Chapitre 11

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Si Kita avait été célèbre le temps d’une journée, le lendemain, elle répondait au nom de paria. Des yeux scrutateurs la jugeaient, la plupart lui tournaient le dos et les plus téméraires crachaient en la voyant. De favorite à tentatrice du Fashim, un seul pas et vous vous transformiez. Triste conclusion à laquelle aboutit la jeune femme. Les murmures admiratifs se métamorphosaient en chuchotement, et de ces perversions humaines naissaient toutes sortes d’idioties. Les Dieux la maudissaient pour les avoir défié, œuvre du Fashim, catin des Déserts Blancs. Ces imbéciles se persuadaient qu’elle s’accouplait avec du sable et qu’un son sein croissait un monstre qui détruirait Naarhôlia. De sombres crétins, se convainquit Kita. Jamais, elle ne posa son pied sur une dune. Quant à ce que celle-ci la féconde… J’ai renvoyé l’unique queue qui acceptait de me chevaucher. Maketa ne lui adressait guère la parole, elle perdait ainsi son unique ami, quant à la baiser… Aussi pucelle qu’une vierge.

Elle se bornait à ignorer les commentaires les plus hasardeux, riait aux plus improbables mais se demandait : pourquoi persistai-je à rester ici ? Il ne lui restait rien. L’espoir, flamme papillote timide mais farouche d’une bougie, s’évanouissait dans les ténèbres. Elle aurait aimé que son âme ne se soit qu’obscurité et pénombre, pourtant, elle ne pouvait succomber à la douceur de la fatalité.

Kita erra le lendemain dans les rues de la Breille, s’égarant dans les échoppes, volait avec sa dorakkar. Le destin lui sourit aux premiers rayons de l’aurore. Si Sapin ne nécessitait d’aucun soin complexe, elle n’en prenait pas moins plaisir à s’occuper d’elle. La jeune femme la gratifiait de cajoleries, de friandises mais ce matin, une autre surprise l’attendait en la personne de Valia, dame héritière des Trois Fers. De ses petits yeux, aussi brillants que des Saphirs, elle sondait les dorakkars.

—Mon père ne tardera pas à arriver, la salua-t-elle.

—Ce n’est pas lui que je cherche.

—Je n’ai pas le droit de vendre ses bêtes.

—Qui vous a dit que je souhaitais acquérir un dorakkar ?

Un de ses commissures se souleva, ourlant ses lèvres d’un sourire mi candide mi provocateur.

—Je vous ai vu sauver la vie de ce cavalier.

—Il s’est précipité sur une pique. Ce n’est pas ce que j’appelle sauver.

—Il s’y est empalé seulement après que vous l’ayez descendu de cet arbre.

—Quelle importance ? Il est mort maintenant.

Que cachait-elle derrière ses niaiseries ? De vert vêtue, elle arborait une émeraude sur son front retenus pas trois fines chaines d’argent : deux serpentant le long de ses tempes, au coin de ses yeux, encerclant sa nuque pour se perdre dans sa chevelure, la troisième séparait son crâne en deux.

—Votre geste m’intrigue. Pourquoi aller à l’encontre de la mort ?

Rien n’importait plus que le culte d’Indaldra, déesse du temps, de la vie, de son début, de sa fin. Mais plus encore, et là demeurait la question de Valia : pourquoi défier la loi ? Elle se parjurait aux yeux de tous.

—Je n’ai pas réfléchi. J’ai agi.

Pour une fois, l’honnêteté guidait ses mots.

—Que voulez-vous ? Vous n’êtes pas là par hasard, j’imagine.

—Connaissez-vous l’histoire des pierres de Tojmund ?

—Non et je n’ai aucune envie de la connaitre

—Vous mentez ; vous la connaissez. Avez-vous mieux à faire de votre journée maintenant que vous êtes disqualifiée plutôt que m’écouter ?

