⁂
Une minute de lecture
Le souffle envoûtant du protecteur sommeil
S’étiole au fil des secondes tel un acescent thrène.
Mon regard voilé distingue l’horizon vermeil
Et malgré moi je retourne dans la morne arène.
A l’orée de mes pensées s’étend l’ombre du Vide,
Sombre contrée où meurent les bruits du monde,
Sinistre terre des souvenirs au teint livide.
Là où se terrent les âmes vagabondes.
Le point du jour lève son manteau de pluie
Et caresse mon être ; ultime rempart
Des réminiscences ridant l’Aujourd’hui.
Celui qui de haillons de brume se pare.
Et pourtant, derrière les rideaux de cristal
Se dessine le Dessein Naturel sur sa vierge toile.
Et pourtant, entre les larmes létales
Ta voix résonne comme un millier d’étoiles.
Annotations