Chapitre 29 - Nevrestir

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♥ ♥ Joyeuse St-Valentin 2021 à tous ! (en retard sur Scribay, désolé j'ai été absorbé par la webtoon que je prépare !) ♥ ♥

Je profite de cette occasion pour vous déclarer mon amour... Si si je suis très sérieuse >w< J'ai commencé mon compte Instagram et la diffusion des chapitres en septembre 2020 et dès le départ vous avez été très nombreux à me soutenir ! Aujourd'hui vous êtes 600 à me suivre et La Légende de Sauron a été lue plus de 1 000 fois sur Scribay :O C'est juste énorme et ça me fait tellement plaisir. Sans compter le nombre de messages que vous m'envoyez et vos superbes commentaires. Bref, je vous aime !! n_n

Encore un GRAND MERCI ! Pour fêter ce jour, je vous offre un deuxième chapitre cette semaine et une illustration spéciale dessinée par moi-même (disponible sur Instagram et Wattpad). Il s'agit de Vorondil car ne l'oublions pas, c'est également son anniversaire ! :D Petite anecdote amoureuse, parmi nos héros saviez-vous que l'un d'eux est en couple ? Saurez-vous deviner qui ? Dites-le moi en commentaire ! ;)

Bonne lecture ! N'oubliez pas de voter et/ou de commenter.

Les trois jeunes hommes chevauchèrent toute la matinée à travers les champs de blé et de coquelicots. Ils s'arrêtèrent un bref instant près d'une rivière pour faire une pause. Ils s'assirent sur quelques gros rochers bordant l'eau et mangèrent un pain fourré à la viande qu'avait préparé la cuisinière, suivi d'une pomme. Avant de repartir, Anario marcha un peu pour se dégourdir les jambes tandis que Cirth et Sauron remplissaient les gourdes d'eau fraîche. Ils donnèrent plusieurs gorgées aux chevaux et les remplirent à nouveau. Enfin, ils se remirent en route sans s'arrêter.

Vite, les champs laissèrent place à d'immenses forêts marquant leur arrivée vers la cité. Lorsque le soleil commença à tomber, ils arrivèrent aux portes de Nevrestir. Seul un pont en pierre blanche menait à la ville surélevée. Tous les bâtiments étaient construits de larges colonnes recouvertes de coupoles. Il y avait des sculptures jusqu'au plafond avec des détails surprenants. Plusieurs statues de dragons argentés étaient placées autour de la commune. Enfin, des cascades pleuraient de tous les côtés. C'était magnifique. Lorsque le soleil était haut dans le ciel, il se reflétait sur chacune d'elles, transformant la ville en une étoile brillante.

Les trois compagnons empruntèrent le pont principal. Les gardes postés à l'entrée saluèrent Cirth, le fils du seigneur Lomion et, par conséquent, considéré comme un prince. Toutes les personnes qu'ils croisèrent avaient certains points communs permettant de voir qu'ils faisaient partie de la même tribu que leur camarade : quelques nattes dans les cheveux, des bijoux sur les oreilles, sur la tête ou sur les poignets, des vêtements aux couleurs d'automne manifestant leur lien avec la nature et des yeux particulièrement clairs. Arrivés sur une sorte de petite place, ils descendirent de leurs chevaux et furent accueillis par quelques serviteurs, ainsi que par Nessa, la cousine de Cirth. Elle avait les yeux vert clair et les cheveux bruns coupés courts. Elle s'approcha à toute vitesse et prit Cirth dans ses bras pour le saluer.

— Tu m'as tellement manqué ! s'écria-t-elle.

— Toi aussi Nessa, je suis heureux d'enfin te revoir.

— Qui sont ces voyageurs ?

— Oh. Je te présente Sauron, mon fidèle ami, et voici le prince Anario, fils du roi Calion.

— C'est un honneur de vous rencontrer ici, mon prince, et il en va de même pour toi, Sauron.

— Tout le plaisir est pour moi, répondit chaleureusement le jeune homme.

— Où est mon père ? demanda Cirth.

— Il prend le thé. Dois-je le prévenir de votre arrivée ?

— Oui, dis-lui que nous arrivons.