La noble haussait ses sourcils, sure de sa réponse.

—J’ai une proposition à vous faire. Payée à un prix que vous ne pouvez refuser.

—Regardez autour de vous. Il y a là une vingtaine de dorakkar…

—Qui ne vous appartienne pas. Autant dire du vent. Vous avez besoin d’argent, ne le niez pas. Si vous acceptez a requête, je vous donnerai de quoi racheter l’écurie de votre père.

A ces mots, une vile illusion parasita son esprit : celle de la cape de maitre de son père drapant ses épaules. Un rêve tentateur mais un rêve tout de même.

—Je ne souhaite pas la racheter.

—J’ai dit que je vous donnerai une somme égale à celle nécessaire pour racheter une écurie. Ce que vous en faîtes ne me concerne pas.

—Les pierres de Tojmund, vous disiez ?

Valia l’entraina à l’extérieur, loin des oreilles qui ornaient les murs.

—Vous savez que la Horza est la Terre Mère de la religion universelle et qu’elle est la première créée par les Dieux.

Les Dieux et non pas « nos ». Des croyances, il en existait jadis autant que de peuples mais leur religion se voulait tout puissante. Les autres mourraient dans le feu et le sang.

—Ljorkeï, dieu des moissons, fut séduit par une Naarhôlienne, crime des plus abominables. Pour la protéger, il lui offrit trois pierres : une rouge pour la vie qui devait avaler toute trace de sa mortalité, une verte pour l’amour et l’espoir et la dernière, mauve pour l’invisibilité. Elle en prit grand soin, les dissimula dans un collier de cheveux. Cette tranquillité dura un an avant que Miekko, la sœur jumelle de Ljorkeï, ne découvrit son adultère. Etes-vous sûre de ne pas connaitre cette histoire ?

—Une autre version, répondit laconiquement Kita.

Valia hocha la tête, un pli déforma ses lèvres dans un sourire triste.

—Les hommes ne savaient pas encore écrire lorsque Ljorkeï se damna. Son histoire ne fut pas oublié grâce à de nombreux conteurs mais la mémoire fait défaut à l’âge et au temps et nombre de détails s’oublient. Quoi qu’il en soit, sa sœur découvrit son amante mortelle. C’était une femme arbre. Quoi de plus singulier que le Dieu moissonneur tombe amoureux d’un végétal ? Malgré tout, Miekko aimait son frère ; elle ne souhaitait pas le perdre et se débarrasser de la Naarhôlienne devait être un jeu d’enfant. En découvrant l’existence des pierres, la Déesse voulut les lui ravir. Elle chargea un serpent de dérober la pierre de vie. Lorsqu’elle vit le joyaux disparaitre dans la gueule de l’animal, elle frappa si bien qu’il avala la pierre. Depuis ce jour, le serpent possède le don d’immortalité en muant.

La lady cueillit une fleur, la huma puis lui arracha les pétales. Le vent les porta sur ses pas, traçant le chemin parcouru. Il n’eut pas autant d’égard pour Kita. Vision furtive ou hallucination, la langue de la noble sembla se scinder en deux et ramper hors de sa bouche pour se lover autour de la tige. Ses yeux ne constatèrent que le mouvement rythmique de ses mâchoires broyer le végétal.

—A défaut d’immortalité, les pousses d’hibiscus apportent jeunesse. N’en mangez-vous pas ?

