Aurore de sang
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Par la fenêtre éphémère passe le monde
Alors que dans les nues le soleil ne brille plus
Des gouttes de pluie sur mon visage reclus
Glissent comme autant de réminiscences immondes
Sur les saules pleureurs luit la lune profonde
Qui dans la nuit apporte la peine absolue
Celle qui tend sobrement la corde des pendus
Et maquille à l’aurore les faces rubicondes
Images en exil gravées dans mes catacombes
Espoirs vainement chuchotés entre les tombes
Vers les confins embués d’inutiles échos
Je murmure les mélodies des cruels orgues
Et calanche dans les eaux sombres du fléau
Ainsi nait l’ombre d’effroi de la grande sorgue
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