Nessa fit signe à un serviteur de se rapprocher et lui ordonna de préparer quelques couverts de plus. Puis elle guida ses invités jusqu'au seigneur Lomion. Ils empruntèrent plusieurs ponts, ainsi qu'un petit escalier les amenant sur une autre place. Au centre se trouvait une jolie table de fer blanc sur laquelle étaient disposés plusieurs tasses, quelques biscuits et de nombreux fruits, ainsi qu'un magnifique jacaranda au tronc particulièrement foncé et aux pétales bleues. À cette table était assis le seigneur Lomion. Il avait les cheveux châtains et la barbe nattée, de grands yeux gris quasi transparents, une petite couronne faite de brins d'argent accrochés ensemble et une magnifique veste en soie blanche avec des imprimés de fleurs bleues et de pétales de cerisiers. Lorsqu'il entendit les pas de Nessa et qu'il tourna la tête, il vit son fils derrière elle. Il se leva alors brusquement et s'empressa de le serrer fort dans ses bras en lui tapotant le dos.

— Mon fils ! Comme ça me fait plaisir de te voir ! Viens t'asseoir avec moi, venez tous à ma table.

Tous s'exécutèrent et s'assirent autour de la table. Nessa leur servit le thé. C'était une douce infusion de camélia et de rose qui dégageait un fort parfum agréable. Lomion prit un biscuit au citron et le croqua tout en regardant ses invités.

— Que me vaut l'honneur de votre présence, prince Anario ?

— J'ai ici une lettre de mon père en votre faveur, répondit-il en lui tendant un rouleau de papier.

— Une lettre de Calion en personne ? Cela fait quelque temps qu'il ne m'a pas écrit, déclara Lomion en la déroulant.

— Comme vous pouvez sûrement le lire, d'étranges phénomènes ont eu lieu à Ladolar. Nous avons aussi eu la visite de créatures dans notre capitale, et notre magicien Nomin nous a fait part d'une étrange histoire.

— La Nuit Sanglante, c'est ça ?

— Comment le savez-vous ? s'exclama Sauron, surpris.

— Ne croyez pas que cela n'a pas atteint nos terres. Nous aussi, nous avons dû combattre des créatures de l'ombre. Ces dernières sont de plus en plus nombreuses et, bien que nous essayions au mieux de conserver les bêtes légendaires, celles-ci ne sont que destruction.

— Cet événement est sur les lèvres de tout le monde ces temps-ci, personne ne sera épargné, remarqua Nessa.

— Nous-mêmes avons notre propre peuple à protéger. Je lirai la lettre de ton père soigneusement, et seulement après réflexion, j'y répondrai.

— Je vous en suis extrêmement reconnaissant.

— Cirth m'a raconté de nombreuses histoires sur vous, est-ce vrai qu'il y autant d'animaux légendaires qu'il le prétend ? demanda Sauron, intrigué.

— Bien entendu ! Si tu en as la chance, tu pourras peut-être même en croiser dans les alentours. Bien des gens nient leur existence, mais ici, ils sont respectés.

— Il y a des licornes argentées, des loups de glace, des petites fées bleues, un aigle de Caucase, et bien d'autres encore. Toutes nos terres en sont peuplées ! conta fièrement Nessa.

— Oh ! Raconte-lui l'histoire du dragon, père !

— Cirth et Nessa adoraient écouter cette histoire lorsqu'ils étaient enfants... Il y a quelques années, un démon tomba amoureux d'une princesse. Il fut tellement ébloui par sa beauté qu'il ne put détourner son regard d'elle. Il ne savait que faire pour l'impressionner. Alors, il lui offrit un œuf de dragon venu d'Evralar. Elle fut tout de suite captivée, et lui fut heureux. Mais l'œuf, ramené dans un monde trop inconnu, se développait sans contrôle. Il devenait de plus en plus sombre et le démon comprit tout de suite que s'il éclosait dans ses mains, il ne ferait qu'une bouchée de sa fiancée. Ne pouvant plus le ramener sur son lieu de naissance, il décida de le cacher dans une grotte des montagnes de Nevrestir. Certains disent que l'histoire s'arrête là mais d'autres sont certains qu'il est sorti de sa coquille et qu'il est l'auteur de plusieurs incendies de forêt. Bien des explorateurs ont tenté d'aller vérifier sa présence mais aucun n'en est revenu. Il serait là haut, dans la montagne, à attendre que son maître vienne le chercher.

— Argh, je préfère les licornes soudainement, fit discrètement remarquer Anario.

