Chapitre 7 : Le cri (fin)

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Alors que j’errais dans le néant bleuté de liberté, le fameux cube immaculé fit son apparition. Au lieu de me jeter sur lui, j’approchai mes yeux vides le plus proche possible du solide. Je remarquai ainsi qu’il paraissait plus gros, et ses arêtes quelque peu floutées. Je le frôlai doucement de mon index, mais contrairement à ce que je pensais, l’objet ne m’amena pas dans un autre monde. À l’inverse, ses côtés devinrent soudain très nets. Je le touchai une nouvelle fois et sa face du haut se décrocha. On aurait dit une boite. Mais que contenait-elle ? Mon doigt se posa encore une fois sur le cube. Ce fut maintenant le côté, qui me cachait la vue de l’intérieur de la boite, qui tomba. Dedans, une affreuse tenture recouvrait la façade. Dos à moi se dressait un meuble dont je ne pouvais voir l’avant. La face gauche accueillait un petit miroir et une minuscule table en bois. À droite, une horloge surplombait l’espace et une fenêtre était ouverte sur le vide, sur le côté face à moi. Cela ressemblait en tout point aux pièces dans lesquelles j’étais enfermé depuis que je m’étais éveillé. En tout point, sauf un détail… Au cœur de la salle, un corps d’enfant endormi aux proportions titanesques occupait tout l’espace.

À chaque fois que je touchai le cube, un mur tombait. Il ne resta bientôt plus que tous ces petits objets qui s’écoulèrent un à un dans l’infinité de l’univers.

Quand ce fut au tour du bébé de disparaître, le vide azuré laissa place au sol noir de ténèbres.

De ces sinistres tourments sortirent des troncs. Plus précisément l’ombre d’une forêt violette de jalousie, d’arbres morts, les veines de la terre.

Leurs cimes pointues, tueuses, déchirèrent bientôt une vaste étendue d’eau.

Le soleil couchant harcelait le lac d’un reflet rougeoyant de douleur, le placenta de la vie.

Les montagnes au loin protégeaient cette prodigieuse couveuse.

Soudain, s’expulsant de cette paix, un cri terrible se fit entendre.

Partout dans ce monde il raisonna.

Un hurlement transpercé d’agonie.

Puis un battement, plus abstrait, mais plus révélateur que tout.

Entre des bras ondoyants,

Dans une couverture semblable à une tapisserie de petits cubes,

Un enfant ouvrit les yeux.

FIN.

•*~~*•

Merci à tous d'avoir lu cette nouvelle. Étant la première que j'arrive à publier jusqu'à la fin, je suis vraiment émue d'avoir réussi à écrire ces trois lettres FIN, qui sont le rêve de tout auteur.

Merci.

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