans mon élan. Je me laissai faire, découvrant ce plaisir inconnu de la soumission.

- Déshabille-toi.

Je rougis et regardai Fred, dont le sexe avait encore prit du volume. Je glissai une bretelle, puis l'autre. D'une main tremblante ma robe fini dézippée dans ce bureau pour la deuxième fois de la soirée et tomba à mes pied. Mes seins nus étaient tendus de plaisir et je fus soulagée d'avoir mis une jolie culotte. Les doigts audacieux de Gabrielle suivirent la ligne de dentelle qui habillait mes fesses. Ce contact, juste à la limite entre ma peau et le tissus, me fit fondre instantanement. Elle agrippa la pulpe de mon lobe droit et en jugea la texture par un massage expert. Elle testa son élasticité en me donnant de petites tapes par le dessous, ce qui fit rebondir mes formes rondes. Je papillonnais des yeux, prête à m'abandonner à l'extase quand la main de Gabrielle me fessa sans prévenir, laissant une marque rouge aux contours visibles sur ma peau laiteuse.

- Aïe ! Mais enfin ! Qu'est-ce qu'il vous prend ! Ca fait mal !

J'étais prête à reprendre mes clics et mes clacs et laisser en plan cette folie quand une vague de plaisir me pris de court.

- Première fois qu'on expérimente la douleur, ma belle ?

L'impact de la claque était brûlant et me faisait atrocement mal. Pourtant, un fourmillement plus qu'agréable parcourait mon épiderme depuis la rougeur cuisante. Surprise de trouver du plaisir dans cette situation incongrue, je renonçai à m'enfuir.

- Brave petite. Maintenant, on va passer aux choses sérieuses. Les mains sur le bureau, cambre toi.

Je m'exécutai et sursautai quand des doigts s'appuyèrent contre mon anus à travers la dentelle. Encore un plaisir que je n'avais que fantasmé. Les petits cercles se firent plus appuyés et ma culotte se trempait à en mouiller mes cuisses. Mes seins dodelinant aux rythmes des caresses me procurait des sensations plus puissantes que jamais. Soudain, le seul vêtement qu'il me restait glissa le long de mes jambes, jusqu'à mes genoux. Je me sentais vulnérable ainsi offerte, comme une putain en chaleur, mais mon dieu que c'était bon. Tous mes orifices palpitaient d'envie et de frustration. L'attente fut longue, douloureuse même. Je tortillai de la croupe, écartant le plus possible ma fente innondée.

- Première leçon, quand on veut quelque chose, on demande.

La voix sensuelle de Gabrielle eut presque autant d'effet que les caresses érotiques sur mes fesses.

- Je... veux... une queue...

Prononcer ses mots m'excita encore plus, bien que murmurés dans le silence de la pièce.

- Plus fort ! Et soit polie !

C'était de la pure humilation. Je respirai un bon coup, et d'une voix suppliante dont je ne me pensais pas capable, je gémis mes envies inavouables.

- Je veux la queue de Fred. Dans mes fesses. S'il vous plait, Gabrielle, ne me faites pas attendre plus longtemps.

- Absolument adorable ! Tu as mérité ta récompense, ma coquine.

Elle s'asseya dans son fauteuil en face de moi, et m'offrit une vue imprenable sur sa splendide poitrine et son visage aux boucles brunes sauvages. Hypnotisée par son regard noir, je ne ressentis aucune douleur quand Fred me pénétra d'un grand coup de rein. D'abord inconfortable, les va-et-vients devinrent de plus en plus plaisants et je dégoulinai à grand flot. La combinaison de ce pieu de chair me martelant la croupe et de cette sublime créture me dévorant de ses yeux de biche ne tarda pas à me faire jouir comme jamais. J'étais complètement vidée, sans énergie et Fred me maintenait par les hanches. Il finit par atteindre le nirvana en quelques mouvements saccadés et jouit bruyamment en déchargeant une quantité folle de sperme dans mes entrailles avant de se retirer, exténué. Je me laissai tomber à genoux, souillant le sol à mesure que l'orgasme pulsait encore au fond de moi. Qu'ai-je fait? Une larme discrète roula sur ma joue. 

Gabrielle se releva et vint s'agenouiller à mes côtés. Elle remit une de mes mèches derrière mon oreille puis souligna de son pouce la courbe de mes lèvres. Elle m'embrassa alors tendrement mais rompit le baiser trop tôt à mon goût. Les yeux encore fermés, je profitai de la caresse de sa paume sur ma joue. Ne tombe pas amoureuse, Sacha.

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