L’explication lui paraissait plausible. De nombreuses femmes ajoutaient des herbes dans leurs plats pour conserver beauté, fertilité, attributs féminins…

—En découvrant la supercherie de sa sœur, Ljorkeï entre dans une rage noire. Il confronta Miekko mais elle n’avait agi que pas amour. « S’ils découvrent ta relation avec une mortelle, ta fin sera pire que la mort elle-même. Oublie-là, laisse-là et reviens-nous. Si tu ne le fais pas, je la revendiquerai. »

Miekko était la Déesse de la vie, de la naissance jusqu’à la mort. Un de ces bouleversements ébranlait déjà l’existence de cette Naarhôlienne, ne restait que le second. « Laisse-là en paix » lui hurla-t-il d’abord, puis tombant à genoux, la supplia. La Déesse refusait de perdre son plus cher parent pour une mortelle insignifiante, alors elle la revendiqua et la déroba à son frère. Ne restait d’elle à Ljorkeï que deux pierres. Du moins, c’est ce que croyait Miekko…

—Car il ne lui avait offert qu’un clone et transforma son humain en Forêt Jaune. Ma version se termine ainsi.

—Vous oubliez les pierres, cavalière. Elles sont encore dans cette forêt. Et je les veux.

—Qu’attendez-vous de moi ? Demanda Kita. Nous n’avons aucune preuve que ces cailloux existent et je ne suis pas une aventurière.

—Selon la légende, Ljorkeï avant un animal de compagnie. Une affreuse créature ressemblant à un dragon.

Kita connaissait les rumeurs qui courraient sur les Nobles et leur esprit fêlés dû à la perte de leur suprématie. Elle était loin de se douter qu’ils s’avéraient réels.

—Des histoires.

—S’il y avait plus que des histoires, des faits avérés ?

—Vous délirez.

—Pas tant que ça.

Ses yeux brillaient non pas de malice mais de résignation.

—Des tribus d’Hommes de la Nature sont persuadées de l’existence d’un dragon. Ils disent l’avoir vu.

—Vous fondez vos espoirs sur les racontars d’Hommes Plantes ? Ils sont aussi influençables que le plus imbéciles des canassons.

—S’ils disent vrai, je serai la noble la plus riche de la Horza, répliqua-t-elle sans même l’écouter.

—Vous êtes cinglée.

—Je suis lucide, rectifia-t-elle en pivotant sur ses pieds pour offrir à ses yeux un regard furibond. Je serai cinglée de ne pas tenter ma chance. Mes meilleurs guerriers sont prêts à partir.

Kita demeura muette. La mission, trop hasardeuse, se vouait à l’échec.

—Où est cette forêt ?

—Au sud de la Horza. Il faut suivre la rivière Ix.

Traverser des montagnes, des marécages, des plaines… Toute cette peine pour un fantasme…

—Personne d’autre n’aurait vu ce dragon ?

—C’est ce qui m’inquiète.

Son ton bref, le froncement de ses sourcils indiquaient que ses questions l’agaçaient. Elle ne lui demandait qu’un « oui », pourquoi était-il si difficile à formuler ?

—Si je résume : je partirai avec vos guerriers à la recherches de roches mythiques avec le risque de me faire dévorer par un dragon durant le voyage ?

—A la fin. Les pierres sont gardées par le dragon.

—Quel est mon rôle dans cette histoire ? Vous avez vos guerriers et de l’argent. Pourquoi vous embarrassez de moi ?

Son sourire se courba innocemment, ses traits perdirent de leur dureté pour redevenir le visage juvénile qu’elle lui connaissait.

—Votre rôle ? Vous êtes essentielle à mon entreprise. Qui d’autre que vous distrayerait le dragon ?

—Distraire ? Répéta-t-elle les yeux écarquillés.

—Votre manière de chevaucher dépasse toutes mes espérances. Vous êtes celle qu’il me faut.

—Je suis donc conviée à faire mumuse avec une possible créature légendaire disparue depuis des siècles ?

Sa voix grimpa d’une octave. Ebêtée, perplexe… Aucun mot ne pouvait décrire ce que cette mission lui inspirait.

—Oui, vous serez grassement payée.

Une aventure, cela signifiait tout abandonner. Autant ses confortables habitudes de vie que sa dorakkar.

—Partez avec moi dans ma demeure. Je vous offrirai tout ce dont vous avez besoin.