— Et vous, êtes-vous allé vérifier ?

— Non, qu'il y soit ou qu'il n'y soit pas, il a le droit de prospérer comme tous les autres animaux de notre royaume. Tant qu'il ne tue pas nos habitants, nous n'iront pas le chercher.

— Sauron, allons vérifier par nous-mêmes ! s'écria Cirth. Allons-y demain matin !

Les convives se mirent à rigoler, mais Cirth était bien sérieux et tout le monde en avait le cœur net. Sauron lui répondit qu'il aviserait au matin, selon sa motivation. Ainsi, ils restèrent une petite heure à boire le thé. Cirth conta ses aventures au sein de la Guilde depuis son départ sous l'air attentif de son père, impressionné. Le seigneur Lomion était très friand des histoires d'aventures, de batailles et de découvertes. Il l'écouta jusqu'au bout sans l'interrompre. Puis, lorsque le vent de la nuit se leva sur leurs épaules, ils décidèrent de rentrer pour aujourd'hui.

Cirth invita ses amis à dormir dans ses quartiers, au sommet d'une large tour ayant vue sur toutes les forêts des alentours. C'était un paysage de rêve. De petites lucioles virevoltaient au bord de la fenêtre comme de jolies danseuses. Sauron fixa le plafond, il repensait aux mots de Dagnir plus que jamais. Il était seulement à quelques kilomètres de la cité perdue de Done et hésitait grandement à y faire un tour.

Ses pensées furent interrompues lorsqu'une goutte lui tomba sur le visage, le faisant cligner des yeux, puis une deuxième et une troisième. Elles s'enchaînèrent de plus en plus vite ; Sauron toucha le bout de son nez avec ses doigts et recula sa main de son visage pour l'observer. Du sang ? C'était effectivement des gouttes sanglantes qui lui tombaient dessus. Il se releva brusquement et remarqua qu'il avait ses pieds dans une mare de sang. Sauron était effrayé. Il se retourna à toute vitesse vers ses camarades et n'en crut pas ses yeux. Tous deux avaient été égorgés dans leur sommeil.

— Cirth ! Anario ! cria-t-il.

— S-Sauron... fit une voix derrière lui.

Sauron fut tétanisé par cette voix qui lui donnait des frissons. Il se tourna et vit Rana et Narmacil décapités. Devant eux se trouvait Vorondil qui rampait vers lui, recouvert de sang.

— Sauron, aide-moi... Je t'en prie !

— Vorondil ? Mais que s'est-il passé ? s'écria-t-il en courant dans sa direction.

Mais c'était trop tard. Lorsqu'il arriva devant lui, Vorondil s'écroula complètement sur le sol en rendant l'âme. Sauron recula petit à petit. Mais qu'est-ce qu'il se passe ?!

— Tout ça, c'est de ta faute.

— Nous t'avions prévenu Sauron, regarde ce que tu as fait.

— Moi ? Mais je n'ai rien fait !

Sauron sentit les larmes monter en lui. Il baissa la tête et vit ses mains se couvrir progressivement de sang. Sa claymore avait été utilisée pour décapiter ses camarades et les égorger. Il recula, mort de peur, et trébucha sur un cadavre, se cognant violemment la tête contre le sol. Lorsqu'il regarda autour de lui, il vit le visage du seigneur Lomion sans vie. Le sang de ses victimes ne cessait de remplir la pièce. Sauron n'arrivait plus à se lever. Il était paralysé. Le sang entrait peu à peu dans sa bouche, ses narines et ses oreilles, l'empêchant de respirer. Il suffoquait atrocement et, alors qu'il donnait son dernier souffle, il se réveilla en sueur.

Il était assis sur son matelas, et il se retourna brusquement pour regarder Cirth et Anario. Ils étaient bien là mais rien ne leur était arrivé. Ils dormaient paisiblement. Qu'est-ce que c'était ? se demanda Sauron. Il fixa ses mains, mais aucune trace de sang. Un cauchemar ? Il se blottit sous sa couette, craintif, jusqu'à ce que les premiers rayons du soleil viennent le rassurer.

Histoire écrite par A.L MATHERS ♥ IG @a.l_mathers

Illustrée par Noémie DUMONT ♥ IG @la_noun

Corrigée par Mélany BIGOT


Actuellement disponible sur Amazon en version papier !

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