Cacher son jeu

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Il lui attrapa les cheveux et tira violemment en arrière. Elle se cambra de plaisir en le sentant aller plus profond. Elle sentait les coups de butoir de son amant rebondir contre ses fesses, faisant a chaque fois amplifier un peu plus son extase. Il lui agrippa la croupe, fessant, malaxant, écartant les deux lobes. D'un pouce téméraire il vint caresser sa raie, puis d'une pression ferme trouva son chemin en elle. Cette deuxième pénétration lui arracha un gémissement et elle perdit définitivement la tête.

Son amant ne fatiguait nullement et son énergie animale la ferait jouir d'une minute à l'autre. Leurs souffles rauques remplissaient la pièce et leur sueur avait depuis longtemps trempé les draps. Le rythme de son homme accélera et elle le sentit encore durcir en elle. Elle bougeait ses hanches comme une folle, voulant toujours plus. Il lâcha ses cheveux courts pour venir enrouler sa main autour de son cou. Elle adorait cette pression sur sa gorge et elle était déjà aux portes de l'orgasme. Il glissa ensuite un de ses doigts sur ses lèvres, cherchant à les entrouvrir. Elle ne put résister et se mit à le sucer goulument, faisant jouer sa langue autour de cet index. Les va-et-vients se firent encore plus profonds et les vibrations sur ses petits seins en faisaient durcir les mamelons à la limite du supportable. Des décharges électriques parcouraient son épiderme et chaque cellule de son corps n'était que plaisir.

Son amant délaissa sa bouche humide et chaude pour venir pincer un de ses tétons, puis l'autre. Elle commença à jouir, doucement, avant que la tempête de l'extase ne la prenne avec violence au moment où il retira d'un seul coup son pouce. Accroché fermement à ses hanches il lâcha sa semence dans un ultime coup de rein. Leurs deux corps encore agités de soubresauts étaient brûlants et ils n'avaient plus la force de bouger tellement la jouissance avait été puissante.

Ils restèrent ainsi une éternité. Elle sentait ses cuisses être peu à peu souillées, sa féminité encore prise de spasmes. Quand il se retira, le sperme dégoulina de plus belle et elle se délecta de la sensation du liquide tiède sur sa peau. Il s'affala lourdement, encore haletant et Lou observa avec délice son amant. Elle aimait ces cheveux bouclés bruns, désormais collés à son front. Elle adorait ce nez, cette mâchoire, ces lèvres. Le charme méditerranéen à l'état pur. Encore à quatre pattes elle détailla la pomme d'adam prononcée, les pectoraux légèrement dessinés et le ventre dont les abdos n'étaient détectables qu'au touché. Elle avait horreur des hommes trop musclés et elle sourit en voyant Marko ouvrir les yeux encore voilés de plaisir. Elle vint se placer aux creux de ses bras et ils s'endormirent aussitôt, le soleil de l'après-midi filtrant à travers les rideaux.

Elle l'avait rencontré dans la galerie d'art où elle travaillait. C'était le vernissage d'une expo photo et il était assis en face d'un nu en noir et blanc. Elle s'était approchée et avait eut le coup de foudre pour ce regard rêveur d'un vert profond, presque noir. Elle n'avait osé le déranger dans sa contemplation, ainsi avait elle observé le tableau. Il s'agissait d'un homme de dos, un tatouages ornait ses omoplates et descendait le long de sa colonne vertébrale. Elle avait été fascinée par ce cliché où les ombres et lumières mettaient en valeur la moindre parcelles de ce corps dénudé.


- Je trouve qu'il manque quelque chose...


Elle avait été surprise de sa voix, douce et plus aiguë que la moyenne.


- J'imagine qu'il regarde au loin mais j'aimerais pouvoir croiser son regard. C'est ce qu'il manque à cette photo.


Elle avait plongé dans ces iris vertes et eut du mal à s'en extraire afin de répondre.


- Au contraire, je trouve que cette photo laisse place à l'imagination. Ce que j'apprécie beaucoup, c'est cette impression d'immobilité dynamique. Cette homme est figé, pourtant tous ses muscles sont bandés. Et les tatouages... ils soulignent à merveille ce mouvement.


- Hum... C'est une vision très intéressante, je l'avoue. Marko Badini, enchanté.


- Lou Frelet, je suis la propriétaire de cette galerie. Enchantée.


Leurs mains s'étaient serrées et elle avait éprouvé une étrange sensation. Ils avaient discuté encore plus d'une heure, parlant de littérature, d'histoire et de cinéma, puis il avait été temps de fermer. Lou ne voulait pas que cette rencontre se termine ainsi. Elle avait envie de revoir cet homme mystérieux et introverti avec qui elle se sentait à l'aise, loin de la superficie du monde des arts où tout n'est que faux-semblants et hypocrisie.


- Seriez vous libre demain midi ? J'aimerais vous inviter dans un restaurant qui vient d'ouvrir. Je n'ai pas le courage d'y aller seule... Vous aimez la cuisine asiatique ?


Elle avait ri intérieurement face à la surprise de son nouvel ami et n'avait pu réprimer un sourire quand il avait bredouillé sa réponse.


- Très bien, alors à demain !

Elle avait écrit sur un bout de papier l'adresse du restaurant ainsi que son numéro et elle lui avait tendu, espérant de nouveau toucher sa peau. Marko avait attrapé la note avec ses doigts délicats, éternisant plus que nécessaire ce geste. Puis, il avait pris congé. Elle l'avait regardé partir, loin d'imaginer que le lendemain cet homme timide, la prendrait sauvagement dans une chambre d'hôtel.

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