Divers plans se dressaient dans sa tête. Elle songeait à tout ce qu’elle y gagnerait. L’or attirait les mercenaires, Valia ne tarderait pas à trouver un autre guide. Ils l’enverraient paître avec ces fantasmes mais récolteraient la richesse.

—Que dois-je faire pour vous convaincre ?

Pourtant Kita se refusait à l’accompagner. Les mises en garde de l’adolescente l’avaient ébranlé plus qu’elle n’y songeait. La jeune femme en était certaine : le danger accompagnerait cette excursion. Sa vie valait plus que tout l’or de la Horza. Choix difficile que la vie ou l’amour de l’argent.

—C’est inutile, je ne viendrai pas.

—Réfléchissez. Que perdez-vous à me suivre ?

—Tout.

Pour une fois, la cavalière se montrait sincère. Sa propre existence n’était-elle par ce « tout » dont elle se targuait ?

—Je suis certaine que vous trouverez d’autres champions pour votre quête mais pas moi.

—Personne ne sait monter comme vous.

—Si vous souhaitez qu’un de ces couards monte un dragon… j’espère que votre château contient assez d’or car ils quémanderont bien plus que ce que vous donneriez.

—Vous vous inquiétez de la rémunération ?

—Je m’inquiète pour ma vie.

—En quoi avez-vous peur de la perdre si vous ne croyez pas au dragon ?

Kita baissa les yeux afin qu’elle ne puisse y lire la confusion. Des mots, une créature venue de plus blanc des Neufs Royaumes de Khéor. Toutes ces insinuations, ces coïncidences lui sommaient de refuser. C’est ce que la jeune femme fit.

—Des présages.

Un mot vague pour espérer que la lady comprenne son refus.

—Non, je ne viendrai pas.

—Vous le regretterez.

Sans lui accordez une quelconque salutation, Kita rebroussa chemin. « Un dragon » pouffa-t-elle. « N’a-t-elle rien trouvé de mien pour me retenir ? ». Elle n’accordait aucune crédibilité à cette dernière remarque mais son regard, lui, ne lui avait pas échappé. Un regard aussi sombre, aussi haineux n’aurait jamais dû exister dans un si beau visage. Ces yeux la hantaient encore lorsque ses paupières se fermèrent sur la nuit.

Le fracas d’une pluie de mains s’abattant sur la porte la réveilla en sursaut. Elle crut d’abord aux vibrations de son coeur contre ces côtes avant qu’une voix ne l’interpelle :

—Ouvrez cette porte, Kita Undoriel ! Commanda une voix.

—Qui êtes-vous ?

—Ouvrez au nom de la Déesse-Mère.

La peur l’immobilisa un court instant puis la raison la recouvra et c’est d’une main tremblante qu’elle déverrouilla la clenche. Quatre hommes, armés et vêtus de cuir la toisèrent. Petite, le plus chétif la dominait d’une bonne tête et demie, son visage taillé dans le marbre.

—Saisissez-là, ordonna le plus gros des quatre.

Sa lance avait l’épaisseur d’une brindille dans ses gros hachoirs qui lui tenaient lieu de main. Kita eut à peine le temps de glapir qu’une semelle frappa son menton. Des doigts boudinés coururent sur son corps alors qu’elle se débattait pour se dérober à leur étreinte. Dans la lutte, le drap qui couvrit sa nudité se dénoua. La cavalière s’effondra après un énième coup de lance derrière les genoux. Humiliée, à terre, nue, deux larmes jumelles roulèrent sur ses joues. Des larmes de douleur et un regard où transparaissant son ire.

—Je vous tuerai pour ça.

Elle souhaitait hurler mais éructa seulement quelques insignifiants borborygmes. Les brutes l’empoignèrent aux épaules et d’un geste vigoureux, la redressèrent sur des jambes flageolantes.

—Elle est mieux sans ses vêtements qu’avec, gloussa l’homme au fléau.

Ses yeux dévoraient ses seins et lorgnaient la toison noire entre ses cuisses.

—Que me voulez-vous ? Cracha-t-elle.

Un des gardes attacha fermement ses poignets dans son dos, si bien que le moindre mouvement tiraillait son épaule.

—Vous vous êtes parjurée devant la Déesse. Sauver la vie d’un homme qui souhaite mourir est un acte apostat.

—Je ne suis pas une apostate. Nous prions les mêmes Dieux.

En épargnant cet homme, la cavalière savait ce qu’elle encourrait. Toux ceux qui ne suivaient pas les lois du culte Horzien s’affublaient de l’élégant surnom de parjure. Que cela lui semblait injuste ! Personne ne la condamnait pour partager le lit de son frère mais sauver un homme… Pour eux il ne s’agit pas d’un sauvetage mais d’une répression du peu de liberté qu’ils nous accordent. Et personne n’était au courant de nos agissements, à Meorwen et à moi, alors que j’ai une foule entière de témoins.

—Ce n’est pas à vous d’en juger.

—Qui vous envoie ?

—L’enfant de Nogaïla, répondit un garde tandis que le chef la gifla.

Enfoiré, pesta-t-elle alors que sa joue se colorait. La douleur s’étendit de la mâchoire à ses yeux. A peine eut-elle le temps de glapir qu’un foulard se glissa entre ses dents. Une main la poussa entre ses omoplates. Maketa les accueillit une fois les escaliers descendus.

—Que faites-vous ?

—Ne te mets pas en travers du chemin de la justice des Dieux. Cette femme est une parjure et si tu l’as connue, prie pour que le mauvais sort ne t’atteigne pas.

—Une parjure ? Je suis palefrenier, elle est cavalière. Je la vois tous les jours. Si elle était parjure, je vous aurai déjà alerté.

—Méfiez-vous, jeune homme. Vous mots peuvent révéler une trahison.

—Ce que je veux dire, reprit Maketa, est que je n’ai rien vu qui me permettait de la soupçonner.

—Nous sommes souvent étonnés de ceux qui nous sont proches. Vous aviez plus que des relations professionnelles, n’est-ce pas ?

—Nous étions amis, oui. De quel crime la jugez-vous coupable ? Attendez, ne dites rien. Elle a privé de sa liberté un voltigeur. Elle a agi par simple instinct et non par provocation.

Kita saisit la perche qui son ancien amant lui tendit : elle essaya de former des mots malgré la barrière du foulard coincée entre ses dents. Plus prompte qu’un serpent, elle ne vit pas la paume du garde cueillir son visage, néanmoins les picotements brûlèrent sa peau.

—Si vous souhaitez témoigner, nous vous invitons à vous rendre au procès.

—Quand aura-t-il lieu ?

—Dans un jour. Ecartez-vous maintenant.

Le garde au fléau, le plus cruel, se détacha du groupe. Sa boule ornée de pique oscillait. Assénée avec force, elle pourrait briser des os humains aussi aisément que des dents de dorakkars.

—Je m’écarterai si vous la couvrez.

—Les vêtements n’ont pas d’importance aux yeux des Dieux.

—Les Dieux, non. Elle est la fille de l’un des plus riches hommes de la Horza. Voudriez-vous vous le mettre à dos. Je souhaiterais ne pas être là quand il apprendra que sa fille unique ait été conduite à poil à travers la Breille entière.

—Trouvez-lui quelque chose si ça vous chante mais faites vite.

Les gardes s’écartèrent pour lui permettre de récupérer le drap perdu lors de son arrestation. Avec des gestes rapides mais doux, il l’enveloppa, cingla sa taille de sa ceinture personnelle. En guise de remerciements, elle ne puit lui offrir qu’un regard sincère. Si le palefrenier le remarqua, il l’ignora.

—Emmenez-là.

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